Dans le match d’ouverture de cette 9ème journée de championnat, Sassuolo recevait Empoli pour prendre de la distance sur la zone de relégation. Les grands gagnants de ce duel sont les Neroverdi malgré une première mi-temps décevante. Daniele Croce avait inscrit le but du 0-1 à la 17e mettant en avant l’envie des joueurs d’Empoli à vouloir se racheter suite à la débâcle lors du dernier match (4-0 - Cagliari). Eusebio Di Francesco pousse sa gueulante à la pause, suffisant pour réveiller les locaux. Dès la 55e, Simone Missiroli lancera la révolte, les minutes qui suivront seront celles du Domenico Berardi Show. Un penalty manqué à la 58e, une passe décisive pour Floccari quelques instant plus tard (2-1) avant son but à la 72e qui signera le KO d’Empoli (3-1). Invaincu depuis trois rencontres maintenant, l’équipe a trouvé un peu de régularité pour grimper quelques places au classement. Face à un nouveau concurrent pour le maintien lors du prochain week-end (Chievo Vérone), Sassuolo compte bien à nouveau se donner de l’air sur le fin fond de la Serie A.

Pendant que d’autres ont trébuché, la Roma a parfaitement géré cette 9e journée qui, il est vrai, n’était pas la plus difficile. Sur la pelouse, c’est Cesena qui devait faire face à la Louve, chose que l’équipe de Bisoli n’a pas su faire longtemps. Comme on pouvait s’y attendre, les Giallorossi ont pris le ballon dès les premières secondes et ne l’ont plus lâché par la suite (70% de possession). Mattia Destro aura détendu tout le monde en marquant dès la 7e minute de jeu. Titulaire en pointe de l’attaque en lieu et place de Francesco Totti, le joueur formé à l’Inter soigne son compteur buts/minute. Sur un rythme pas vraiment emballant et avec une faible opposition, la Roma gère. La seule mauvaise nouvelle de la soirée est la blessure d’ordre musculaire de Davide Astori, pourtant revenu sur pieds il y a une semaine seulement. Yanga-Mbiwa prendra sa place en début de seconde mi-temps, ça laisse encore une fois peu de marge de manœuvre pour un éventuel turn-over de Rudi Garcia, malheureusement. En fin de match et sur un corner, Daniele De Rossi clôturera la soirée avec le 2-0, avant de céder sa place à Nainggolan. La victoire au bout de la soirée, le retour sur la Juventus au classement, de quoi se (re)mettre en confiance avant deux prochains matchs très importants, en championnat puis en Ligue des Champions.

Les victoires s’accumulaient, il fallait bien une fin. Néanmoins, la Lazio ne perd pas, la Lazio ne perd plus et c’est bien là, la différence. A Vérone face au Hellas pour le match de clôture, les Laziale sont plutôt bien rentrés dans leur match affichant une bonne maîtrise du ballon, tout ce qu’on a eu l’occasion de voir durant les précédentes victoires. A la 41e, c’est le Bosnien Senad Lulic qui permettra à son équipe de prendre les devants suite à une belle erreur défensive de Moras (0-1). Poussé par ses tifosi, le Hellas parviendra à égaliser sur penalty, Luca Toni s’en chargera et transformera (1-1). Dans le même temps, Cavanda se verra expulsé pour un second carton jaune. Malgré tout, la Lazio serrera les dents et résistera aux locaux sans prendre le second but. Là où l’année dernière les Biancocelesti seraient sans doute retombés dans leurs travers en accusant le coup, ils ont su tenir le point du match nul malgré une affaire mal embarquée. Un point qui permet, au soir de cette 9e journée, de figurer sur le podium de Serie A. Même si la meute est juste derrière, ce nouveau match prouve qu’il faudra compte sur l’aigle Laziale cette saison.

Après son coup de folie lors du dernier match au San Paolo (6-2 face à Vérone), le Napoli devait enfin confirmer pour pouvoir enfin surfer sur une vague positive. A Bergame, l’Atalanta, auteur d’un début de saison décevant, va surprendre les Napolitains avant l’heure de jeu grâce au buteur maison, German Denis (1-0). Mené comme trop souvent cette saison, le Napoli va devoir se reprendre, c’est ce que l’équipe parviendra à faire au cours de dix dernières minutes dantesques. Luca Cigarini sera expulsé à la 82e et comme lors du dernier match, Gonzalo Higuain prend ses responsabilités et va égaliser trois minutes plus tard (1-1). Benitez n’a plus le choix, il fait entrer Zapata (avant-centre) à la place de Ghoulam (latéral). Dans le temps additionnel, l’occasion parfaite de ramener les trois points se présente : Monsieur Damato siffle un penalty pour une faute de Stendardo dans la surface. Higuain se présente face à Marco Sportiello, c’est le jeune gardien Italien qui remporte le duel. Les quelques secondes de temps additionnel restant n’y changeront rien, match nul du Napoli face à un mal classé (1-1). C’est tout simplement une nouvelle contre-performance, à ne pas rééditer samedi prochain. Comme tout le monde le sait désormais, la 10e journée s’ouvrira sur un Napoli – Roma assez alléchant.

Et pendant que certains se battent pour les sommets, certains se battent pour survivre et un club a la tête sous l’eau depuis le début de la saison, un club qui devait participer à l’Europa League cette saison mais qui se contente de la lanterne rouge jusqu’à présent. Il y a quelques mois, Parme terminait sixième, synonyme d’Europa League. Malheureusement, la licence UEFA du club a été refusée suite à une dette trop importante, c’est le Torino qui a pris la place d’Européen. Mercredi soir, les deux clubs s’affrontaient à l’Olimpico de Turin. Parme, dernier au classement, comptait bien se donner de l’air et sauver par la même occasion Mister Donadoni. Hélas, il n’aura fallu que 9 minutes à Matteo Darmian pour inscrire le seul et unique but de la rencontre (1-0). Jamais les Parmesans ne parviendront à égaliser malgré une prestation un peu meilleure que les précédentes. Rien de nouveau donc, une victoire et sept défaites pour les deux premiers mois de compétition. Si l’on suit à la lettre ce qu’a dit le président Parmesan, le prochain match sera décisif. Il s’agira d’une réception de l’Inter Milan ce samedi 1er novembre. Un défi à relever, peut-être le dernier d’une ère Donadoni qui dure depuis maintenant trois ans.

Rolando Maran, entraîneur du Chievo Vérone, épisode 2. C’est à Palerme que les Gialloblu se rendaient pour espérer grappiller quelques points ce qui ne serait pas une si mauvaise idée au vu du classement actuel : l’avant-dernière place. Dans un match serré, ce sont les Siciliens qui vont tirer leur épingle du jeu. Luca Rigoni ira enterrer les espoirs du Chievo dans les toutes dernières minutes du match, d’un tacle-tir qui trompera Francesco Bardi (1-0). Rien n’y fait, le Chievo subit sa septième défaite de la saison, un piètre parcours. Le fameux choc psychologique n’a pas vraiment l’air de fonctionner avec le changement d’entraîneur, il va être temps d’éteindre un incendie bien parti pour tout emporter. Tout comme Parme, les deux formations affichent des jolies têtes de relégables.

La Fiorentina ou l’équipe à deux visages depuis le début du championnat et de l’Europa League, alternant le bon et le moins bon. Alors 11e du classement en championnat après des prestations où l’on ne retrouvait plus le jeu agréable de Florence, ce qui faisait son charme et son efficacité encore l’année dernière, la Viola retrouvait l’Udinese mercredi soir. Pourtant, ça ressemblait davantage à une Fiorentina made in Europa League. Première de son groupe dans cette compétition avec 9 points pris sur 9 possible, les hommes de Montella font figure de très bons élèves en Europe. L’Udinese et ses 6 buts encaissés en 8 matchs en ont fait les frais. Mario Gomez de retour dans le groupe aura pu voir à l’œuvre le jeune Khouma Babacar qui ne s’attendait sûrement pas à avoir autant de temps de jeu. Juste avant la mi-temps, le Sénégalais donnera l’avantage à sa formation en opportuniste à quelques centimètres de la ligne de but. Ce même Babacar doublera la mise en seconde période sur un superbe enchaînement contrôle en pleine course – frappe en puissance. A défaut d’avoir Rossi et Gomez en forme et titulaires, la Fiorentina essaye d’autres solutions. Et Babacar semble avoir trouvé ses marques au sein de l’équipe. Borja Valero, discret depuis des semaines, inscrira le troisième but d’une belle frappe à ras terre (3-0). Juan Cuadrado inscrit par la même occasion sa seconde passe décisive de la soirée, les cadres sont présents, c’est peut-être l’heure de la Renaissance. 5 fois plus de tirs au but, une possession de 61%, la Fiorentina a dominé son sujet, sûrement sa meilleure prestation cette saison. A eux de trouver une bonne dynamique désormais et de tenter une remontée au classement, nombreuses sont les équipes qui postulent à la troisième place cette année.

Statistiquement, s’il fallait désigner le meilleur joueur de l’AC Milan dans ce début de saison, les choses seraient très claires : Keisuke Honda. Si les Rossoneri possèdent la meilleure attaque du championnat, le Japonais y est pour quelque chose. 18 buts inscrits par le Milan, Honda a contribué à la moitié (buts et passes décisives confondus) cette saison. Absolument méconnaissable par rapport à ses premiers matchs lors de la saison précédente, c’est un autre joueur que l’on découvre depuis cet été. Auteur d’un but et de deux passes décisives en 14 apparitions, les tifosi voulaient tout de même lui laisser une chance lors de la saison 2014/15, ils n’ont pas eu tort. Placé par Inzaghi sur l’aile droite du 4-3-3, Honda a fait son trou pour être titulaire pendant que Ménez, Torres ou El Shaarawy se battent pour jouer le plus possible. Presque moqué lorsque le Nippon exécuta un corner cet été ( le Vine a fait le tour du monde), Honda apparaît presque toujours comme un flop pour les non-initiés au championnat Italien. Et pourtant, c’est lui le meilleur buteur du club Lombard avec six réalisations ainsi que trois passes décisives à son actif. Lors du match à Cagliari, ce n’est pas lui qui a trouvé la faille. Menés au score par les Sardes (Ibarbo), les Milanais vont se refaire grâce à Giacomo Bonaventura d’un coup de pied magnifique. Match compliqué pour Milan qui se fera presque dominer par l’équipe de Zeman, Honda apparaîtra malgré tout comme une des satisfactions offensivement. Le Milan se contentera d’un petit point comme dimanche dernier face à la Fiorentina. A l’image de Honda, muet depuis deux matchs, le Milan marque le pas. A voir si les prochaines performances du joueur seront à les copies conformes des résultats du club Rossonero.

C’est le coup de tonnerre de la semaine, la Juventus a donc perdu un match de Serie A. La dernière défaite datant du 30 mars dernier (à Naples), lorsque la Juventus perd, ça fait forcément du bruit. Mercredi soir face au Genoa, les Bianconeri auront presque tout raté. Le duo Llorente – Tevez a du plomb dans l’aile depuis le début de la saison, c’est une Vieille Dame qui a besoin de changement, d’une nouvelle jeunesse pour créer autre chose. Le Genoa a très bien tenu le coup de son côté, une mise en place très défensive, rien de bien surprenant là-dedans, et l’ambition de jouer les contres, ça a fonctionné. Là où beaucoup ont flanché sur la durée, le Genoa a tenu et le doit comme souvent à son gardien Mattia Perin. Le but des Rossoblu interviendra à la dernière minute du temps additionnel, Luca Antonini (ex joueur du Milan qui a déjà eu Allegri en tant que coach) prend le costume du héros (1-0). Gianluigi Buffon qui fêtait ses 500 matchs en Serie A regardera la fête des hommes de Gasperini d’un air médusé. Malgré les apparences, Antonini n’est pas en position de hors-jeu lorsqu’il marque, comme l’ont crié haut et fort certains après la partie :

En une soirée, les équipes invaincues du championnat auront connu leur première défaite, la Juventus voit revenir la Roma à égalité de points, comme quoi l’affrontement entre les deux meilleures équipes du pays début octobre n’avait rien de capital. Retour sur le but d’Antonini :

Après la première défaite de la saison pour sa Sampdoria (1-0 chez l’Inter), Siniša Mihajlović était en conférence de presse :

« Je suis déçu qu’on est perdu à la dernière minute, mais c’est le football. Aujourd’hui, l’équipe a moins bien joué que d’habitude, nous étions toujours les deuxièmes sur le ballon, même si nous avons touché la barre transversale (Duncan). En seconde mi-temps, c’était un peu mieux, nous aurions pu marquer par l’intermédiaire d’Eder. Finalement, le penalty est arrivé. Nous ne méritions pas d’égaliser, l’Inter a eu davantage d’occasions. »

Mihajlović a eu le temps de prendre du recul et n’a pas hésité à affirmer que son équipe n’avait pas bien joué pour mériter plus sur ce match, sans se cacher derrière le penalty et l’arbitre pour expliquer la défaite comme c’est bien souvent le cas de nos jours.

A propos de Romagnoli, l’auteur de la faute dans la surface qui a coûté le penalty : « C’est un jeune joueur, c’est le métier qui rentre. » Puis à propos de ses joueurs qui ont été protesté auprès de l’arbitre après le match : « Je suis allé leur dire que cela ne servait à rien, le match était terminé, c’était inutile. »

A Meazza, la Sampdoria subit donc son premier revers, Mauro Icardi aura été décisif au bout du temps additionnel comme il y a quelques jours à Cesena (0-1 avec Icardi sur penalty). Les joueurs de la Samp’ doivent bien vite se relever, la Fiorentina débarque à Gênes dès dimanche !

1 - Juventus (22 points)
2 - Roma (22 points)
3 - Lazio (16 points)
4 - AC Milan (16 points)
5 - Sampdoria (16 points)
6 - Udinese (16 points)
7 - Naples (15 points)
8 - Inter (15 points)
9 - Genoa (15 points)
10 - Fiorentina (13 points)
11 - Verone (12 points)
12 - Torino (11 points)
13 - Sassuolo (10 points)
14 - Cagliari (9 points)
15 - Palerme (9 points)
16 - Atalanta (8 points)
17 - Empoli (7 points)
18 - Cesena (6 points)
19 - Chievo (4 points)
20 - Parme (3 points)

Samedi 1er novembre

Naples - Roma (15h00)

Empoli - Juventus (18h00)

Parme - Inter (20h45)

Dimanche 2 novembre

Chievo - Sassuolo (15h00)

Sampdoria - Fiorentina (15h00)

Torino - Atalanta (15h00)

Udinese - Genoa (15h00)

Milan - Palerme (20h45)

Lundi 3 novembre

Cesena - Verone (18h00)

Lazio - Cagliari (20h45)

Crédits : ANSA / Repubblica