Le Meilleur Joueur.

En l'absence de Kevin Durant, encore blessé, le Thunder d'Oklahoma City est mené de main de fer par un Russell Westbrook étourdissant. Cinq triple - doubles sur les six dernières rencontres, et des moyennes de 35 points, 15 rebonds et 10 passes décisives depuis un mois. Si la franchise est enfin en passe d'aller au - delà de la saison régulière, c'est en très grande partie grâce à Mister Explosive.

Le meilleur exemple du talent de ce meneur injustement critiqué, c'est sa performance lors de la récente réception de Philadelphie. Certes, les Seventy - Sixers sont à la traîne cette saison, mais aucune formation n'aurait pu résister à une telle déferlante. Un seul joueur sur le parquet, aux statistiques d'une autre planète : 49 points, 15 rebonds et 10 passes décisives, le tout accompagné d'un contre et de 3 interceptions. Défendre, marquer, et faire marquer. Il est grand temps que Westbrook s'offre une bague de champion, car il semble prêt à piétiner tout ce qui se mettra en travers de son chemin.

Le Meilleur Remplaçant.

En quittant Chicago pour Los Angeles, Carlos Boozer s'attendait certainement à se battre pour les playoffs. Mais les Lakers présentent l'un des pires bilans de la ligue, tandis que les Bulls sont en passe de se qualifier sans véritablement forcer. Pourtant, il est l'un des seuls à surnager dans cette équipe à la dérive, qui plus est privée de Kobe Bryant, son leader devant l'éternel. Il faut prendre en compte le fait que ses moyennes, qui ne sont pas mirobolantes ( 12 points, 7 rebonds et 2 passes décisives ), tiennent en un temps de jeu limité, qui n'excède jamais un quart d'heure.

Par exemple, son apport en sortie de banc aura été primordial face à Orlando, en début d'année. Avec un contre, 12 rebonds et 14 points, il a porté son équipe à une précieuse victoire, s'offrant par la même occasion son cinquième double - double de la saison.

Le Meilleur Entraîneur.

Bien sûr, le bilan des Pacers de l'Indiana laisse encore à désirer, avec 28 victoires pour 34 défaites. Mais la franchise qui évolue au Conseco Fieldhouse peut toujours compter sur son entraîneur, le discret Frank Vogel, dont c'est le quatrième exercice à la tête de l'équipe. Alors que Paul George, leader de la franchise, n'a participé à aucune rencontre cette saison, la faute à une blessure au tibia, et que Lance Stephenson, grand espoir de la NBA, a quitté le navire, il fallait trouver les mots. Et c'est ce que Frank Vogel a su faire, composant avec un effectif totalement dénué de stars, mais d'une combativité admirable. La franchise d'Indianapolis est donc revenue, depuis quelques semaines, dans les clous des phases finales, grâce à un bilan de 11 victoires pour 2 défaites depuis février.

Durant cette période, Indiana n'a pas chômé, s'offrant notamment les Cleveland Cavaliers à deux reprises, ainsi que les Bulls de Chicago, et les Warriors de Golden State. Un renouveau qui vient embellir une saison compliquée, mais qui n'a jamais vu les Pacers baisser les bras. Et alors que le retour de Paul George est prévu pour la semaine prochaine, les ambitions remontent à la surface.

La Meilleure Rencontre.

Entre deux cancres de la Conférence Est, la rencontre opposant les Knicks de New York au Magic d'Orlando ne semblait guère alléchante. Et pourtant, force est de reconnaître que le spectacle était au rendez-vous, ainsi que l'intensité, le tout dans un respect mutuel sans failles. Et puis, quand une rencontre se tient au Madison Square Garden, peu importe que les deux franchises se traînent en queue de peloton, il y a forcément un petit supplément de charme. Et le score aura également été de la fête, avec un résultat final de 113 à 106 pour les Knicks.

Les deux franchises ont surtout fait parler leur adresse en dehors de la zone, avec, à la baguette, Jason Smith du côté des Knicks ( trois sur quatre de loin ), et Channing Frye du côté du Magic ( quatre sur neuf de loin ). Et c'est Carmelo Anthony, en dépit des efforts de Nikola Vučević, auteur de 34 points, accompagnés de 18 rebonds, qui a offert la victoire à New York, en inscrivant 25 points, en prenant 7 rebonds, et en délivrant 4 passes décisives.

La Meilleure Franchise.

S'il y a une formation qui reste dans l'ombre depuis le début de la saison, c'est bel et bien celle des Grizzlies de Memphis. Discrets, mais efficaces, ils sont sur le podium de la terrible Conférence Ouest depuis belle lurette, et semblent bien partis pour y rester. En conservant les solides Marc Gasol ( 2 mètres 15, 120 kg ) et Zach Randolph ( 2 mètres 05, 120 kg), puis en recrutant les expérimentés Jeff Green ( huit saisons NBA ) et Vince Carter ( seize saisons NBA ) pour les épauler, les dirigeants ont fait preuve de bon sens, tout en affirmant leurs ambitions.

Le meilleur exemple de l'incroyable solidité de l'équipe du FedEx Forum, c'est la victoire obtenue peu avant Noël sur les Warriors de Golden State, qui restaient alors sur seize succès consécutifs ! Bien que battus à la bataille des rebonds, les Grizzlies ont gardé les pieds sur terre, ne prenant pas de risques inutiles, et défendant à merveille. Cependant, il ne faut pas se fier aux simples statistiques, car c'est sur le parquet que l'incroyable capacité de Memphis à mettre la pression sur les tireurs adverses s'est vue. Leurs adversaires, habituellement adroits, ont fini la rencontre à un triste 40 % de réussite sur les tirs, alors que les joueurs de David Joerger se promenaient à 50 %. Du sang-froid, du réalisme, et de la concentration : voilà la recette du bon parcours des Grizzlies.

La Pire Franchise.

Les New York Knicks ont déjà été vus dans la rubrique de la meilleure rencontre, bien que cela ne reflète pas leur pitoyable saison. Il est donc temps de parler des Nets de Brooklyn, qui, de manière inexpliquée, peut encore espérer se qualifier pour les phases finales. Pourtant, cette franchise développe un jeu d'un ennui mortel, et joue énormément sur les nerfs de ses adversaires, ce qui n'est guère admirable. Pour la première saison de Lionel Hollins sur leur banc, les Noir et Blanc ne laissent de bonne impression nulle part, donnant un sentiment de gâchis, compte tenu de leur effectif bien fourni, qui a énormément de mal à donner pleine mesure de son talent.

Mais tout n'est pas terminé pour la franchise, qui dispose encore d'une vingtaine de rencontres pour arracher sa place en playoffs. Et alors tout deviendra possible, tout se jouera sur sept rencontres maximum. Et si des joueurs tels que le triple All-Star Deron Williams, le sextuple All-Star Joe Johnson, ou encore le colossal Brook Lopez ( 2 mètres 15, 125 kg ), parviennent à se réveiller à temps, quelques espoirs seront permis.