Le Meilleur Joueur

En revenant à Cleveland, lieu de ses débuts dans la ligue, LeBron James avait fait part de son ambition de mener cette franchise au titre suprême. Même avec un effectif pareil, tout n'était pas joué, et tout n'a pas toujours été rose pour les Cavaliers. Mais le "King" a tenu bon, et guidé ses coéquipiers vers la deuxième place à l'Est, qui semblait encore bien loin il y a quelques mois.

En effet, avec des moyennes de 25 points, 6 rebonds et 7 passes décisives, son influence sur les bons résultats de son équipe est colossale. Le meilleur exemple est encore plutôt frais, James ayant choisi de sortir une rencontre titanesque peu avant le début des phases finales, sans doute pour se mettre en jambes. Avec un triple-double de 20 points, 10 rebonds et 12 passes décisives, il a coulé à lui seul les Bulls de Chicago, étant impliqué sur la moitié des points de son équipe. Pas de doute, le "Chosen One" est bien de retour.

Le Meilleur Remplaçant

Affichant des moyennes tout à fait respectables s'approchant des 11 points, 2 rebonds et 2 passes décisives à chacune de ses entrées, Jodie Meeks, encore ignoré par de nombreux observateurs, est bel et bien l'un des artisans du redressement des Pistons de Detroit en cours de saison. Apportant de la vitesse et de la percussion à l'équipe, il n'en oublie pas moins son rôle défensif, et donne du fil à retordre à ses pendants adverses, que ce soit Lance Stephenson ou Monta Ellis, en passant par Gordon Hayward.

Sa meilleure performance est encore assez récente, remontant à la brillante victoire de son équipe sur les Hornets de Charlotte, durant laquelle il a combiné 24 points, 3 interceptions et une passe décisive, tout en muselant au mieux Lance Stephenson, afin de sécuriser le succès de sa franchise.

Le Meilleur Entraîneur

Après avoir offert aux Mavericks de Dallas le premier titre NBA de leur histoire, Rick Carlisle avait décidé de s'inscrire dans la durée à l'American Airlines Center. Cette saison ne semblait pourtant pas devoir être une partie de plaisir, car l'effectif mirobolant de la franchise de Mark Cuban cachait une difficulté particulière : faire cohabiter tout ce beau petit monde. En effet, un tel rassemblement de grands joueurs conduit souvent à certains différents au sein du groupe.

Carlisle a d'ailleurs dû faire face à une mésentente avec Rajon Rondo, l'une de ses recrues, mais a su calmer ses troupes. Et même si, à l'heure actuelle, le bilan de sa formation n'est pas à sauter au plafond, avec une septième place en-dessous des ambitions initiales, les Rockets de Houston risquent fort de ne pas trouver la faille rapidement face à un groupe qui gagne progressivement en solidarité. Et ce léger renouveau est l'oeuvre de leur entraîneur, qui a su assumer cette somme d'individualités, afin de mener l'équipe en phases finales, avec un bilan qui n'est tout de même pas ridicule ( 49 victoires pour 32 défaites ).

La Meilleure Rencontre

Il y a quelques semaines de cela, les Nuggets de Denver se rendaient au Toyota Center, afin d'y affronter les locaux, à savoir les Rockets de Houston. Plusieurs duels se profilaient à l'occasion de cet affrontement, et aucun n'a vraiment déçu. Le premier avait lieu dans la raquette, et ce sont les Texans qui en sont sorti vainqueurs ( 49 rebonds à 42 ), en particulier grâce aux deux "petits" gabarits que sont James Harden et Corey Brewer, respectivement arrière et meneur, qui ont pourtant pris 10 rebonds chacun, au mépris des pivots et autres ailiers forts.

Le deuxième duel dépendait de l'influence des bancs de touche sur le tableau d'affichage. Là encore, les Rockets ont pris de peu le dessus sur leurs adversaires du soir, avec un avantage de 24 points à 21 de leurs remplaçants. Et, pour finir, les deux franchises étaient attendues au niveau de l'adresse à trois points, l'un de leurs points forts habituels. Pour achever son rival, Houston a également pris le meilleur sur lui dans ce domaine, avec un score de 40 % à 35 % derrière la ligne.

Au final, victoire des Rockets sur un joli score de 118 à 108, qui témoigne du beau combat livré par les joueurs de Brian Shaw.

La Meilleure Franchise

C'est vrai, le terme "meilleur" n'est sans doute pas le plus approprié pour une formation qui n'a pas su monter dans le bon train pour les phases finales. Pourtant, le Heat de Miami, quatre fois finaliste sur les quatre dernières éditions, n'a pas réalisé une aussi mauvaise saison que ce qu'en disent les statistiques. En effet, après avoir perdu son meilleur joueur, l'inévitable LeBron James, ainsi que leur joker à trois points, James Jones, durant l'intersaison, les Floridiens ont également dû composer sans Chris Bosh, rebondeur hors pair blessé au mois de février, tout en essayant de pallier l'absence de Ray Allen, leur sniper, qui a pris une année sabbatique. 

Bref, avec un effectif aussi dépeuplé, avoir été durant une grande partie de la saison dans la course aux playoffs relève tout simplement de l'exploit. Dwyane Wade avait la lourde tâche de porter son équipe sur ses épaules, alors que les nouveaux arrivants devaient s'intégrer. Au final, un résultat pas forcément catastrophique ( 37 victoires pour 45 défaites ), les dirigeants ayant vu cet exercice comme une étape de transition en vue de l'an prochain. Et, au vu des récentes performances du Heat, il faudra sans aucun doute compter sur eux pour 2015-2016.

La Pire Franchise

Alors que DeMarcus Cousins est dans la forme de sa vie, qu'il est entouré de joueurs talentueux ( Rudy Gay, Darren Collison ) et prometteurs ( Derrick Williams, Ben McLemore ), les Kings de Sacramento ont réussi "l'exploit" de réaliser une saison à la limite du ridicule, les deux entraîneurs successifs ne parvenant pas à exploiter l'incroyable potentiel de cet effectif. Le bilan parle de lui-même, avec 29 victoires pour 53 défaites, malgré une attaque de feu. En effet, les joueurs de la Sleep Train Arena ont marqué au moins 100 points à 48 reprises cette saison, plus que n'importe quelle autre équipe !

Cependant, cette orgie offensive coûte beaucoup à Sacramento, qui peine à avoir la même assurance des deux côtés du court, malgré des statistiques plus que correctes ( 35 rebonds défensifs, 7 interceptions, et 4 contres par rencontre ). Alors, où est le problème ? Dans la concentration. Malgré cette défense plutôt efficace, les Kings perdent énormément de ballons ( 15 par rencontre, en moyenne ), offrant ainsi beaucoup trop de secondes chances à leurs adversaires. Cette équipe doit donc gagner en maturité si elle veut obtenir ce qu'elle mérite de par son formidable potentiel.