Cette troisième étape fut sans suspens. Jusqu'aux cinq derniers kilomètres. Auparavant, une échappée avait bien tenté de se faire la belle, mais elle fut rattrapée sans problème à 10 km de l'arrivée, notamment grâce au coup de main d'un vent défavorable. Mais lorsque les coureurs sont entrés dans Dublin, la physionomie de la course a complètement changée. Les équipes de sprinter se sont mises à travailler à l'avant du peloton, chacune mettant en place son train. Cannondale pour Viviani, Sky pour Swift, Oméga-Pharma Quick-Step pour Kittel... Chaque sprinter était emmené dans un fauteuil. Sauf que le final fut tortueux et que deux virages consécutifs à 90° allongèrent de façon impressionnante le peloton.

La remontée de Kittel

Et à ce petit jeu-là, c'est la Cannondale qui fut la plus maline. Un enchaînement gauche-droite plus loin, Ben Swift avait réussi à s'intercaler dans le train italien, juste devant Viviani. A l'aube du dernier virage à gauche, il lançait le sprint. Viviani ne le rejoindra jamais. En revanche, un Marcel Kittel en quinzième position lorsqu'il arrivait sur la dernière ligne droite remontait un à un ses adversaires, profitant d'un vent défavorable toujours présent. Avec son maillot rouge de leader du classement par points, il revenait in-extremis sur Ben Swift qu'il sautait sur la ligne. Deux étapes de plaine, deux victoires pour Marcel Kittel. Son Giro est plus que lancé. En revanche, frayeur pour le leader Michael Matthews, tombé dans une chute sans gravité lors de l'étape. Lundi, le peloton prendra l'avion pour arriver en Italie et repartir mardi.