Mardi 6 janvier, l'Epiphanie. L'occasion pour la Serie A de jouer son 17e acte de la saison. Avant un beau Derby d'Italie, l'Italie a pu voir le mini-scandale à Udine, la démonstration de la Lazio et le récital de Palerme, retour sur la 17e journée :

La soirée parfaite, voilà comment définir la soirée de la Lazio du 05 janvier 2015. Opposée à la Sampdoria (qui comptait le même nombre de points au coup d’envoi), la formation Laziale n’a fait qu’une bouchée des Blucerchiati, tout simplement. Toutes les lignes auront été costauds durant l’intégralité du match, de Vrij tient tranquillement la baraque à l’arrière, les latéraux (Basta Radu) auront également sorti une prestation sérieuse. C’est Marco Parolo, mileu de terrain axial qui aura ouvert le score en première mi-temps suite à un bon travail de Felipe Anderson (1-0). Oui, Felipe Anderson, c’est sans doute l’homme à retenir de cette partie. L’homme du match, l’homme de la Lazio depuis un mois. Auteur du second but sur une frappe pure splendide, il ne cesse d’impressionner de journée en journée. Après l’heure de jeu, c’est encore ce diable de Brésilien qui s’en ira servir Filip Djordjevic bien posté devant le but, pour son septième but de la saison (3-0). Démonstration de la Lazio face à une Sampdoria qui n’avait pas encaissé plus de deux buts durant cet exercice 2014/2015 alors que la dernière défaite remontait au 29 octobre dernier. Derrière la Juventus et la Roma, la meute de poursuivants avance et la Lazio, de nouveau troisième au soir de cette 17e journée, prouve qu’elle sera une des équipes favorites au podium cette année.

Si les leaders ont presque tous gagné lors de cette 17e journée, le Napoli y a également mis la manière. En déplacement à Cesena, avant-dernier, les Napolitains ont parfaitement enchaîné après la belle victoire en Supercoupe d’Italie. Sans les recrues Strinic (en tribunes) et Gabbiadini (suspendu), Benitez aligne un onze très classique qui a vite fait mal aux locaux. Callejon et Higuain très bien servis par un Marek Hamsik affûté donneront l’avantage au Napoli à la mi-temps (0-2). Les Partenopei seront terriblement efficaces face à Leali et ajouteront le 0-3 par l’intermédiaire du Slovaque, en grande forme. Plus tard, Gonzalo Higuain ajoutera son 9e but en Serie A pour le 0-4. Malgré la réduction du score de Franco Brienza quelques instants plus tard (1-4), le Napoli tient son rang et prend trois points amplement mérités. L’équipe prend la quatrième place de la Serie A et tient le rythme de la Lazio. Outre le derby de la capitale, le gros match de la prochaine journée sera le brûlant Napoli-Juventus en fermeture de la 18e journée.

Du spectacle pour le 136e Derby d’Italie entre la Juventus et l’Inter. Si la Juventus gardera un souvenir amer de cette rencontre, c’est finalement l’Inter qui s’en sort bien et qui aurait même pu faire chuter la Vieille Dame à la maison pour la première fois depuis des mois. Pourtant, ce sont bien les Bianconeri qui vont archi-dominer la première mi-temps. Quelques minutes suffiront au duo Vidal-Tevez pour faire exploser le Juventus Stadium, superbe réalisation des deux sud-américains (1-0). L’Inter est asphyxié et déjoue totalement face à une Juve totalement à son aise mais qui ne parviendra pas à faire le break. L’Inter se réveillera tout doucement en seconde mi-temps. Le match changera totalement de configuration à l’heure de jeu, Mauro Icardi passant par-là, ira tromper Gigi Buffon (1-1). A 21 ans, c’est son 5e but inscrit face à la Juventus, assez monstrueux. Les minutes suivront, les cartons jaunes tomberont, tout comme les certitudes d’une Juventus en plein doute, se remémorant la Supercoupe d’Italie ou plutôt les souvenirs d’une Supercoupe d’Italie envolée après avoir mené deux fois au score. Les Nerazzurri vont même gâcher quelques précieuses cartouches. Match électrique qui verra Podolski effectuer ses premières minutes sous le maillot de l’Inter et le carton rouge de Kovacic après un très mauvais tacle sur Lichtsteiner. Malgré les frissons, rien ne sera inscrit dans le temps additionnel, Mancini pourrait presque s’en mordre les doigts. Avoir le scalpe de la Juve à domicile, à quelques détails près, c’est tout de même quelque chose d’assez rageant. Les Lombards devront s’en remettre, la dernière demi-heure du match est à rééditer de toute urgence pour remonter au classement bien vite. Un nul est Turin est un bon résultat dans le fond, commencer l’année à la 12e place, c’est une autre histoire.

Gros flop de la 17e journée à San Siro mardi après-midi ou le Milan recevait Sassuolo. Le mois de décembre s’était pourtant bien terminé pour les Rossoneri. Après la belle victoire face au Napoli, le nul encourageant à Rome et la victoire en amical face au Real Madrid qui, bien qu’anecdotique, pouvait donner confiance au groupe de Pippo Inzaghi pour les semaines à venir. Malgré le bon début de match qui verra l’ouverture du score d’un Andrea Poli opportuniste dans la surface, tout s’écroulera et les Neroverdi prendront tranquillement les devants par la suite. Domenico Berardi aime cette confrontation, il l’a prouvé l’an dernier avec son célèbre quadruplé face au Milan. Le jeune Italien sera à la baguette pour Sansone (1-1), puis en seconde période sur corner pour Zaza (1-2). Sassuolo surprend encore, Milan déçoit à nouveau et retombe dans ses travers. Première ratée également pour les premières minutes d’Alessio Cerci avec son nouveau maillot. Une nouvelle munition gâchée et Palerme passe devant au classement. Si tout est très serré puisque le podium n’est finalement qu’à cinq points, il va être temps de passer un cap et d’éviter ce genre de tristes mésaventures.

Prestation décevante de la part des hommes de Gasperini également. Opposés à l’Atalanta Bergame, bien enfouie dans la seconde partie du tableau, les Rossoblu ont même dû s’employer en fin de match pour arracher le point du nul. C’est Bergame grâce au jeune Zappacosta qui signe son premier but en Serie A puis Moralez pour le break, coup de froid à Gênes. Pas le temps de réfléchir puisque Falque réduira l’écart deux minutes plus tard sur penalty 50e (1-2). Ensuite, il faudra attendre la 68e pour qu’Alessandro Matri égalise et fasse respirer les tifosi présents au Luigi Ferraris (2-2). Sans parvenir à marquer le troisième, le Genoa se contente d’un point et reste à la 6e place. Cela reste une contre-performance face au 17e du championnat, les Génois devront trouver un second souffle pour maintenir les bons résultats de l’année 2014.

Dans la lutte pour le maintien, pas vraiment grand-chose à retenir dans deux des matchs de ce mardi après-midi. Le Chievo (16e) recevait le Torino (14e) en même temps qu’Empoli (13e) recevait Vérone (15e). Rien à signaler dans ces deux confrontations, aucun but inscrit, pas de conclusions à en tirer. A domicile, le Chievo n’a pas su surfer sur le dernier match et la victoire dans le derby de Vérone. En face, le Toro et ses cornes peu aiguisées depuis des semaines n’ont pas bien fait peur aux locaux. L’autre club de Vérone n’a donc pas mieux fait en Toscane, l’Hellas n’a pas su profiter de ses quelques occasions durant les 90 minutes dans une partie dominée par les locaux. Fin de match tout de même animée avec les deux cartons jaunes de Tonelli puis d’Hallfredsson pour un 10 contre 10 dans le dernier quart d’heure qui ne donnera finalement rien.  Statu quo au-dessus de la ligne de flottaison.

Parmi les équipes en forme, Palerme est inarrêtable depuis des semaines dans cette Serie A toujours plus surprenante. Il faut dire que la dernière défaite des Siciliens remonte désormais au 26 octobre dernier, il s’agissait d’un revers 2-0 au Juventus Stadium, on a connu pire désillusion. Depuis ce jour, Palerme a connu neuf matchs sans défaite, pour cinq victoires et quatre nuls si l’on compte la victoire face à Cagliari ce mardi. Bilan honorable pour un promu, 25 points après 17 journées (comme l’AC Milan), ça sent bon le maintien. Face à une équipe qui jouait le maintien justement, l’affaire a été vite pliée. Cagliari et Zola, son nouvel entraîneur se souviendront de ce 6 janvier. Les Palermitains mènent 2-0 au bout de dix minutes grâce à Munoz et Morganella, Conti capitaine de Cagliari se verra expulsé à la 26e avant le penalty transformé de Paulo Dybala à la 32e, ça va trop vite (3-0). Le prodige Argentin ira de son doublé et Barreto conclura le spectacle d’une belle frappe (5-0).

Les Rosanero continuent leur marche en avant assez impressionnante. Les cadres sont là, les joueurs talentueux marquent devant et Sorrentino n’a pas vraiment été inquiété pendant ce match. A confirmer dans ce mois de janvier : déplacement chez la Fiorentina et chez la Sampdoria pour une réception de la Roma. Stop ou encore, nous verrons en fin de mois où s’arrêtera la folle ascension des hommes de Beppe Iachini.

Loin d’être le plus beau de cette journée, il est pourtant parmi l’un des plus importants. Parme, bon dernier depuis le début de la saison a connu sa troisième victoire depuis août dernier. Après le Chievo et l’Inter, c’est un autre Européen qui est tombé, la Fiorentina. Parme mènera bien vite au score grâce à Costa qui inscrira donc l’unique but de la rencontre (1-0). Mario Gomez aura bien eu l’occasion d’égaliser à la 33e, mais Mirante sortira le grand jeu et sortira le cuir. Ce dernier sera l’auteur d’une grosse partie et supportera comme l’ensemble de sa défense les coups de boutoirs de la Fio. Les Violets craqueront même en fin de match pour finir à 9 contre 11 à cause de l’expulsion de Gonzalo puis de Savic, deux des membres de la défense à 3 de Montella. De mauvais augure avant de recevoir Palerme lors du prochain week-end. De son côté, Parme respire et revient enfin sur Cesena au nombre de points, à poursuivre.

Le but du Brésilien :

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Après un match accroché entre l’Udinese et la Roma, Andrea Stramaccioni est revenu sur la prestation de son équipe en conférence de presse et sur les incidents du match qui ont mené à la victoire des Giallorossi 1-0 :

« Je veux d’abord analyser la prestation de mon équipe qui a gêné une grande équipe, comme celle de la Roma. Nous voulions les mettre en difficulté en ne leur laissant pas trop la possession. Aujourd’hui, certains épisodes ont fait la différence. Dans le cas du but présumé d’Astori, le cinquième arbitre a précisé que pour lui, le ballon n’était pas rentré dans la cage. La décision a été prise par l’arbitre central et le coup de sifflet est intervenu beaucoup plus tard. Si les cinquièmes arbitres n’ont pas le pouvoir de décision, on peut les enlever. Dans tous les sports dans le monde, on se sert de la technologie, ça va trop vite aujourd’hui. Tous les sports sauf le football. Ensuite, j’ai trouvé que l’intervention d’Emanuelson valait le penalty mais je ne veux pas résumer le match à des décisions arbitrales. »

Les faits sont là, difficile de passer à côté dans cette partie. Au final, la Roma s’en sort bien et prend trois points précieux à Udine grâce au coup de tête d’Astori donc. Loin d’être brillante, la Louve ne laisse pas partir la Juventus devant. Désormais, tous les regards se tournent vers dimanche et le derby Romain, à ne pas louper.

1 - Juventus (40 points)
2 - Roma (39 points)
3 - Lazio (30 points)
4 - Naples (30 points)
5 - Sampdoria (27 points)
6 - Genoa  (27 points)
7 - AC Milan (25 points)
8 - Palerme (25 points)
9 - Fiorentina (24 points)
10 - Sassuolo (23 points)
11 - Udinese (22 points)
12 - Inter (21 points)
13 - Empoli (18 points)
14 - Torino (18 points)
15 - Verone (18 points)
16 - Chievo (17 points)
17 - Atalanta (16 points)
18 - Cagliari (12 points)
19 - Cesena (9 points)
20 - Parme  (9 points)

 

Samedi 10 janvier

Sassuolo - Udinese (18h00)
Torino - AC Milan (20h45)

Dimanche 11 janvier

Inter - Genoa (12h30)
Atalanta - Chievo (15h00)
Cagliari - Cesena (15h00)
Fiorentina - Palerme (15h00)
Verone - Parme (15h00)
Roma - Lazio (15h00)
Sampdoria - Empoli (15h00)
Napoli - Juventus (20h45)

Crédits : ANSA / Repubblica

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