Cette rencontre était vivement attendue de part et d’autre car l’issue permettrait à l’une des deux nations de se détacher et ainsi victorieusement de ce Groupe C. En effet, Les Ivoiriens avaient certes assumé leur rang grâce notamment à une réaction d’orgueil en deuxième mi-temps contre le Japon (2-1), mais la Colombie, emmené par ses atouts maîtres que sont Rodriguez ou encore Martinez, en a fait assurément autant mais qui plus est avec la manière en convaincant son monde face à la Grèce (3-0). A l’orée du coup d’envoi, la huitième équipe mondiale au classement FIFA partait légèrement favori des pronostics si l’une des deux était formellement à désigner, dans ce qu’on peut appelait une opposition capitale. D’autant que la Côte d’Ivoire restait sur une série tâche de deux défaites au regard des deux dernières confrontations face à un concurrent sud-américain (1-2 contre l’Argentine en 2006 et 1-3 contre le Brésil en 2010).

Coup de massue colombien


Le premier acte s’est révélé être âprement disputée et a confirmé qu’il s’agissait d’une opposition de style entre deux formations résolument tournées vers l’offensive. Si la Colombie a dominé de quelque peu l’entame tant au niveau de la possession qu’au nombre d’occasions, les hommes de Sabri Lamouchi ont en revanche terminé tambour battant les 45 premières minutes sur tous les plans, mention spéciale pour l’impact physique qui s’est avéré déterminant dans la domination ivoirienne, comme en témoigne l’apport indéfectible du métronome Yaya Touré qui s’est particulièrement démené à tout point de vue en apportant un surplus de liant aussi bien offensif que défensif non négligeable. Les 22 acteurs rentrent en fin de compte dos à dos, ce qui paraît logique puisque Ospina et Barry n’ont relativement pas été beaucoup sollicités. 
Au retour des vestiaires, la rencontre repart sur le même tempo affiché au cours de la première période avec une sélection africaine entreprenante jusqu’à ce que les Cafeteros mettent le bleu de chauffe dès lors que l’heure de jeu sonnait. La décision a vu le jour dans un premier temps de manière inattendue puisque c’est James Rodriguez qui marque le premier but salvateur… de la tête suite à un corner de Cuadrado, signant pour l’occasion sa troisième passe décisive (64e, 1-0). Puis s’est finalisé ensuite six minutes plus tard à cause d’une erreur fatale de Dié qui laisse tout le soin à Quintero d’infliger la seconde sentence (70e, 2-0).
 

Réplique ivoirienne

Malgré cette passe désastreuse, la Côte d’Ivoire ne s’avoue pas vaincu et réplique par l’intermédiaire de Gervinho qui joue les trouble-fête à la défense adverse avant de décrocher une frappe d’une puissance dévastatrice que le gardien de Nice ne peut qu’effleurer, sans pouvoir effectivement l’empêcher de rentrer (74e, 2-1). Didier Drogba (entré auparavant en cours de match à la place de Bony) et ses partenaires y croient désormais à nouveau et lancent toutes leurs forces dans la bataille, qui amèneront cependant une précision trop brouillonne pour véritablement inquiéter la Colombie. Serge Aurier a absolument tout tenté avec des centres intervenus massivement sur le côté droit qui n’ont par ailleurs jamais été judicieusement négociés. C’est finalement les Colombiens qui s’imposent difficilement au terme d’un match excessif en termes de qualité. Quoi qu’il en soit, la Côte d’Ivoire n’a pas démérité et a buté sur des jaunes, bleus et rouges ayant concrétisés leurs temps forts et maintenus leur cage à flot lors des moments faibles. L'issue de cette phase de groupe reste indécise dans la mesure où la Colombie doit, dans tous les cas de figure, attendre le résultat de Grèce-Japon (à suivre dès minuit par le biais de ce live que vous propose VAVEL France) pour savoir si elle est dorénavant qualifiée pour le deuxième tour. Quant aux coéquipiers du Stéphanois Max-Alain Gradel, ils peuvent s'estimer avoir donner le maximum et continuer ainsi de croire en eux compte tenu de leur performance pleine malgré un sentiment forcément au goût prononcé d'inachevé.