Sur le papier, la différence de niveau entre les deux équipes était énorme. Au match aller, cela s'était déjà vu avec une victoire des néerlandais sur le score de 2-0 alors qu'ils auraient pu mettre au moins deux ou trois autres buts en plus Aujourd'hui, les hommes de Philipp Cocu ont adopté une autre stratégie et ont été moins dangereux que la semaine dernière. Puisque son équipe avait deux buts d'avance, l'ancien joueur du barça a aligné exactement la même stratégie et les onze titulaires du match aller. Mais alors qu'ils possédaient le ballon à outrance et créaient le danger sur quasiment chaque occasion, ils n'ont cette fois-ci pas vraiment pris le jeu à leur compte et ont surtout procédé par contre. C'est une des forces de cette équipe qui est capable d'adapter son style en fonction de la situation. Bon, le danger n'était pas énorme non plus et même avec cette stratégie légèrement moins offensive, le PSV ne s'est pas fait prier pour humilier son adversaire. Mais pour parvenir à cela, ils ont eu droit à un coup de main des belges, plus précisément celui de Colpaert.

La tentative désespérée de Colpaert

Les belges avaient modifiés leur système et se présentaient aujourd'hui dans un véritable 4-4-2 classique avec Leye et Habibou en attaque. Mais comme rien n'était de leur côté aujourd'hui, Habibou sera contraint de céder sa place sur blessure à Naessens après seulement une demi heure de jeu. Berrier, auteur d'une très mauvaise prestation la semaine dernière aura quant à lui été carrément relégué sur le banc par son coach. Personne n'aura réussi à trouver la solution même si le guinéen Conté aura véritablement mis le feu sur son côté droit et par sa qualité technique aura exécuté des gestes de grande classique. Il créera à plusieurs fois de bonnes situations mais devant, l'attaque belge a pêché dans le dernier geste. Plus le temps passait, plus les espoirs diminuaient. Et alors que les hommes de Dury continuaient à attaquer, ils se firent prendre en contre par la vitesse de Depay. Colpaert repoussa une première frappe avant d'en repousser une deuxième de Depay sur sa ligne, mais de la main. Un geste que l'on peut appeler plus communément une Luis Suarez depuis 2010. Mais les conséquences sont terribles pour Zulte, réduits à 10 et menés au score après que Matavz ait transformé le penalty.

Pas de pitié

Il reste alors près de 35 minutes de jeu et le rêve de qualification s'est envolé puisqu'il aurait fallu inscrire la bagatelle de quatre buts pour remonter le retard... Malgré tout, les hommes de Francky Dury continuent à aller de l'avant pour essayer de marquer au moins un but, histoire de quitter la compétition avec la tête haute. Mais en face, ils ont une équipe qui possèdent avec Depay et Bakkali sur les ailes deux joueurs qui raffolent d'espaces. Et à dix contre onze, ça va se payer cash. Le deuxième but sera l’œuvre de ces deux hommes avec un centre parfait du premier et une reprise de volée efficace du second. Un très beau but. Les deux coachs effectueront leurs changements pour préserver quelques cadres, le match étant déjà plié. Mais le calvaire n'est pas encore fini. Alors que l'on rentre dans le temps additionnel, Zulte va une nouvelle fois se prendre un but qui montre bien que rien n'était avec eux ce soir. Alors que Maher se présentait face à Bossut, c'est un tacle de Godeau qui va permettre au ballon de terminer sa course au fond des filets... 0-3, ça fait mal. Vice-champion surprise de Belgique la saison passée, Zulte-Waregem n'a clairement pas le niveau européen et le PSV Eindhoven s'est chargé de le rappeler.