Aux airs de formalité, la reception de Norwich aurait bien pu se transformer en cauchemar pour Arsenal. Une domination stérile, des maladresses inhabituelles ont bien failli stopper les Gunners dans leur élan, mais voilà, ils ont réalisé un formidable comeback en 7 minutes. Le capitaine Arteta ouvrait la voie à la 85ème en transformant un penalty, Giroud donnait l'avantage aux Gunners à la 89ème tandis que Podolski enterrinait la victoire dans le temps additionnel. Turner avait auparavant semé le trouble à l'Emirates en ouvrant le score à l'heure de jeu.  Cette victoire ô combien importante permet aux Gunners de monter sur la troisième marche du podium, place qu'ils n'avaient plus occupé depuis la 4ème Journée. 

Un comeback victorieux qui s'est fait attendre

Alors qu'Arsène Wenger enregistrait le retour de blessure de Jack Wilshere, Rosicky faisait le chemin inverse, touché aux ischios-jambiers, le Petit Mozart s'était révélé précieux ces dernières semaines. Et la justesse technique du Tchèque va manquer aux Gunners en première période, assez maladroits dans la dernière passe avec notamment un Jack Wilshere clairement en manque de rythme. La première mi-temps est entièrement londonienne tant en terme de possession de balle qu'au nombre d'occasions. Il faut attendre la 19ème minute pour voir les Gunners se montrer dangereux suite à un beau mouvement amorcé par Giroud d'une tallonnade pour Cazorla dont la déviation échappe de peu à Ramsey, seul aux 11 mètres. Le match très sérieux des Canaries ne rend pas la tâche facile aux Gunners, qui exploitent par deux fois les faibles espaces laissés sur les ailes : c'est d'abord la barre transversale qui empêche Giroud d'ouvrir le score de la tête suite à un maître-centre de Sagna (23'), même configuration 10 minutes plus tard mais c'est Bunn qui se dresse cette fois-ci sur la trajectoire de la tentative de Giroud. Entre temps, c'est Gervinho qui avait manqué l'ouverture du score, lancé seul au but, l'Ivoirien n'avait pas réussi à mettre le cuir au fond des filets après s'être trop excentré en éliminant Bunn (28'). Outre cette surprenante maladresse, les Gunners se sont montrés aggressifs comme on les a peu vu cette saison, effectuant un pressing solidaire et étant les premiers sur les ballons avec un Ramsey qui s'est mué en patron. 

Les Gunners, d'ordinaire bien plus entreprenant en seconde période, font mentir les statistiques en abordant la deuxième manche aussi pâle offensivement qu'en première. Pire encore, Turner venait refroidir l'Emirates peu avant l'heure de jeu, reprenant de la tête un joli coup-franc de Snowdgrass (57'). Arsène Wenger lance d'emblée Podolski et Walcott en lieu et place de Wilshere et Gervinho, pas à leur meilleur niveau cette après-midi. Si l'apport de Walcott se fait ressentir dès son entrée, la nervosité gagne peu à peu les Gunners qui manquent cruellement de créativité. Il faut attendre la 79ème minute pour voir Arsenal réagir, profitant de la fatigue qui gagne les Canaries, la déviation de Giroud est repris de volée par Podolski dont le missile s'écrase sur la barre. 84ème minute, Giroud est accroché dans la surface et l'arbitre siffle un penalty qu'Arteta se charge de transformer (85'). Le comeback londonien est alors lancé, une-deux entre Podolski et Chamberlain dont le centre est poussé au fond des filets par Giroud (89'). Tombé dans l'euphorie, la demi-volée de Howson repoussée par Fabianski se chargera de réveiller les Gunners. Podolski ira même de son but dans le temps additionnel d'une frappe limpide à ll'entrée de la suface.