Nico Verdonck fut confronté durant tout le week-end à plein d'éléments hostiles. La température dans l'habitacle qui dépassait les 60 degrés tant en qualifications que le samedi à l'heure d'entamer son premier relais, le châssis qui lorsqu'il faisait chaud n'a cessé de manquer d'équilibre, l'électronique, qui a fait des siennes au début du combat ce qui a obligé le trio de la 69 à une course poursuite, une crevaison suivie d'ennuis de suspension qui ont ruiné les chances de Nico de terminer sur le podium ou dans le top cinq.


Dès le jeudi Nico est soucieux. Si la première séance libre est encourageante la suite des événements lui sera nettement moins favorable. Un essaim de techniciens est penché sur les données d'acquisitions, quelque chose ne fonctionne pas. Mais que se cache-t-il derrière les écrans d'ordinateurs ? « La voiture manque d'équilibre, le briefing qui debute », propos recueillis après la préqualification, « éclaircira peut-être la situation. Même si une place sur la grille de départ d'une course de longue haleine n'est pas prépondérante pour le prestige, il serait bien de figurer dans le top vingt la porte ouverte à la super pole sur deux tours de vendredi soir ». Le verdict des essais qualificatifs est sans appel. Une 33ème place sur la grille de départ. Voiture manquant d'efficacité, drapeaux rouges intervenus à des mauvais moments, piste salle en seconde partie de séance, autant d'éléments qui ont précipité les choses en défaveur du jeune pilote belge.


Un top dix pour rassurer

Sur une piste encore humide, la McLaren MC12-C du Gulf Racing se hisse dans le top dix du warm up du samedi matin. Encourageant pour la course. Si Rob Bell prend un excellent départ pour remonter rapidement dans la hiérarchie, sa progression sera bien vite freinée : « L'électronique s'est montré capricieux, le temps de remédier au problème nous étions au-delà de la 55ème place », analyse le toujours disponible Nico. « Premier relais de bonne facture, nous redressons lentement la tête, la température baisse, cela devrait permettre à notre MP12-C de mieux fonctionner. Il n'y a plus à tergiverser, ce sera l'attaque à outrance. Je roulerais de nuit, une phase de la course que j'apprécie ». Cette politique du toute voile dehors a bien failli porter ses fruits puisqu'à la mi-course Bell, Carroll, Verdonck naviguent entre la cinquième et la huitième place au gré des ravitaillements. Mais le sort s'acharnera ensuite sur l'équipage de la 69 qui perdra une roue avant d'être confronté à des problèmes de suspension. Mais loin de se décourager, le trio du Gulf Racing repartait à l'attaque pour les sponsors présents, les mécaniciens qui ont beaucoup oeuvré pour leur fournir du bon matériel et les supporters venus en nombre.


Si le résultat final n'est pas à la hauteur des espérances, l'esprit de l'endurance a bien été respecté. En effet tout le monde s'est retroussé les manches pour au moins franchir la ligne d'arrivée avec la mince consolation de terminer premiers représentants McLaren.


Gageons que le Gulf Racing ponctuera la saison le 22 septembre prochain au Nurburgring par une note positive.