La position d'outsider qu'avait la Juventus ce soir a permis à cette équipe de trouver des vertus de combativité. Et quand celles-ci sont associées à la technique de certains talents comme Pirlo ou Vidal, la Juve a sû faire front à un Real réduit de certains de ses cadres. Dès la première minute de cette rencontre Vidal ne profite pas de l'erreur étonnante de relance de Casillas et se heurte au retour limite de Sergio Ramos. La Juventus domine les premiers instants, porté par l'intensité de ses tifosis. Sturaro d'une frappe de loin (3eme) et Morata sur un lob trop court (6eme) tentent leur chance mais s'oppose à la vigilance du portier Madrilène. Le Real est trop apathique et laisse la Juve passer devant. Morata pousse le ballon au fond des filets après avoir vu Casillas repousser, dans ses pieds, une frappe de Carlos Tevez (1-0, 8eme). La réaction madrilène est poussive. Kroos (12eme) et Isco (14eme) choisiront la frappe de loin, en vain. Quelques frappes de chaque côté, mais la conservation de balle des hommes d'Ancelotti permet à ses derniers de pouvoir dominer les Bianconeris descendus trop bas. C'est d'ailleurs sur un beau mouvement collectif et une subtile passe de James que Cristiano Ronaldo va débloquer le compteur madrilène de la tête à bout portant (1-1, 27eme). De retour à égalité, le beau début de match de la Juventus Turin est finalement annihilé par cette égalisation. Madrid n'est pas flamboyant et la belle combativité des Italiens suffit à bousculer le collectif du champion d'Europe en titre.

Le pénalty de l'espoir

Le début de seconde période est sur la continuité de la fin de la première, atone, insipide. Ramos, positionné au milieu n'est clairement pas à l'aise, Isco ne joue pas à son meilleur niveau, Bale, pas réellement à son poste, n'est pas assez incisif. Modric et Benzema absent, ce Real là n'a pas la force pour s'assurer la finale dès le match aller. La Juve de son côté n'a certes pas Paul Pogba mais joue principalement en contre. La vitesse de Tevez fait la différence sur l'une de ces contres-attaque turinoise. L'Apache obtient un pénalty concédé par un retour maladroit de Carvajal. Il ne se fait pas prier et fusille Casillas en frappant fort, en plein milieu du cadre (2-1, 58eme). Le Real s'arc-boute à la défense Turinoise sans pouvoir la percer. Cristiano n'aura pas l'opportunité de tromper Buffon bien trop tranquille dans cette seconde période. La Juve se créer une dernière occasion dans les derniers instants mais la tête de Llorente n'est pas assez bien réalisée et Casillas ne sera pas plus qu'une dernière frayeur. Le match se termine avec 11 Turinois cramés par l'accumulation des efforts. La Juve gagne le premier acte 2-1, prend une légère option pour la finale même si la tâche pour le match retour, mercredi prochain, sera rude. Et malgré cet avantage d'un but, le Real reste tout de même le grand favori pour rejoindre Berlin le 6 juin prochain.