On pourrait résumer cette 9e étape de la Vuelta, longue de 163,7 kilomètres, à son mur final qui présente des pourcentages terribles à plus de 20%. Mais le col de deuxième catégorie, situé à quelques quinze bornes de l'arrivée et surtout la descente qui a suivi, ont fait quelques dégâts. Ceci-étant c'est bien dans la montée finale que la différence a été faite. Fidèle lieutenant de Joaquin Rodriguez et vainqueur de la Flèche Wallonne cette année, Daniel Moreno (Katusha) s'est extirpé du groupe de tête et personne ne l'a revu. Même pas Alejandro Valverde, qui s'est surtout focalisé sur son compatriote "Purito". Moreno, déjà vainqueur de la 4e étape en début de semaine, s'est montré le plus costaud dans les plus forts pourcentages. A 700 mètres de la ligne, le pensionnaire de la Katusha a accéléré et s'est envolé vers la victoire. Valverde a tenté de réagir mais n'a jamais pu rien faire avec un Joaquin Rodriguez dans sa roue. Ils ont terminé ensemble, le Movistar en premier, comme la veille avec à la clé respectivement six et quatre secondes de bonifications. Le coureur de 31 ans, grâce aux bonifications, prend le maillot rouge de leader à Nicolas Roche, pour une seule petite seconde.
 
La descente sinueuse fait des dégâts
 
Avant cette explication entre hommes forts, se présentait un col de deuxième catégorie. Si ce col a été avalé assez rapidement et avec quelques attaques - Txurruka, Kiserlovski, Edet et Boasson Hagen - c'est surtout la descente sinueuse, sur une route étroite, qui a fait des dégâts parmis certains grimpeurs. Quand la Katusha, sous l'impulsion d'un exceptionnel Luca Paolini, a mis les bouchées doubles, le peloton maillot rouge s'est scindé en plusieurs parties. Si bien qu'au pied de Valdepeñas de Jaén, le groupe "Roche" était assez réduit et comptait plus qu'une quarantaine d'unités. Et ne figurait plus des coureurs comme Thibaut Pinot, Rigoberto Uran, Rafal Majka ou encore Leopold König, vainqueur hier, tous distancés par différentes cassures au sein du peloton. Et ça s'est ressenti dans le raidard : ils terminent respectivement à 58", 47", 58" et 57" du vainqueur.
 
Nibali limite la casse
 
Présenté comme le grand favori après la victoire de son équipe dans le contre-la-montre inaugural du Tour d'Espagne, samedi dernier en Galice, Vincenzo Nibali, a depuis, quelque peu inquiété les observateurs. Si bien que certains, voire même beaucoup, pensent qu'il n'est pas si en forme que ça. Avec encore quelques secondes perdues aujourd'hui, lesquelles s'ajoutent à celle d'hier notamment, le Requin de Massine s'est montré une fois de plus en retrait par rapport à ses adversaires - Rodriguez, Valverde et on peut y ajouter Moreno -. L'addition n'est cependant pas énorme, il perd cinq secondes à l'issue de cette 9e étape (sans compter les 10, 6 et 4" de bonifications aux trois premiers) mais cela démontre une fois de plus que l'italien n'est pas encore au top de sa condition, qui devrait néanmoins s'améliorer au fil des étapes, alors que peut-être celle des espagnols pourraient diminuer après leur Tour de France. Premiers éléments de réponse dès demain avec la première grosse étape de montagne.
 
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