Au bout de l'ennui

Avant cette rencontre, de nombreuses critiques ont fusé, que ce soit dans la presse, les réseaux sociaux ou toutes autres formes de communication. Ce match entre les deux équipes réputées les plus ennuyeuses allait être un véritable somnifère et nous emmener tout doucement dans notre lit pour une extinction des feux à 22 heures. Certains ne croyaient pas à ce scénario ennuyeux, pourtant on a bien eu droit à ça une nouvelle fois...Les vingt premières minutes furent un véritable calvaire. Une bouillie indigeste de football indigne de deux équipes de Ligue 1, sans occasions, sans de bonnes intentions. Il faudra attendre la 22ème minute pour voir enfin une occasion avec une tête d'Aurier repoussée par Carrasso. A partir de là, le match va devenir légèrement plus intéressant. Grâce ou à cause de Marc Planus, tout dépend du côté où l'on se trouve.

En effet, le défenseur girondin va faucher par derrière Ben Basat alors que ce dernier partait en direction du but. La décision de Tony Chapron ne souffle d'aucune contestation, comme toutes ses interventions ce soir. Il expulse le bordelais. Réduit à 10 après seulement 30 minutes de jeu alors qu'ils ne s’étaient pas procurés une seule occasion auparavant, le pire pouvait être craint pour les hommes de Francis Gillot... Bréchet rentra à la place de Maurice-Belay pour rétablir l'équilibre défensif et finalement, l'improbable arriva. Profitant d'un alignement hasardeux de la défense toulousaine, Saivet sert Diabaté sur un plateau. Le Malien conclue tranquillement et permet aux Girondins de reprendre l'avantage à deux minutes de la pause. Apparemment, c'était trop pour eux. Dans la foulée, Eden Ben Basat profite du manque de réactivité de la défense aquitaine pour reprendre victorieusement un ballon repoussé par Carrasso. Les compteurs sont remis à zéro.

Le « Carrasso show »

En seconde période, le scénario de la rencontre est assez surprenant. Durant un bon gros quart d'heure, c'est bien Bordeaux qui est à la manœuvre et met la pression sur Toulouse. Sous l'impulsion d'un Poundjé très remuant et un milieu de terrain correct, ce sont eux qui dominent. Mais pour marquer, il faut se procurer des occasions. Et justement, ils ne s'en procureront aucune. Seul un retourné acrobatique de Diabaté donnera quelques frissons, mais ce sera bien le seul. Forcément, c'est plutôt problématique. Durant la fin de la rencontre, c'est Toulouse qui reprendra le contrôle et on assistera à une attaque-défense, les bordelais ne jouant que les contres. Mais les hommes d'Alain Casanova vont quant à eux se montrer beaucoup plus dangereux. L'occasion idéale pour que Carrasso montre ce qu'il sait faire.

Entre un arrêt réflexe sur une tentative à bout portant de Sylla ou encore sa détente impressionnante pour sortir une frappe croisée de Regattin, sans compter de nombreux autres arrêts, il a été impressionnant. Si Bordeaux ramène un point ce soir, il le doit en grande partie à son gardien international. Et puis, quand il était battu, c'est sa transversale qui fit le job en repoussant une tête presque parfaite de Sirieix. Les toulousains pourront avoir beaucoup de regrets sur ce match qui était clairement à leur portée. Même en supériorité numérique, ils n'ont pas réussi à faire la différence. C'est plutôt inquiétant pour eux. Côté Girondin, ce n'est pas non plus la grande joie après ce match très difficile. Il va falloir que les deux équipes se réveillent. Avec un petit point chacune en deux rencontres, c'est largement insuffisant.

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