Si face au Portugal les Bleus se sont adaptés au système de leur adversaire pour mieux le contrer, ce mardi en Arménie les hommes de Didier Deschamps vont devoir faire face à une équipe regroupée et basse. Gros test en perspective pour l'Equipe de France qui devoir convaincre dans le jeu.

L'option du 4-2-3-1

Cette rencontre face à l'Arménie sera ainsi l'occasion pour Didier Deschamps de tester à nouveau la mise en place en 4-2-3-1 avec à la clé la titularisation de nombreux joueurs qui n'ont pas débuté ce samedi face au Portugal. Si Mandanda, Varane et Matuidi devraient être alignés, tout le reste de la composition sera remanié. Devant la défense, Schneiderlin devrait donc accompagner Blaise Matuidi, le duo se chargeant de couvrir les montées de Digne et Jallet dans les couloirs. Derrière eux, Mathieu évoluera aux côtés de Varane, apportant sa capacité à couvrir dans la largeur et à relancer proprement. Les Bleus devraient donc défendre différemment que face au Portugal, avec un quatuor axial qui se chargera de couvrir les attaques tout en relançant proprement pour prendre de vitesse une défense arménienne qui risque d'être rigoureuse et difficile à bouger.

La puissance et le mouvement devant

Mais pour bousculer un bloc bas et agressif, l'Equipe de France devra faire preuve d'inspiration offensivement. En meneur de jeu, Dimitri Payet aura la charge d'organiser le jeu derrière Gignac. Sa capacité à venir chercher les ballons et à se déporter sur les ailes sera alors importante pour contourner une défense amenée à être très dense dans l'axe. Sur les côtés, Sissoko devrait faire parler sa puissance et sa vitesse pour ouvrir l'aile droite à Jallet tandis que Rémy devrait rentrer dans l'axe pour combiner avec l'attaquant phocéen et libérer l'espace sur la gauche à Matuidi ou Digne. En pointe, Gignac devrait énormément décrocher pour attirer et déstabiliser les défenseurs arméniens. Un cran plus bas, le jeu long de Schneiderlin pourrait également aérer et diversifier le jeu français. Les attaquants français devront donc faire preuve de variété et de complémentarité. Au coeur d'une équipe très puissante et rapide, la palette technique de Dimitri Payet risque d'être aussi essentielle que primordiale pour fluidifier le jeu.

La défense à 5 arménienne

L'aisance technique et la vision du jeu de Payet seront d'autant plus importantes que les Bleus vont devoir faire face à un véritable 5-3-2, avec une grosse culture défensive. L'Arménie cherchera alors à défendre très bas, à hauteur de sa surface de réparation pour fermer l'axe. Un cran plus haut, Sarkozov devrait se charger du meneur de jeu phocéen tandis que Mkrtchian et Yedigarian risquent d'évoluer dans la zone de Matuidi et Schneiderlin pour couper la relance française. Le repositionnement de Sissoko à hauteur du milieu de terrain dès la récupération du ballon pourrait alors permettre de fluidifier la relance et le jeu français. Privée de son meilleur buteur, de Ghazarian et de Mkhitaryan, l'Arménie a perdu ses principales forces offensives. De quoi l'inciter à compenser par un énorme impact défensif. La France est prévenue.

Les compositions probables

Arménie : Berezovskiy (cap) - Hovannissian, Haroyan, Arzumanian, Voskanian, Hayrapetian - Mkrtchian, Sarkisov, A. Yedigarian - Dashian, Pizzelli.

France : Mandanda - Jallet, Varane, Mathieu, Digne - Schneiderlin, Matuidi (cap.) - Sissoko, Payet, Rémy - Gignac. 

Qualifié de "match de merde" par Bernard Challandes, le sélectionneur arménien, cet Arménie - France s'annonce néanmoins fort intéressant. Les Bleus devront notamment se montrer capables de faire le jeu face à un bloc regroupé et vaillant. A voir si les hommes de Deschamps y arriveront.