L’OL est passé tout près d’une cinquième défaite cette saison, mais n’a pas mis un terme à sa mauvaise série (une seule victoire lors des douze dernières matchs). Sur sa pelouse de Gerland, le club rhodanien a arraché dans les toutes dernières secondes le match nul face à Bordeaux (1-1).  Ce salut, Lyon le doit à Jimmy Briand. Mis au placard cet été et réintégré faute de propositions, l’ancien Rennais s’est jeté sur un ballon détourné par Carrasso suite à une frappe de Fékir, catapultant ainsi le cuir au fond des filets (1-1, 90e+1). Il évite le pire à son club, qui serait alors descendu dangereusement à la quinzième place. Au lieu de ça, les Lyonnais ont gagné trois places, prenant position au 11e rang. Mais la crise est toujours bel et bien d’actualité entre Rhône-et-Saône.

Bordeaux s’est sabordé

 Les Bordelais peuvent clairement être déçus. Ils avaient tout pour repartir de Gerland avec les trois points en poche, et une grande bouffée d’oxygène. A onze contre dix depuis l’expulsion -litigieuse- d’Alexandre Lacazette à la 67e minute, les Girondins ont ouvert le score suite à une belle action collective concrétisée par Obraniak à la réception d’un centre minutieux de Saivet (0-1, 62e). L’international espoir, clairement le meilleur joueur sur la pelouse, adresse dans la foulée un nouveau caviar à Diabaté, qui manque le cadre d’un rien sur une belle tête (63e). Bordeaux avait donc clairement l’opportunité de réaliser un très bon coup, mais a lâché la partie en redonnant trop facilement le ballon à son adversaire malgré la supériorité numérique.

L’OL sans solutions

Après sa débâcle à Montpellier (5-1), l’OL a donc évité le pire ce soir face aux Bordelais. Mais ce match nul arraché dans la douleur ne masque pas les lacunes lyonnaises, notamment dans le jeu.  Malgré de bonnes intentions, les joueurs offensifs lyonnais ont manqué de disponibilité, de mouvements, mais surtout ont manqué trop de gestes techniques anodins. Des passes ratées, des contrôles approximatifs. Tout ceci ne permettant pas à Lyon de mettre de la vitesse dans son jeu. Mais avec sept joueurs de moins de 24 ans dans son onze de départ, et de nombreux blessés, comment pouvait-il en être autrement ? « Aujourd’hui, il est impossible de parler d’ambition à Lyon » a regretté Rémi Garde au coup de sifflet final au micro de Canal+. Il est bien là le problème.