Opposition de style en perspective. Après la désillusion du match aller et une défaite 3 à 1, les Gunners n'auront pas d'autre choix que d'attaquer au stade Louis II. Pour espérer éliminer l'AS Monaco et se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, les Londoniens devront marquer et plutôt trois fois qu'une. Le tout, sans encaisser de but. Sinon, il faudra encore alourdir l'addition. Un 4 à 2 ou un 5 à 3 ferrait aussi leurs affaires.

Problème : les Monégasques ont fait de la défense une spécialité cette saison. Meilleure équipe de Ligue 1 dans l'exercice, l'ASM fait également office de maître en la matière en Europe avec seulement deux buts encaissés depuis le début de la Ligue des Champions.

Défense imperméable

Pour son retour sur le rocher vingt et un ans après son départ, Arsène Wenger devra donc se confronter à une équation que seule une équipe est parvenue à résoudre cette saison. Comment tromper Subasic et consorts ? Victorieux 4 à 1 des Monégasques, les Bordelais peuvent se prévaloir d'avoir fait sauter la banque. À leur avantage, le match se disputait lors de la deuxième journée de championnat et les coéquipiers de Toulalan, qui devrait être aligné ce soir, n'avaient pas encore trouvé leurs marques. Depuis, les rouge et blanc n'ont jamais pris plus de deux buts dans une même partie.

Une réussite qui s'explique en partie par la politique sportive du club et la volonté d'un homme : Leonardo Jardim. Depuis le début de la saison, le technicien portugais a basé le jeu de son équipe sur la solidité défensive. Un choix plus ou moins contraint par les départs de ses fers de lance en attaque l'été dernier, à savoir James Rodriguez et Radamel Falcao.

Envers et contre tous

Ce soir, les Monégasques devraient de nouveau bétonner derrière en s'appuyant sur une défense expérimentée menée par Carvalho et Abdennour dans l'axe, secondés par Kurzawa et Raggi sur les côtés. Une intention confirmée par leur entraîneur en conférence de presse : «Nous abordons ce match de la même manière que les précédents, il n’y pas de raison. »

Comme à l'aller, le quatuor offensif, probablement composé de Moutinho, Dirar, Martial et Berbatov, devrait opérer par contre. C'est d'ailleurs sur ces phases de jeu qu'étaient venus leurs deux derniers buts lors de la précédente confrontation. Le premier étant l'oeuvre de Kondogbia consécutif à une lourde frappe. À défaut d'être spectaculaires, les joueurs de l'ASM devront donc se montrer efficace devant d'anciennes gloires du club. David Trézeguet ou Emmanuel Petit devraient garnir les gradins d'un stade Louis II annoncé au grand complet. «Ce sera la plus forte recette de l'histoire du club», a indiqué le club qui attend 17 500 spectateurs pour l'occasion.

Fin de série pour Arsenal ?

Outre la satisfaction des supporters monégasques à l'issue d'une éventuelle qualification pour les quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes, une victoire de l'ASM aurait une résonance toute particulière dans l'histoire des Londoniens. Arsenal n'a jamais été éliminé par un club français en Coupe d'Europe. Avec sept victoires et trois nuls, les Gunners n'ont même jamais connu la défaite en France.

S'ils voudront prolonger cette série, les hommes d'Arsène Wenger auront aussi à coeur d'en stopper une autre. Depuis la campagne 2009 / 2010, ils n'ont jamais franchi le seuil des huitièmes de finale. La dernière fois, c'était contre le FC Porto, le club qui avait crucifié les Monégasques en finale de la compétiton en 2004. 

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