À 36 ans, Pierrick Fédrigo n’est pas un novice dans le monde du vélo. Professionnel depuis 2000, son palmarès en fait envier plus d’un. Quatre victoires d’étapes sur le Tour de France (2006, 2009, 2010, 2012), Champion de France en 2005, Grand Prix de Plouay en 2008 ou encore victoire sur le Critérium International en 2010, cela situe un homme. Passé par le Crédit Agricole, Bouygues Telecom et dernièrement la FDJ.fr, le natif de Marmande entame un nouveau challenge chez Bretagne-Séché Environnement. Moins en vue la saison dernière, il compte bien prouver qu’il est capable de se relancer.

Pierrick revient pour Vavel sur sa préparation hivernale, ses ambitions au sein de sa nouvelle formation et sa fin de carrière.

 

Comment se passent vos premiers instants avec Bretagne-Séché Environnement ?

On a fait un premier stage au mois de novembre qui était plus un stage de remise en route pour faire également connaissance du staff et des coureurs.  On revient d’un autre stage, en Espagne, qui nous a permis de déjà commencer à travailler ensemble.

Quel sera votre programme en ce début de saison ?

Je vais reprendre le 04 février à l’Étoile de Bessèges, après j’ai le Tour du Haut-Var, la Boucle Sud-Ardèche. Au mois de mars je vais aussi être sur Paris-Nice.

Avez-vous fixé un pic de forme pour la saison ?

Ce qui est important, c’est de déjà bien démarrer sur l’Étoile de Bessèges, de pouvoir être acteur de la course et s’il y aura un résultat ce sera un gros plus. Je pense qu’il est primordial de bien commencer pour ne pas subir les premières courses.

L’année dernière vous-étiez surtout équipier à la FDJ.fr, votre rôle sera différent cette saison.

C’est sûr que je serais d’avantage un électron-libre. L’équipe est également un peu comme cela aussi, elle a l’avantage d’avoir plusieurs coureurs qui sont capables de gagner. Cela nous permet d’avoir une certaine mobilité  pour pouvoir aller dans les échappées. Après, c’est celui qui sera aux avants de la course qui jouera le plus sa chance.

Marc Madiot (NDLR : manager de la FDJ.fr) vous a longtemps laissé dans le flou quant à votre avenir au sein de sa formation, cette attitude vous a déçu ?

Oui, mais après j’ai tourné la page de la FDJ. Maintenant j’essaye plus de me concentrer sur ma saison 2015 avec Bretagne-Séché Environnement. Je n’ai pas vraiment d’avis ou quoi que ce soit à donner sur les années précédentes. J’ai envie d’aller de l’avant et de ne pas trop regarder en arrière.

Comment cela s’est passé pour que vous veniez chez Bretagne-Séché Environnement ?

On a eu un premier contact au mois d’août sur le Tour du Limousin avec Emmanuel Hubert (NDLR : manager général de Bretagne-Séché Environnement). Je voulais le voir et lui aussi donc cela tombait bien. Notre entente a été très bonne et on s’est rapidement mis d’accord sur nos conditions.

L’équipe s’est bien renforcée cet hiver, cela laisse présager une bonne saison.

L’équipe grandit petit à petit, d’années en années, j’espère pouvoir y contribuer en allant de l’avant et gagner des courses. On veut aussi montrer notre maillot, les sponsors et aussi faire reconnaitre toute la région Bretagne. Pour moi c’est un bon challenge donc j’espère m’en tenir.

Vous avez 36 ans, combien de temps pensez-vous encore courir ?

J’ai un an de contrat, mais si cela se passe bien j’espère continuer. Je ne vais pas non plus me mettre la pression en me disant qu’il faut absolument que je prolonge l’année prochaine. L’objectif reste de bien trouver mes marques et essayer de gagner des courses car ils m’ont aussi pris pour ca. Il faut retrouver l’envie de gagner des courses surtout, pour pouvoir partager certains moments et revivre des émotions avec un autre staff, d’autres directeurs sportifs et coureurs car j’ai envie de partager.

Vous ne fermez donc pas la porte à une prolongation.

Si les résultats sont présents oui. Une année ca passe vite mais le but c’est aussi d’avoir des sensations et de se faire plaisir en compétition. Si en fin de saison je vois que je n’ai plus le niveau et que je n’ai plus rien à faire là, j’arrêterais. Mais voilà, on revient d’un stage au mois de janvier, les sensations sont bonnes, les jambes sont là. Si je me compare aux autres c’est plutôt encourageant pour le début de la saison. Ça prouve qu’en ayant 36 ans et 16 ans de compétition derrière moi, j’ai encore envie de faire ce métier.

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