Encore une mauvaise nouvelle pour le petit monde du WEC. Le Strakka Racing vient d’annoncer qu’il mettait un terme immédiat à sa campagne 2013 en Championnat du Monde d’Endurance. En cause, la HPD ARX-03c que l’équipe britannique fait rouler cette année n’est pas éligible pour la saison prochaine, où seuls les protos fermés seront admis en LMP1. La violente sortie de piste dont la voiture a été victime lors des qualifications des 24 heures du Mans a également fait un trou dans les finances de l’équipe. Strakka offrira un dernier ballet d’adieu à son roadster japonais lors du Goodwood Festival of Speed où le mélodieux V8 atmosphérique enchantera une dernière fois le public.

En se retirant de la compétition, l’écurie anglaise et ses inséparables Danny Watts, Nick Leventis et Jonny Kane espèrent faire un retour tonitruant en endurance. Les trois compères ont récemment enlevé la catégorie des équipes privées dans la Sarthe au nez et à la barbe du Rebellion Racing. « Nous sommes en train d'étudier un certain nombre de possibilités très intéressantes qui vont remettre le Strakka Racing en haut de la pyramide des voitures de sports dans le futur. », déclare Dan Walmsley, Team Manager. « Ce fut une décision très difficile de ne pas prendre part aux manches restantes du Championnat du Monde d'Endurance mais cette décision est dans l'intérêt du futur de l'équipe en sport automobile. Nous espérons être en mesure d'annoncer nos nouveaux projets passionnants très bientôt.»

Avec le départ anticipé du Strakka Racing, le WEC perd une des plus fidèles équipes de l’endurance. Créé en 2007 pour permettre à Nick Leventis de faire ses premiers pas en GT, le team basé non loin de Silverstone passe en LMP1 en 2009 en engageant une Ginetta-Zytek. La réussite survient dès l’année suivante où l’équipe anglaise et sa redoutable HPD ARX-01c LMP2 avec une victoire de classe au Mans et un surprenant triomphe au général lors des 1000km du Hungaroring devant les meilleures LMP1. Après une année de vaches maigres, le Strakka a fait son retour dans la catégorie-reine avec notamment une troisième place aux 6 heures de Bahreïn en 2012. Suite à ce retrait, le plateau des LMP1 passe de sept voitures à quatre seulement. Il est déjà loin le temps où Audi, Toyota, Rebellion, Pescarolo, JRM, Strakka et Oak se tiraient la bourre avec pas moins de douze prototypes alignés… En espérant que la diversité revienne dès l’an prochain avec cette nouvelle réglementation qui fera la part belle à l’énergie car, avec à peine deux Audi, une Toyota et une Lola-Rebellion, on ne peut pas dire que les têtes d’affiche seront nombreuses pour la fin de la saison.