C'est un cri du fond du coeur lancé par Jérome Mingues, un préparateur de gardiens à bout. Dans une lettre ouverte envoyée à François Blaquart, président de la DTN et à Noël Le Graët, président de la FFF, il répertorie les disparités pour l'obtention de différents diplômes entre les amateurs et les professionnels. Relayée par le magazine Vestiaires et par ActuFoot06, cette lettre n'a toujours pas reçu de réponses. Jerome Mingues enviseage désormais de créer une pétition. Retrouvez ci-dessous cette lettre dans son intégralité.

JEROME MINGUES, Préparateur de gardiens

Noël Le Graët, Président de la F.F.F 
François Blaquart, Président de la D.T.N 

Fait à Toulon, le 24 Mars 2014

Objet : Lettre ouverte sur la formation des éducateurs et des préparateurs de gardiens de but.

Si j'écris cette lettre c'est pour vous témoigner mon sentiment d'aberration que moi et autres éducateurs, dirigeants, responsables et présidents amateurs sommes victimes. Un fossé se creuse de plus en plus entre le monde amateur et professionnel, où tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, notamment sur l'obtention des diplômes. Si je vous écris aujourd'hui cette lettre ouverte sur l'obtention des diplômes c'est que beaucoup relatent une logique que je dédaigne : offrir à 98% les diplômes de haut rang que sont le B.E et D.E.F, aux professionnels ou anciens professionnels. Diplômes permettant de travailler jusqu'en ligue 1. Il me vient à l'esprit des questions que beaucoup se posent : sommes-nous amateurs et professionnels logés à la même enseigne pour l'obtention des diplômes ?

Pour ce qui est des préparateurs de gardiens, dont je fais parti, seul deux diplômes F.F.F existent :

- Celui des amateurs : la certification de gardiens de but, ouvert à tous, sur deux jours, où souvent des éducateurs non spécifiques viennent pour en savoir un peu plus sur ce poste si particulier. Deux jours seulement pour les amateurs, pour ne pas obtenir un "diplôme".

- Celui des professionnels : le diplôme suprême, le diplôme de "préparateur de gardiens", ouvert seulement aux gardiens ayant évolués au moins en National (Division 3).

Est-ce normal de faire de la « discrimination » ou simple « inégalité » entre ceux qui ont eu de la chance d'être professionnel et ceux qui ne l'ont pas été pour diverses raisons ? Est-ce normal d'empêcher des personnes passionnées d'en faire leur métier  Pourquoi m’empêchez-vous de me donner les moyens d'atteindre mes objectifs et d'en faire mon métier ? Pourquoi devrais-je être bénévole à vie ? Un éducateur amateur d'une équipe peut, avec un peu de chance et énormément de travail, devenir coach professionnel, pour ce qui est des préparateurs de gardiens : IMPOSSIBLE. Déjà qu'il y a peu de préparateurs de gardiens dans les clubs amateurs, rien est fait pour que cela change.

Par le biais de cette lettre je demande à la F.F.F de mettre tout en œuvre, pour qu’une passerelle soit faite, comme pour les coachs, entre le monde amateur et le monde professionnel : de vrais diplômes intermédiaires valorisant ce poste atypique, et bien sur ouvert à tous. Seul le travail paie, un entraîneur amateur passionné, motivé, et ambitieux n'est pas forcément moins bon qu'un ancien professionnel diplômé, sans pédagogie, car la clé de la réussite dans le sport est de savoir quotidiennement se remettre en question et travailler.

Dans l’attente d’une réponse, je vous prie d’agréer, mes sincères salutations. 

JEROME MINGUES
Préparateur de gardiens de but

La lettre est à retrouver ici.

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About the author
Arthur Massot
J ai couvert les plus grands événements (Coupe du Monde de la FIFA, Jeux Olympiques de Sotchi, Tour de France, Roland-Garros, Open d Australie, Mondiaux d Athlétisme, Diamond League, Euro de Basket...) et fut responsable omnisports durant 10 mois, responsable des Jeux Olympiques de Sotchi 2014 et responsable de la Coupe du Monde de la FIFA 2014. J ai vécu de beaux moments durant 17 mois (mai 2013 à octobre 2014) dans ce beau projet qu est VAVEL France.