Professionnel depuis 2011, le vosgien ne tardera pas à faire parler de lui en devenant champion de France sur route dès 2012. Il se montre à la hauteur de ce maillot tricolore en remportant la première étape du tour de Wallonie, devançant notamment l’italien Francesco Chicchi. S’en suit une première participation à un grand tour, la Vuelta 2012 dans laquelle Nacer Bouhanni obtiendra plusieurs places d’honneur dont une deuxième place lors de la dixième étape derrière un certain John Degenkolb. Le natif d’Epinal ne parviendra pas à finir les trois semaines de course et abandonnera lors de la treizième session, ne pouvant pas se remettre d’une chute subie la veille.

En 2013, il participe à Paris-Nice et remporte la première étape, sa première victoire sur l’UCI World Tour, ce qui lui permet de porter le maillot jaune de leader du classement général. Mais la chance ne sera pas de son côté et dès la deuxième étape, Bouhanni tombe dans un virage, la tête frappant le sol. Cette chute spectaculaire provoque l’abandon du jeune français. Il participera par la suite à son premier Giro où il finira troisième de la première étape remportée par Mark Cavendish et deuxième de la douzième course gagnée aussi par le britannique. Mais il va une nouvelle fois essuyer un abandon puisqu’il sera non-partant de la treizième étape. Le vosgien se présente ensuite sur les routes du Tour de France pour la première fois. Malgré l’attente du grand public, il sera une nouvelle fois contraint à l’abandon lors de la sixième étape de cette Grande Boucle, une gastro-entérite ainsi qu’une chute auront eu raison du coureur. Par la suite, Bouhanni va participer à plusieurs courses dont la Brussels Cycling Classic où il est devancé par Degenkolb et André Greipel. Ce dernier, le vosgien le battra sur le Grand Prix de Fourmies. Il remporte ensuite le Tour de Vendée et finira meilleur sprinteur du Tour de Pékin. Ce sera une belle année pour le français même si celle-ci a été marquée par de nombreux abandons lors des rendez-vous majeurs de l’année.

Cette saison 2014 est, pour le moment, plus que satisfaisante. Elle a commencé par une victoire lors de la deuxième étape de l’Etoile de Bessèges devant Degenkolb, puis une grande démonstration de courage sur la première course de Paris-Nice, il s’impose malgré une chute au cours de la journée. Puis, fin mars, il s’impose lors du Critérium International, qui s’est tenu en Corse. S’ajoutent à ces victoires, les succès sur le circuit de la Sarthe et sur le Grand Prix de Denain. Bouhanni se présente alors au Giro d’Italie avec de grosses ambitions de réussite. Après l’abandon de Marcel Kittel, qui s’était imposé à deux reprises en tout début de compétition, le vosgien remporte la quatrième étape au sprint. Il gagnera aussi la septième course puis lèvera une troisième fois les bras lors de la dixième. Ces résultats lui permettent d’enfiler le maillot rouge de meilleur sprinteur et de l’amener au terme de l’aventure. Il vient alors à bout d’un grand tour pour la première fois de sa carrière. Le dernier français à avoir brillé de manière égale sur le Tour d’Italie était Laurent Jalabert qui, en 1999 avait également eu trois victoires d’étapes et le maillot par points.

A ce jour, à l’issue de cinq mois de compétition dans cette saison 2014, Nacer Bouhanni en est à 8 victoires. Le français désirerait participer à la 101ème édition de la Grande Boucle qui débutera le cinq juillet prochain de même qu’Arnaud Démare, son coéquipier à la FDJ.fr, qui possède des talents équivalents.

Nacer Bouhanni (au centre) bat Arnaud Démare (à gauche) aux championnats de france sur route de 2012

Le staff de l’équipe va alors probablement devoir faire un choix entre ces deux sprinteurs pour savoir lequel ira sur les routes françaises et lequel ne les arpentera pas. Nous verrons alors si Nacer Bouhanni participera à son deuxième Tour de France.

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