Demain soir, l'Argentine de Sabella sera peut-être championne du Monde 2014, pour la troisième fois de leur histoire. Mais, face à l'Allemagne, les conditions devront être réunies pour ce que l'Argentine soit sacrée.

Une campagne entièrement réussie

Avec 9 points glanés sur 9 possibles dans leur groupe, et des victoires contre la Bosnie, l'Iran, et le Nigéria, l'Argentine a des arguments bien intéressants. Avec en plus, des victoires contre la Suisse (1-0), contre la Belgique (1-0), et les Pays-Bas (0-0, t.a.b), l'Argentine n'a jamais perdu, ni fait de match nul (en dehors des prolongations). Loin d'être séduisante, l'Argentine a toujours fait le nécessaire. Et c'est peut-être cela qui va lui permettre de décrocher le Graal, ce soir. L'équipe de Sabella est peut-être offensivement inintéressante, elle en demeure, pas moins efficace. Et c'est peut-être la clé de la finale.

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Une défense, enfin à la hauteur

Ne demandez pas comment Alejandro Sabella a réussi à faire de l'Argentine, une forteresse défensive, personne ne le sait. Avec un gardien, enfin décisif, notamment sur les penaltys contre les Pays-Bas, Romero, et une défense avec un très bon Rojo, et une charnière Garay-Demichelis qui offre enfin sérénité et solidité. Zabaleta et ses montées sont encore perfectibles, mais intéressantes. Seulement trois buts encaissés par cette défense argentine, et sera l'atout numéro 1 face à l'armada offensive allemande. La seule inquiétude serait que Sabella offre une tactique, plus offensive, qui bousculerait l'équilibre de cette équipe.

Penser à 1986 et la victoire de l'Argentine de Maradona

Avant d'entrée dans le stade du Maracana, les Argentins seront marqués par la victoire de l'Argentine contre cette Allemagne en 1986, où Maradona et ses coéquipiers avait soulevé la Coupe du Monde. La dernière Coupe du Monde que tout un peuple retient, car dans Maradona, il y avait un Dieu, le meilleur football de l'époque. Et cette équipe 2014 a des similitudes avec celle de 1986 : le meilleur joueur actuel, Lionel Messi et ses lieutenants, Di Maria (toujours incertain), Agüero, Higuain, qu'avait Maradona avec Burruchaga. Lors de cette finale, Maradona ne marquera pas, mais fera vivre ses partenaires. Peut-être, le moment pour Messi de délivrer par lui-même ou ses coéquipiers la passe ou le but. En tout cas, Sergio Romero l'a dit : "Il faudra penser à 1986 et 1990".

La rapidité offensive : l'arme fatale des Argentins

Cette équipe argentine a des atouts offensifs. Et cette équipe sait jouer au ballon, avec des longs ballons en profondeur. Techniquement, cette équipe n'a rien à envier à l'Allemagne. Mais au niveau rapidité de course, les Lavezzi, Aguëro et Messi seront prêts à lâcher les taureaux, face à une défense allemande, considérée comme lente. Surtout que les contres argentins sont dévastateurs, à l'image du but d'Angel Di Maria, contre la Suisse. L'Allemagne est prévenue, l'Argentine arrivera "lancée".

Lionel Messi

En face, il y a aura Thomas Müller, mais Lionel Messi ne s'inquiète pas. Messi sera peut-être l'homme providentiel qu'attend l'Argentine depuis des décennies. Avec 4 buts et 1 passe décisive, mais des déceptions dans le jeu en phase éliminatoires, Messi devra faire monter son niveau. Il n'est plus qu'à une marche du titre pour devenir les égaux de Maradona, Pelé, ou Zidane. Et malgré des jambes lourdes, Messi sera présent sur le terrain ce soir, mais sera-t-il le bon héros?

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