Les fans du Racing Club de Lens étaient dernièrement rassurés. Après la suspension d’accession en Ligue 1 infligée et le refus d'Antoine Kombouaré d’assurer la reprise, Gervais Martel avait adressé quelques mots d’apaisement il y a quelques jours, à l’occasion d’une conférence de presse aux abords d’Arras, assurant que « tout serait réglé dans les plus brefs délais ». Clairement, la situation devait se décanter peu à peu dès à présent. Un virement de 10 millions d’euros réalisé pour satisfaire la DNCG, un Martel compréhensif vis-à-vis de son entraîneur kanak, absent des premiers entraînements, puis la promesse de transferts à officialiser dès lors le feu vert signalé. La vie des résidents du Bassin Minier allait pouvoir enfin reprendre son cours de manière relativement tranquille. Pas encore pour cette fois-ci. Ce dimanche, l’Equipe révélait un communiqué écrit par Hafiz Mammadov. Dans lequel ce dernier dressait un constat des derniers événements intervenus en Artois et mystifiait ainsi une gestion désastreuse adoptée notamment par le numéro deux lensois : « J’exprime ma déception et mes regrets que même après avoir fourni toutes les garanties réclamées par Gervais Martel, l’actuel président du club mandaté pour le diriger, une telle décision ait été prise. A ce stade, en qualité d'actionnaire majoritaire, je ne ressens pas que mes intérêts soient bien préservés ou bien promus », remarquait-il. Ce qui suscite désormais de nouveaux remous au caractère polémique, peu de temps suivant la décision délicate prise par l’ancien coach du PSG. Mais de là à jeter l’éponge et imaginer un départ anticipé ? En aucun cas, il a assuré qu’il était déterminé « à tenir ses engagements » et a également rappelé à juste titre qu'il avait « sauvé Lens d'une situation financière l'année dernière en payant toutes ses dettes et en lui donnant les moyens de monter en Ligue 1 ». Totalement assigné quoi qu’on en dise, l’oligarque azerbaïdjanais va par ailleurs même plus loin et promet un bouleversement intact en termes hiérarchique : « Au regard des événements survenus au RC Lens, je suis convaincu de procéder à des changements au sein du management, changements qui seront annoncés bientôt. » annonce formellement Mammadov. Le président emblématique du Racing ainsi sur la sellette ? L’hypothèse n’a en l’occurrence jamais été écarté de la bouche du richissime homme d’affaires. Si son intervention ni plus ni moins « coup de tonnerre » a définitivement effacé les aprioris qui existaient sur le plan financier au RCL, suite à son investissement conséquent à Sheffield Wednesday (club anglais évoluant en Championship), cela accentue d’autre part les tensions présentes incontestablement dans l’interne du club nordiste. Cet avis de tempête a indiqué attendre des lourdes répercussions prochainement. Le retour des Sang et Or sur le devant de la scène n’est décidemment pas commode à tel point que la saison à venir n’augure rien de bon.