Dans un climat de tempête autour de cette Nazionale avec Antonio Conte dans l’œil du cyclone, ce déplacement en Europe de l’Est faisait figure du piège idéal. Marchisio, 8 mois ? 6 mois ? 1 mois ? 2 semaines ? Peut-être moins, on sait en tout cas qu’il n’est pas sur la feuille de match de ce Bulgarie – Italie, tout comme Pirlo, De Rossi ou Pasqual dans une moindre mesure. Deux heures avant la rencontre, c’est Buffon qui déclare forfait suite à une infection virale. Contraint de rester au lit, c’est Sirigu, son suppléant qui endosse le rôle du dernier rempart de cette Nazionale. Complètement saoulé par l’ambiance actuelle, Conte serre les dents (pour l’instant), et aligne son 3-5-2 « Made In Juventus ». Pas de grosses surprises au coup d’envoi, Verratti est au centre du jeu entouré de Candreva (pour une fois dans l’axe) et de Bertolacci (pas  cinquante autres alternatives). Darmian (Torino) et Antonelli (Milan) dans les couloirs, la doublette Immobile Zaza est reconduite. La Bulgarie répond avec un 4-2-3-1 solide.

Et à peine la fin des hymnes, le spectacle commence. Première occasion au bout de quelques secondes pour les visiteurs, Ciro Immobile loupe avec son duel avec Mihaylov qui s’en sort bien mais ce n’est que partie remise. 4e minute, incompréhension avec le gardien Bulgare et son défenseur sur un centre Italien, Yordan Minev ouvre le score contre son camp, 0-1. Tout démarre donc idéalement pour les hommes de Conte et pourtant, il n’y a vraiment que ce début de partie qui sera idéal…  Ivelin Popov profite des largesses au milieu de terrain pour armer subitement une belle frappe en dehors de la surface, Sirigu est surpris, 1-1. Les locaux ne sont pas vraiment là pour plaisanter et ils vont le démontrer dans la foulée face à une Italie sonnée et définitivement mal organisée. Milanov déboule dans l’arrière garde Azzurra et trouve la tête victorieuse de Ilian Micanski, 2-1. 17 minutes de jeu. L’Italie tente alors de se  remettre dans le match, les vagues bleues déferlent doucement sur le camp adverse sans faire bien peur. Zaza n’est pas dans le bon tempo et Immobile sort une bien piètre prestation et ce, de la première à l’ultime minute. Score inchangé à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, avec un tel score, le scénario semble évident. L’Italie continue d’avoir le ballon, encore et toujours le ballon en faisant bien attention aux contres assassins. Mais avec ce ballon, bien peu de choses au final. Au terme de ce match, la Nazionale aura eu 72% de possession pour un total de 19 tirs dont 4 cadrés. Les Bulgares n’ont pas ce problème, 6 tirs, 3 cadrés, 2 buts. Efficacité maximale malgré une faible technique, ils appuient où ça fait mal avec une tactique de contre bien rôdée et avec des gabarits de poids pour résister aux assauts ennemis, le Bulgare a du coffre. En phase arrêtée, Verratti semble bien seul au milieu de terrain et le jeune Parisien a du mal à être au four et au moulin pour faire les efforts à revenir défendre. Bertolacci n’aura pas tenu son rang à ses côtés, cas similaire pour un Candreva qui n’avait pas l’occasion de dévorer les espaces sur son aile droite, comme il le fait chaque week-end. Heureusement, la 70e arrive et les changements avec. Coaching gagnant pour Conte qui enverra au charbon l’oriundo, Eder. Après une autre polémique en cours de semaine sur les binationaux, l’attaquant d’origine Brésilienne n’aura besoin que de quelques minutes pour faire taire les critiques. Dos au but, le joueur de la Samp se retourne et son pied droit fait le reste, les filets en tremblent encore. 2-2.

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