Une finale 100% allemande, des adversaires étrillés et des parcours atypiques : le football allemand a atteint son paroxysme. Avec 4 Ligue des champions à son palmarès et une saison quasiment parfaite, le Bayern Munich part clairement favori de cette finale unique. C'est en effet la première fois que deux équipes allemandes se retrouvent au bout de la compétition. Dortmund, étonnant outsider bourré de talent, aura à coeur de faire tomber l'ogre Munichois, chose qu'il n'a plus réussi à faire depuis Mai 2012 (5-2 en finale de la Coupe d'Allemagne).

Des parcours extraordinaires

Si Dortmund est tombé dans le "groupe de la mort", accompagné par le Real Madrid, Manchester City et l'Ajax Amsterdam, les Jaunes et Noirs n'ont pas tremblé et ont même terminé logiquement premier de leur poule. S'en suit un incroyable parcours, avec une écrasante victoire sur le Shakhtar Donetsk (2-2 ; 3-0) en huitièmes de finale, mais surtout un quart de finale qui restera à jamais gravé dans les mémoires. Alors mené 2-1 à domicile par les andalous de Malaga, le BVB parvient à retourner la situation dans le temps additionnel et s'imposer 3-2 pour accéder aux demi-finales (1-1 ; 3-2). Dortmund n'a pas trembler pour ses retrouvailles face à Madrid et étrille l'équipe de José Mourinho à domicile grâce à un quadruplé de Lewandoski, avant de se contenter de gérer le match retour en se faisant tout de même une petite frayeur (4-1 ; 0-2).

Dans le même temps, le Bayern Munich marque les esprits en explosant Lille dans sa poule (6-1) et de se balader à l'Emirates face à Arsenal en huitièmes de finale. Mais comme Dortmund, les Bavarois se sont fait peur en s'inclinant 2-0 à l'Allianz Arena (3-1 ; 0-2). Après avoir écarté facilement la Juventus en quart (2-0 ; 2-0), le Bayern s'attaquait à un grand d'Europe, le Barça. Ce match a fait basculer les coéquipiers de Müller dans une autre dimension, en explosant totalement les catalans (4-0 ; 3-0).

Un Bayern traumatisé ?

Avec deux finales de Ligue des champions perdues face à l'Inter Milan en 2010 et Chelsea en 2012, le Bayern Munich n'a plus le droit à l'erreur. Si ce Bayern semble plus solide et plus équilibrée que par le passé, ils devront faire face à une équipe de Dortmund pleine de panache qui va tout donner pour rééditer sa performance en 1997 (3-1 face à la Juventus). Pour ses adieux au Bayern Munich, Heynckes aura forcément à coeur d'emporter la compétition ultime avant de laisser les rênes à un Guardiola sur les bons rails. Dortmund n'a gagné aucun de ses 4 derniers matchs contre les Munichois, malgré deux matchs nuls en championnat.

"Je pense que nous n'avons aucune faiblesse" - Müller.

Cependant, on peut légitimement penser que ces multiples désillusions ont bien été digérées. Thomas Müller déclare : "Des faiblesses nous ? Il faudrait peut-être demander à ceux du Borussia s'ils en voient. Moi, je pense que nous n'en avons pas. Nous avons joué beaucoup de matchs sans prendre de buts ces derniers temps. Nous sommes très confiants pour demain."

Des absences préjudiciables

Le monde du football aurait aimé que tous les joueurs puissent être présents ce soir, mais il n'en est rien. Kroos, visiblement touché et blessé aux adducteurs, ne sera pas de la partie. De l'autre côté, le prometteur Götze, actuel joueur du BVB qui a déjà signé à Munich, est à priori blessé pour cette finale. Une blessure que l'on pense malheureusement diplomatique. Mais est-ce vraiment préjudiciable pour Dortmund ? Certes, Mario est un joueur important du collectif. Mais la saison dernière, les Jaunes et Noirs ont fait le doublé pratiquement sans lui. Avec des joueurs de la qualité de Reus, Gundogan, Hummels, Lewandoski & consorts, nul doute que Dortmund saura puiser dans ses ressources pour tirer la quintessence du groupe.

Bayern Munich : Neuer - Lahm, Boateng, Dante, Alaba - Schweinsteiger, Martinez, Robben, Müller, Ribéry - Mandzukic.

Borussia Dortmund : Weidenfeller - Piszczek, Subotic, Hummels, Schmelzer - Bender, Gündogan, Blaszczykowski, Reus, Grosskreutz - Lewandowski.

La finale tant attendue devrait enflammer la sphère footballistique durant plusieurs heures. Le spectacle promis ne devra pas décevoir les supporters, spéctateurs et téléspectateurs, afin d'assurer la promotion du football allemand et le faire définitivement passer dans une autre dimension.

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