Antonio Conte n'aura finalement eu que très peu de temps pour souffler, moins d’un mois. Le 15 juillet dernier, un séisme frappait Turin et l’Italie entière. Conte, triple champion d’Italie avec sa Juventus quittait ses fonctions d’entraîneur Bianconero. Un véritable choc pour tous les tifosi qui se préparaient déjà à la saison 2014/2015 avec une ambition certaine sur le plan national comme européen. Le lendemain, Max Allegri était désigné comme son successeur. Alors que tout le monde voulait voir Antonio Conte sur le banc de la Nazionale, le transalpin avait clamé avoir besoin de repos, d’une coupure.

Pourtant la place était libre. Cesare Prandelli avait échoué, un Mondial Brésilien tout simplement raté, une Italie sortie en phases de poules, surprise par un étonnant Costa Rica et mordue par l’Uruguay dans la finale du groupe. Prandelli a démissionné juste après ce dernier match, affirmant qu’il était le seul et l’unique responsable de cet échec et qu’il fallait prendre ses responsabilités : la démission. A l’époque, de nombreux noms sortent pour désigner qui sera le nouveau sélectionneur. Ce n’est qu’après qu’Antonio Conte quitte son poste à la Juve que l’idée apparaît comme une évidence, il doit être le futur de l'équipe Nationale.

Les élections pour nommer le président de la fédération Italienne étaient nécessaires avant d’avoir le sélectionneur, chose faite lundi dernier. Le « controversé » Carlo Tavecchio est nommé face à Demetrio Albertini, tout pouvait s’accélérer désormais. C’est dans la soirée du jeudi 14 août que le nouveau président Tavecchio a désigné Antonio Conte comme le nouveau technicien à la tête de la Squadra Azzurra. La nouvelle est parvenue via le tweet du compte officiel de la Sélection Italienne de football à 20h33.

L’ex joueur de la Nazionale signe un contrat de deux ans avec un salaire annuel qui le place comme le troisième sélectionneur le mieux payé au monde (2 millions de la Fédération + 2 de la part du sponsor Puma + prime d'un million si l'Italie parvient à se qualifier pour l'Euro 2016, une prime de 500.000€ si l'Ialie grimpe d'au moins cinq rangs au classement FIFA et enfin une dernière de 500.000€ si sa Nazionale arrive en finale de l'Euro). Sa première rencontre face aux médias dans son nouveau costume est prévue le mardi 19 août prochain à 11h30. Conte a déjà porté le maillot national à 20 reprises (pour 2 buts) de 1994 à 2000.

Même s’il est très tôt pour parler de tactique, il semblerait logique que le nouveau sélectionneur continue avec son 3-5-2 made in Juventus. Bonucci, Chiellini et Ranocchia (à défaut de Barzagli) à la base du système. De Rossi pourrait être l’homme fort de son milieu de terrain même si tous les regards sont désormais tournés vers Andrea Pirlo. Reviendra ? Ne reviendra pas ? Un autre joueur peut attirer l’attention (comme toujours) des médias en attaque. Soyons clair, Conte n’est pas très « fan » de Mario Balotelli. Son remplaçant au Milan, Pazzini pourrait faire son retour en tant qu’international, le numéro 9 principal restant Giuseppe Rossi, Ciro Immobile pas loin. Sur les ailes, Antonio Candreva devrait avoir un rôle important à jouer, tout comme le jeune Darmian sur le couloir gauche. Plein de questions évidemment mais le temps ne presse pas encore. Le premier match avec Antonio sur le banc sera un amical, une confrontation face au dernier troisième de la Coupe du Monde, les Pays-Bas, le 4 septembre prochain. La Norvège sera le premier vrai test cinq jours plus tard puisqu’il comptera pour la phase de qualifications du prochain Euro qui se déroulera en France.