On attendait Lionel Messi, il n'en était rien. Transparent durant le match, la Pulga n'a été que l'ombre de lui-même contre une défense hollandaise, très renfermée. Encore une fois, l'Argentine a eu un héros : il n'avait peut-être pas la technique de Messi, ni l'aisance devant le but de Angel Di Maria, mais il a su être le meilleur argentin du match ; il s'agit de Sergio Romero, décisif sur deux tirs au but.

Sergio Romero, l'homme des tirs au but ?

Finalement, Sergio Romero, l'homme fort de l'Albiceleste, ce n'est pas tellement surprenant. Alors que Messi passait à côté de sa demi-finale, et qu'offensivement, l'Argentine était limitée. Rarement inquiété face à la maladresse des Hollandais, Sergio Romero a suivi cette rencontre, et a surtout gardé son énergie, face à un Cillessen, un poil plus sollicité. Mais, ce sont sur les séances de tirs au but que Sergio Romero a montré qu'il n'était plus qu'un simple gardien numéro 2 dans son club, l'AS Monaco. En repoussant le premier tir au but de Vlaar et le deuxième de Sneidjer, les Argentins ont eu la voie royale pour se qualifier pour la finale.

Une tendance, déjà amorcée depuis le début du Mondial

L'Argentine a tendance à se reposer sur ses individualités depuis le début du Mondial. Et bien souvent, Lionel Messi cachait l'excellent travail du gardien argentin. Décisif contre l'Iran, laissé par sa défense contre le Nigéria, auteur d'arrêts réflexes contre la Suisse, Sergio Romero a montré qu'il était loin d'être un point faible du côté argentin. Il fait partie prenante de cette défense argentine, encore très bonne, contre les Pays-Bas, et qui reste sur 3 buts encaissés dans ce Mondial. Au contraire. Alors que se défile l'opposition pour une finale américo-européenne, contre l'Allemagne, Sergio Romero sera du voyage, et pour la première fois, l'Argentine aura les yeux rivés sur lui, Messi et les autres.