Toi qui viens de Lyon, tu as signé en Catalogne il y a six ans de cela, à hauteur d'un montant de 16 millions d'euros, avec l'intention de remplaçer Giovani Van Bronckhorst au poste de latéral gauche. Toi le musulman d'adoption, les techniciens soulignent ta grande force physique à la suite de la visite médicale, caractéristique à Carles Puyol. Une enquête de Mundo Deportivo te plebiscite, tu figures dans l'équipe-type de l'UEFA, tu fais partie avec Thierry Henry et Lilian Thuram de la "comunidad francesa" de l'institution. Le cycle de ton équipe se termine et le nouvel entraîneur a une devise que tu dois retenir : "La victoire avec la manière".  Tu écopes d'un carton rouge qui t'empêche d'être à Rome où tes coéquipiers entrent dans l'histoire. Le coach te met à l'épreuve. Heureusement tu fais des progrès, les déféctuosités s'éclipsent au fur et à mesure, et le côté gauche est à toi, ce qui te permet d'obtenir une prolongation. Tu fais partie de l'équipe qui réalise le sextuplé. Pep Guardiola continue à poser ton nom dans le onze après la Coupe du monde. A ce moment-là tu deviens le King, impérial en défense, doté d'une qualité de centre admirable. Tu fais preuve d'abnégation et de réalisme, en témoigne une interception en or de la tête et un but qui fait de toi l'idole d'une ville, un niveau qui fait de toi une référence. 

Une tumeur gâche ton ascension. Mais voilà que tu penses à revenir rapidement. Tout le monde capitule devant ton fantasme et la direction fait monter un élément de la filiale. Mais tu es bien là, un soir de mai, face au Real Madrid. L'entraîneur décide de t'aligner à Wembley et le monde entier est déconcerté face à ta performance. Tu es le héros d'une image légendaire. La tumeur continue à faire des ravages, même avec ton but en Clàsico, tu dois être à nouveau opéré, une intervention qui te fais maigrir. Toi qui compte bien revenir, tu récupères avec Emili Ricart au Val d'Aran et continue à nous faire rêver en 2013, histoire de préparer les échéances à venir. Puis coup de thêatre, tu es obligé de faire tes valises, le club en a décidé ainsi. Mais souviens toi de ton formidable parcours. Ce n'est qu'un au revoir, éclaire d'abord la Ligue 1 de ta prestance, puis reviens-nous. 

A bientôt Abi !