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Une rencontre à sens unique, et voilà les Bleus face aux Blacks

C'était le premier véritable test pour cette équipe de France, qui affrontait un redoutable XV du Trèfle. L'enjeu ? Savoir qui de la Nouvelle - Zélande, meilleure équipe du globe mais peu en réussite face aux Tricolores lors des rencontres officielles, ou de l'Argentine, moins titrée mais injouable pour les coéquipiers de Dusautoir, se mettrait en travers du glorieux chemin de nos Bleus. Résultat, une déroute totale, et un futur affrontement bouillant face à la machine de Steve Hansen. Revue de cette opposition face à l'Irlande, qui a tout de même ressemblé à Waterloo.

Une rencontre à sens unique, et voilà les Bleus face aux Blacks
crédit: l'Equipe
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Par Hugo Chocraux

En première période, des Français motivés, accrocheurs, mais passant d'entrée à côté de six unités au pied. Les Irlandais haussaient alors le ton, et Jonathan Sexton inscrivant deux pénalités, auxquelles Spedding répondit enfin. Ensuite, un câlin de Picamoles et le métronome du Leinster devait quitter la pelouse, ce qui ouvrait alors un boulevard à Michalak et ses joyeux compagnons. Perdu, Ian Madigan se trouvant être un redoutable animateur dans le jeu courant, ainsi qu'un buteur prolifique. Un coup de botte avant la pause, et un 9 à 6 pour ces Diables Verts. Le bilan de ces quarante minutes : en plus d'un Sexton hors - jeu, Paul O'Connell devait rester aux vestiaires, la faute à un grand écart aussi ambitieux qu'involontaire dans un ruck, et préserver ses tristes adversaires de nouveaux tampons "made in Dublin".

L'Irlande au-dessus de tout

Après le repos, une vague verte se mit à déferler avec fureur dans le camp des Coqs. Un essai de Rob Kearney, devant une défense amorphe, ce à quoi la France répondit par une pénalité de Parra, derniers points de sa sélection avant une demi - heure à sens totalement unique. Un essai de filou de Connor Murray, tout fier d'aplatir sur la base du poteau pour montrer sa maîtrise parfaite des règles du jeu, transformé par un Madigan aussi surprenant que son ensemble capillaire. Il ajoutera d'ailleurs une pénalité en fin de partie, anéantissant les naïfs espoirs des supporters français venus en masse pour voir la splendide déculottée de leur équipe.

24 à 9, le score final d'une rencontre pour le moins physique, les Irlandais ayant perdu leur meilleur joueur et leur capitaine, pour des durées indéterminées. N'oublions pas, en revanche, le bel uppercut d'O'Brien sur un Papé transformé, pour l'occasion, en victime (qui l'eut cru ?), superbement ignoré par l'arbitre, et qui aurait peut - être mérité un carton jaune tirant sur le rouge. Mais bon, il y avait trop de classes d'écart cet après - midi pour s'attarder sur une malheureuse tape amicale de ce genre.