Il ne fallait donc ni s'appeler Pep Guardiola et José Mourinho pour se qualifier pour la finale de C1. Véritablement, les deux entraîneurs ont failli. Deux demis-finales perdues par la tactique des adversaires. Un cuisant échec pour deux entraîneurs à la philosophie totalement contraire l'un de l'autre. Leur défaut : avoir continué à s'obstiner avec leur philosophie de jeu, d'ores et déjà, dépassées par une philosophie de jeu rapide, vers l'avant et réaliste devant le but. 

Guardiola : l'homme qui voulait faire du Bayern un Barça-bis

Pep Guardiola avait une mission simple au Bayern Munich : rééditer la performance de l'an passée où le club bavarois avait réussi à s'offrir un triplé historique. Aujourd'hui, preuve est de constater qu'il a failli à sa mission. Totalement dépassé par le jeu rapide du Real Madrid d'Ancelotti, Pep Guardiola et ses joueurs ont sombré. Pas de finale, et surtout une philosophie de jeu qui ressemble à celui du FC Barcelone. Une philosophie du catalan qui n'aura pas payé du tout. Déjà, l'an dernier, le Bayern Munich avait ridiculisé le club catalan, et avait montré que le jeu prôné par le club catalan, et qui vient principalement par la philosophie "guardioliène" était finalement faillible. Or, à l'arrivée du catalan, le Bayern a semblé ressembler au FC Barcelone. Sauf qu'il n'y a ni les mêmes joueurs, ni le même collectif. Les habitudes de jeu ont changé, et la recette miracle n'est jamais arrivée pour les joueurs du Bayern Munich. Alors certes, Guardiola aura gagné le titre d'Allemagne (haut la main), mais la claque reçue en demies contre le Real (1-0, 4-0) a bien montré l'incapacité de Guardiola à modifier un schéma tactique déjà bien trop connu de tous et qui ne parvient plus à être efficace. Comme le FC Barcelone depuis 2 ans, le Bayern Munich a eu la possession, mais n'a jamais attaqué. Pep Guardiola en est le fautif, car il n'a jamais su utiliser à bon escient une philosophie déjà bien encerclée. 

Mourinho : le tout défensif a eu ses limites

Chelsea l'a bien montré, contre le PSG, en quart de finale, le club a été capable de renverser la tendance à Stamford Bridge. Malheureusement, contre l'Atletico Madrid, José Mourinho n'a jamais trouvé bon de la jouer offensif. Au contraire... dans un match aller hyper-fermé, Chelsea n'a jamais existé offensivement. Au match retour, un but marqué à Stamford Bridge, et la stratégie était de placer le bus devant la cage de Cech. Une tactique peu payante puisque l'Atletico va finalement se défaire de Chelsea (3-1). José Mourinho n'aime pas la défaite, et surtout n'aime pas que sa tactique, si bien menée, n'ait pas marché. Pourtant, les signes étaient déjà présents. La saison passée, le Portugais s'était cassé les dents avec un Real Madrid qui avait besoin de liberté et de vitesse. Ce que ne proposait pas l'entraîneur portugais. Preuve aujourd'hui, le Real Madrid est en finale, avec un jeu hyper-rapide, et efficace. Soit, ce que Mourinho n'avait jamais voulu à la maison madrilène. José Mourinho devrait en prendre de la graine. Ou pas. Pas sûr qu'il reviendra sur ces choix, si peu positif pour le spectacle.

Aujourd'hui, Pep Guardiola et José Mourinho ont sûrement beaucoup à revoir dans leur philosophie de jeu. Simeone et Ancelotti ont réussi avec une équipe compacte à marquer vite des buts, ce que les deux entraîneurs n'ont jamais réussi à faire. Et si finalement, le jeu de Guardiola et de Mourinho mélangé était celui des Simeone et d'Ancelotti. Peut-être, mais à eux de tester des nouvelles opportunités, car le football change, vite, très vite...

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Florian RAKOTONARIVO
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