Quel est le rôle d’un arbitre ? Selon « Les lois du jeu » de la FIFA, l’arbitre « veille à l’application des lois du jeu » et « contrôle le match en collaboration avec les arbitres assistants et, le cas échéant, avec le quatrième officiel ». En somme, il est en quelque sorte le garant du respect des règles du jeu.

Vendredi soir, Nicolas Rainville a totalement abusé de ses pouvoirs. Après avoir été irréprochable en première période, une action a fait basculer la rencontre. 53ème minute. Jean-Philippe Gbamin pose ses mains sur le dos d’Edinson Cavani ou le pousse très légèrement, vous choisirez votre version. En tout cas, siffler un pénalty sur une telle action ne peut être qualifié que de généreux voire d’injuste. Ensuite, tout s’emballe. Nicolas Rainville déraille. En d’autres termes, il part en cacahuètes. L’attaquant uruguayen célèbre le pénalty qu’il vient de transformer. L'arbitre estime que cette joie, que ce geste est déplacé car adressé aux supporters lensois. Carton jaune. Cavani ne comprend pas et, en quête d’explications, il a alors la mauvaise idée d’accrocher le bras de l’homme vêtit de bleu vendredi soir. Second carton jaune. En l’espace de quelques secondes, « Edi » vient de se faire exclure. Cette décision est absolument incompréhensible, ahurissante même. Nicolas Rainville s’est-il rendu compte de son erreur sur le pénalty sifflé quelques minutes auparavant ? Cette décision était-elle « compensatrice » ? Peu importe, surtout que la mascarade ne fait que commencer. A la 60ème minute, soit seulement sept minutes après l’exclusion du numéro 25 lensois, Jean-Philippe Gbamin, c’est Jérôme Lemoigne qui est prié de rejoindre prématurément les vestiaires à cause d’une deuxième biscotte. La faute en question ? Un duel avec Yoan Cabaye comme on en voit des dizaines sur les phases arrêtées. Vous l’aurez compris, la deuxième période fût mouvementée. Mais le plus grave n’est pas forcément là.

En prenant ces décisions, Nicolas Rainville a, certes, faussé le match, mais par-dessus tout, il a manqué de respect au sport qu’est le football et aux institutions que sont le Racing Club de Lens et le Paris Saint-Germain. Avant cette fameuse 53ème minute, ce Lens-PSG était plaisant, disputé et animé. Les Lensois réduits à 9 et les Parisiens à 10, le match n’avait plus d’intérêt. Lens n’avait plus les moyens d’inquiéter le club de la capitale. Pour les Sang et Or, il fallait maintenant éviter la débâcle. Le foot est un spectacle et vendredi soir, Nicolas Rainville a littéralement gâché cette fête. Aussi, n’oublions pas que les sentences de ce dernier auront de lourds effets pour les clubs lensois et parisiens. A cause de ces décisions, Lens a perdu deux joueurs. Paris un. Quand on connaît les situations respectives de ces deux équipes, à savoir un effectif limité en quantité pour le club d’Antoine Kombouaré et de nombreuses blessures pour le Paris Saint-Germain, on se dit que cela pourrait avoir un impact désastreux sur la suite de la saison des deux clubs.

L’erreur, la maladresse est humaine oui. Mais vendredi soir, Nicolas Rainville a fait plus que se tromper. Il n’a pas réfléchi aux conséquences de ses actes. Non une mauvaise décision ne se compense pas, ne s’annule. Au contraire, deux erreurs s’additionnent. Alors, Monsieur Rainville, plus jamais ça !

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Benjamin Rousselot
Cœur sur les sportifs élégants (gros big up à mon Javier Pastore, on n'oublie pas Andy Schleck et Richard Gasquet).