Après avoir assuré son maintien lors de la dernière journée durant la saison 2012-2013, le Celta de Vigo a réalisé un mercato très intelligent. De là à viser le milieu de tableau ?

Luis Enrique, une opportunité saisie

Après une virée en Italie, plus précisément à la Roma, l’ex-entraîneur du Barça B a décidé de rejoindre le Celta alors qu’il était parmi les coachs les plus cités pour prendre la succession de Tito Vilanova. Ancien joueur du Real Madrid et du FC Barcelona, il a participé à la montée du Barça B en seconde division en 2010. Puis en 2011, il devient le nouvel entraîneur de l’AS Roma. Il emmène dans ses bagages un ancien du FC Barcelone en la personne de Bojan Krkic. Malheureusement pour lui, il décide de quitter le club, en accord avec ses dirigeants, pour cause de résultats décevants. En effet, son club est éliminé dès son entrée en lice en Ligue Europa et termine à une 7e place synonyme de non-qualification en Coupe d’Europe.

L’espagnol, originaire de Gijon, décide donc de rentrer au pays et voit le célèbre club galicien lui proposer un contrat. Adepte du beau jeu, il prône une philosophie offensive et veut que les joueurs soient solidaires entre eux. Les résultats ne se font pas attendre…

Une ambition légitime

Après trois journées, le club du président Carlos Mourino est toujours invaincu et occupe la première moitié de tableau (7e). Rappelons qu’il y a un an à cette même époque, le Celta ne comptait que trois points. Même si ses adversaires étaient d’un autre calibre, on ne peut nier les progrès de cette formation. Désormais, la formation d’Enrique va entrer dans le vif du sujet après leur match à Bilbao et la récéption de Villarreal, surprenant troisième.

Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, ce club était en deuxième division espagnole. Ils y ont passé cinq ans. Cinq année durant lesquelles Paco Herrera, alors entraîneur du club, a tout tenté pour faire remonter la formation galicienne en première division. Mais le club de la région de Galice n’a pas toujours été un club de milieu de tableau. En effet, comme toutes les équipes, il a connu son âge d’or. De 1992 à 2004, le Celta Vigo s’est régulièrement qualifié en Coupe d’Europe. Il parviendra même en quart de finale de la coupe UEFA mais échouera face à l’Olympique de Marseille (2-1). En 1999, c’est encore un club français qui le sortira en quart de finale. Lens éliminera la formation espagnole sur le même score que l’OM. En Coupe du Roi, les galiciens perdront par deux fois face au Real Zaragoza. La première en 1994 (0-0/ tab 5-4), la seconde par trois buts à un.

Durant la saison 2002-2003, le Celta se qualifiera même pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions, une  première dans son histoire. Il s’inclinera face à Arsenal (5-3) et connaîtra la relégation après une piètre 19e place.

Aujourd’hui, même si le rêve d’une qualification en Coupe d’Europe parait inaccessible, cela ne fait aucun doute que le nouveau club de Luis Enrique dispose d’un effectif suffisant afin de lutter pour une place dans la première partie de tableau.

Un recrutement made in Masia

Malgré la perte de Iago Aspas (Liverpool), le club ne s’est pas résigné. Les dirigeants ont, de suite, réinvestit les fonds récolté sur le transfert de l’attaquant parvenant même à faire des bénéfices. Au total, c’est 3,60 millions d’euros qui ont atterrit dans les caisses. Fontàs et Rafinha (Barça B) ainsi que Nolito (Benfica) sont venus renforcer les rangs de la formation espagnole à chaque poste majeur. Lucho, comme est surnommé Luis Enrique, a donc réussi un gros coup en recrutant d’anciens joueurs du Barça. Des talents en devenir. Le Celta Vigo a donc décidé de miser sur des joueurs d’avenir qui coûtent, par la même occasion, moins cher que des joueurs d’expériences. Cela leur sera-t-il profitable ou au contraire préjudiciable ?