Un départ sans encombres

A l'extinction des feux, le Top 10 reste dans le même ordre que sur la grille. Si Rosberg a pris un envol un peu moyen mais a conservé son bien à Ste-Dévote, Vettel met tout de suite la pression sur Hamilton, déjà en défense au Loews sur la RedBull. Alonso et Raïkkönen se disputent la 5e place et Perez et Button entament les hostilités dans un duel fratricide.

Maldonado, VanderGarde et Sutil sont les victimes du premier tour, avec des ailerons avants passablement endommagés. Pour la Williams et la Caterham, passage par les stands obligatoire dès la fin du premier tour pour remplacer le museau avant, alors que l'Allemand de Force India continue. Dès lors le train habituel du GP de Monaco se met en route, avec une longue enfilade de voitures. Deux groupes se forment rapidement. Le premier emmené par Rosberg, avec Hamilton, Vettel, Webber et Raïkkönen, et le second avec Alonso qui a dans sa roue, Button qui a passé Perez, Sutil, Vergne, Hulkenberg et Bottas. Au fur et à mesure, Rosberg creuse un petit écart avec Hamitlon, et Alonso se place dans une position d'attente entre le groupe des leaders et la meute emmenée par les deux McLaren de Button et Perez.

Ricciardo est le premier a passer dans les stands au 23e passage, ouvrant le bal des premiers changements de gommes au moment où Maldonado s'accroche quelque peu avec Chilton à la chicane après le tunnel.

Premiers arrêts en tête

Webber est, comme souvent en 2013, le premier des pilotes de pointe à passer par les stands. Il repart en pneus tendres. (Le Top 10 était parti en pneus super-tendres). Il est suivi par Raïkkönen, alors que les Mercedes continuent leur ronde. Le circuit de Monaco gomme depuis le début du week-end le gros défaut des Flèches d'Argent en 2013, l'usure des pneus et permet ainsi à Rosberg et Hamilton de rester en piste.

Alonso s'arrête au 29e passage, mais n'arrive pas à repartir devant Raïkkönen qui conserve l'avantage sur le pilote Ferrari. Charles Pic abandonne sur la casse vraisemblable de sa boîte de vitesses. La Caterham commence à prendre feu, mais les commissaires interviennent rapidement.

Massa dans le mur

30e tour, au moment où Perez entre aux stands, le drapeau jaune est déployé dans le premier secteur. Felipe Massa est dans le mur à Ste-Dévote. Sur les images, on remarque que c'est exactement le même accident pour le Brésilien que samedi matin lors des essais libres 3. La Ferrari tire tout droit dans les rails précédant le premier virage, avec les roues avant bloquées. Le Safety-Car est déployé, et Felipe est pris en charge par les médecins qui lui posent une minerve.

Rosberg et Hamilton repassent alors aux stands, mais l'Anglais perd deux places au profit des deux RedBull. Mauvaise pioche pour Lewis. Le restart a lieu à la fin du 38e tour. Rosberg conserve l'avantage sur Vettel. Suivent Webber, Hamilton, Raïkkönen, Alonso, Button, Perez et Sutil. Entre Alonso et la Lotus de Raïkkönen, la bataille fait rage et l'Espagnol met une pression d'enfer sur le Finlandais, sans toutefois réussir à placer une attaque.

Lewis Hamilton tente lui aussi de récupérer ses places perdues. Il tente une belle attaque à la Rascasse sur Webber, mais l'Australien réussit à garder l'avantage sur la Mercedes.

Vamos Sergio !

Le premier dépassement de classe est l'oeuvre de Sergio Perez qui pique Button au freinage de la chicane à la sortie du Tunnel. Quelques tours plus tard, il tente la même manœuvre sur Alonso, mais la Ferrari reste devant en court-circuitant la chicane. Le Mexicain dynamite enfin le peloton.

Devant, Rosberg mène un train d'enfer et garde à distance le champion du monde Vettel.

Maldonado sort fort

46e tour, Maldonado et Chilton sont au coude à coude à l'abord de la Piscine. La Williams et la Marussia se touchent et le Vénézuélien décolle et vient taper dans les rails et les absorbeurs de chocs qui s'éparpillent sur la piste. Drapeau rouge et course interrompue le temps pour les commissaires de remettre tout en état. Après un gros quart d'heure d'interruption, le peloton repart derrière le Safety-Car. Pendant l'interuption, une grosse discussion a eu lieu entre Ferrari et les commissaires sur la manoeuvre de Alonso et Perez. L'Espagnol aurait dû rendre sa place au Mexicain après avoir coupé le virage sur le dépassement tenté par la McLaren.

Nouveau Safety-Car

Alonso a comme prévu rendu sa place à Perez sous le SC et le top 10 s'élance à nouveau pour ce que l'on peut considérer comme une deuxième course. Seul Raïkkönen repart en pneus tendres (les plus durs ce week-end) quand les autres pilotes dans les 10 premiers sont en super-tendres.

Jules Bianchi va abandonner dans une sortie à Ste-Dévote alors que dans le même temps, Sutil passe à l'attaque. Il va successivement passer Button, puis Alonso, tous les deux à l'épingle du Loews. On se dirige tranquillement vers la fin de course, quand Grosjean vient percuter Ricciardo au freinage à la sortie du tunnel. Aileron arrière détruit sur la ToroRosso, museau avant endommagé sur la Lotus, et abandon des deux pilotes, placés sous investigation. Le SC qui rentre de nouveau en piste, et il reste 15 tours à parcourir.

Rosberg va au bout, Perez s'accroche

Nouveau restart. Rosberg conserve facilement l'avantage. Derrière Perez continue son festival mais en tentant de passer Raïkkönen, les deux monoplaces s'accrochent. Crevaison pour Kimi qui doit passer par les stands et direction faussée sur la McLaren. Perez fait deux tours au ralenti, en gênant la meute emmenée par Sutil et Button, avant de tirer tout droit à Anthony Noguès. Abandon pour le Mexicain, grand animateur de la course.

Devant, Rosberg s'en va cueillir sa première victoire de la saison. Il termine devant les deux RedBull de Vettel et Webber. Il y a 30 ans, son père Keke Rosberg remportait un GP de Monaco ultra arrosé. Un joli clin d'oeil à l'histoire.