Le ventre mou n’existe quasiment pas cette année. Saint-Raphaël et Cesson-Rennes Métropole, qui semblent sauvés et trop loin de l’Europe, luttent sans relâche pour… la sixième place ! Pour Saint-Raphaël pourtant, il convient de maintenir son rang. Pour le CRMHB, l’enjeu financier de cette place compte fortement. Une guéguerre qui paraît ridicule comparée à celle que se livrent les postulants au maintien et ceux à l’Europe. Ces batailles, deux équipes ne les connaissent pas : Billère, qui est en passe d’entrer dans le Livre des Records de la LNH dans la catégorie : « équipe qui a le plus perdu  en championnat », et Paris, qui file vers le titre.

Les six premiers ont gagné

Dès samedi, dans la salle du Liberté à Rennes, les hommes de Philippe Gardent pourront fêter leur titre de champion de France de handball. Avec neuf points d’avance sur le second, et alors que dix unités restent à glaner, le PSG peut déjà commander des t-shirts spécial titre à leur équipementier. Samedi, c’est Aix-en-Provence qui a fait les frais de la machine parisienne (39-33), malgré les huit buts de Nikola Karabatic. Dès la 20e minute et un but de Luc Abalo, encore excellent (9/11, meilleur buteur du match), Paris a compté au moins trois buts d’avance sur le PAUC.

Derrière les intouchables leaders, pour l’Europe, aucune équipe n’a déçu. Dunkerque l’emporte de peu à Créteil (29-30), et garde la deuxième place aux dépens de Montpellier, qui compte le même nombre de points (31). Le champion en titre s’est imposé à Bougnol contre Sélestat (35-29), avec huit réalisations de Mathieu Grébille, le jeune arrière gauche international. Ce duo ne compte que trois points d’avance sur le HBC Nantes, large vainqueur de Billère (29-17). Arnaud Siffert a brillé dans les cages ligériennes (15/24, 62% de tirs arrêtés !), et sept joueurs ont dépassé la barre des trois buts marqués. A Nantes, c’est le collectif avant tout.

Et jeudi, en ouverture de la journée, Chambéry a gagné sur le terrain de Toulouse (25-29). Cédric Paty a fait parler la poudre à neuf reprises (9/12), et contribue grandement à la victoire savoyarde. Chambéry, avec 27 points, compte un point de retard sur Nantes et quatre sur Dunkerque et Montpellier. Autant dire que dans cette course où il y aura une équipe qualifiée pour la Ligue des Champions et les autres aux places d’honneur, la bataille sera sanglante. Le match de jeudi soir entre Dunkerque et Montpellier, au Stade des Flandres, sera passionnant.

Six équipes concernées par le maintien

Derrière, la situation n’est pas plus décantée. Si Billère est assuré de terminer à la dernière place, le rang du treizième est encore incertain. Celui qui l’occupe actuellement, Créteil, n’est pas passé loin de l’exploit à domicile contre Dunkerque, ne perdant que d’un point, malgré les 12 buts d’Hugo Descat et les 18 arrêts de Gorazd Skof. Qu’on se le dise, Créteil a largement les armes pour se maintenir, bien que les Franciliens ne comptent que 14 points.

Ils ne sont qu’à une longueur d’Aix, qui a également les moyens de se sauver avec un collectif efficace, dans lequel les frères Karabatic se sont parfaitement installés. Alors, serait-ce Ivry, 15 points aussi, qui rejoindrait la ProD2 ? C’est également loin d’être fait. Les autres Franciliens ont arraché le match nul dans les derniers instants du match les opposant à Cesson (20-20), alors que les Bretons menaient de deux buts à deux minutes de la fin. Le but de Loupadière à l’ultime seconde du match permet à Ivry de rester au-dessus de la ligne de flottaison.

Au rythme où vont ces équipes, celles de devant devraient se méfier. Trois clubs comptent 17 points, soit deux de plus qu’Ivry et Aix, et trois d’avance sur Créteil : Tremblay, Toulouse et Sélestat. Pour le premier cité, la défaite est cruelle à Saint-Raphaël (32-31), Jan Stehlik donnant l’avantage définitif aux Varois à cinq secondes du terme. Très ambitieux pour la saison prochaine, les Tremblaysiens n’ont pas gagné une rencontre depuis un succès à Billère il y a deux mois…

Pour Toulouse et Sélestat, la tâche s’annonce également ardue. Les coéquipiers de Jérôme Fernandez, battus par Chambéry cette semaine, doivent absolument battre Billère lors de leur prochain match, car leur fin de championnat s’annonce très compliquée, avec Dunkerque, Aix, Paris et Cesson au programme. A l’inverse du Fenix, Sélestat a déjà joué ses matchs contre Billère, et devra affronter les trois équipes les mieux placées pour descendre, à savoir Créteil, Ivry et Aix lors de ses trois derniers matchs.

Le programme : des chocs à l’affiche

Si Paris peut assurer son titre de champion dès samedi, son match à Cesson n’est cependant pas le plus important de la journée, tant cette première place est assurée depuis déjà un bon moment. Le Dunkerque-Montpellier de jeudi vaut davantage son pesant d’or, le vainqueur prenant une avance presque décisive sur le vaincu : deux points d’avance plus la différence particulière ; à l’aller, les deux équipes se sont séparées sur un match nul (26-26). L’autre choc, pour le maintien cette fois-ci, est un derby : Ivry-Créteil. Encore une fois, malheur au vaincu. Le match Aix-Nantes s’annonce également très intéressant, tant les Aixois donnent du fil à retordre à leurs adversaires du haut de tableau cette saison.

Jeudi 25 avril, 20h45 : Dunkerque – Montpellier (Canal + Sport)

Vendredi 26 avril, 20h30 : Aix – Nantes

Samedi 27 avril, 20h : Chambéry – Tremblay et Ivry – Créteil

                               20h30 : Sélestat – Saint-Raphaël

                               21h : Cesson-Rennes – Paris-SG (Sport +)

Dimanche 28 avril, 16h : Billère - Toulouse

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