Nous sommes à quelques heures de la finale Allemagne - Argentine, une finale pas inédite du tout. Dans ces deux équipes les chances ne manquent pas, mais l'Allemagne part avec une petite longueur d'avance. On vous explique pourquoi.

Une campagne du Mondial presque sans fautes

L'Allemagne était l'une des favorites pour ce Mondial. Aujourd'hui, ce n'est pas une surprise de les voir en finale. Tout a commencé avec une claque infligée au Portugal (4-0), avant de connaître un coup de moins bien contre une vaillante équipe ghanéenne (2-2). Mais qu'importe, l'Allemagne s'est relevé, en jouant le coup contre les Etats-Unis. Les huitièmes de finale contre l'Algérie ont montré une faiblesse grandissante de la Mannschaft, avec un jeu stérile et peu efficace. Il aura fallu attendre les prolongations pour voir l'Allemagne se qualifier (2-1). La France sera la victime suivante, d'une équipe allemande, pas si séduisante dans le jeu, mais résolument efficace (1-0). Reste, que la vague allemande est revenue contre le Brésil, pour une victoire éclatante (7-1). Evidemment, ce match restera dans les mémoires, mais l'Allemagne ne devrait pas se débarrasser si facilement de l'Argentine, en finale. Quand il le fallait, l'Allemagne a su éveiller son jeu léché et technique. Avec 16 buts au compteur, l'attaque sera l'attraction phare de cette rencontre, côté allemand. Mais, il n'y a pas que ça.

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Un collectif, enfin mature

Ils jouent ensemble depuis 2006, 2008, 2010 et 2012 : la génération Lahm-Schweinsteiger arrive enfin à maturité. Malgré une finale perdue contre l'Espagne à l'Euro 2008, forcément tombée sur la meilleure équipe de 2008 à 2012, l'Allemagne a l'occasion de marquer sa génération de joueurs, emmené par le très bon Thomas Müller. Un mélange multiculturel, au sein d'une équipe composée de joueurs d'origine turque, ghanéenne, polonaise. Un peu comme le Black-blanc-Beur de l'Equipe de France en 1998. Petit à petit, les joueurs expérimentés ont pris place aux côtés des jeunes prodiges du football allemands, comme Mario Götze, Toni Kroos, qui explose pendant ce Mondial. Avec l'affirmation d'un collectif qui se connaît désormais par coeur, l'heure est peut-être venue pour l'Allemagne.

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Un passé en Coupe du Monde favorable à l'Allemagne

Si l'Argentine a gagné la Coupe du Monde, à l'issue d'une finale contre l'Allemagne en 1986, quatre ans plus tard, c'était l'Allemagne qui soulevait la coupe face à l'Argentine. Mais plus récemment, l'Allemagne est le bourreau de l'Argentine. En 2006, l'Allemagne se qualifiait pour les demi-finales, en battant l'Allemagne, après les tirs au but. Un match qu'a suivi Lionel Messi sur le banc. Mais, en 2010, la Pulga était sur le terrain, et avait subi la puissance allemande (4-0), lors des quarts de finale. Un passé, certes favorable aux Allemands, qui devrait pourtant donner de la motivation à des Argentins, revanchards.

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Thomas Müller

Certes, l'Allemagne ne se résume pas à lui. Et pourtant, avec Thomas Müller, auteur de cinq but, l'Allemagne est très forte. Le joueur du Bayern est bien entouré, mais c'est surtout son jeu, très technique et son aisance devant le but que redoutera l'Albiceleste. Positionné ailier droit, Thomas Müller n'en oublie pas d'être un redoutable passeur : 3 passes décisives délivrées pendant ce Mondial. Dans le genre "atout offensif complet", Thomas Müller fait partie de cette catégorie de joueurs, particulièrement efficace à la passe et au but. Les Argentins sont prévenus, et cela depuis la Coupe du Monde 2010, où il avait marqué, dès la troisième minute contre les Argentins.

Un banc de touche bien fourni

Contrairement à l'Argentine, qui a eu du mal à remplacer qualitativement les blessures d'Angel Di Maria et Aguëro, l'Allemagne compte un banc de touche, presque cinq étoiles. Ce banc de touche sera peut-être l'atout numéro 1 pour remporter la finale, notamment si le match reste très fermé. Au milieu de terrain, les Schürrle, Götze, Kramer, Draxler seront peut-être les prochains jokers de luxe de cette finale américano-européenne. Sans oublier, la gâchette en pointe de Lukas Podolski, certes remplaçant mais, auteur de 46 buts en sélection. Seul point noir, sur le banc de touche : l'absence d'expérience défensive chez les remplaçants, un peu comblée par Mertesacker, le défenseur longiligne d'Arsenal. La défense sera peut-être le talon d'Achille de l'Allemagne sur cette finale.