Forts de leur succès européen, les toulonnais abordent cette demi-finale de Top 14 l’esprit léger mais l’infirmerie bien remplie. En effet, deux absences de dernière minute vont marquer le pack toulonnais en la personne d’ Hayman et Kubriashvilli. Côté toulousain, l’objectif et de s’appuyer sur un succès probant lors des quarts de finale face au Racing Metro 33 à 19.  Match aux allures de finales, en effet il s’agit des deux finalistes sortants.

Une première mi-temps cadencée

Les champions d’Europe ont démarré tambour battant cette demi-finale de championnat de France. C’est sur un lancement de jeu parfaitement orchestré par l’attaque toulonnaise que Michalak a trouvé l’ouverture par une splendide passe au pied qui arrive dans les bras de Danny Roosow qui n’avait plus qu’à aplatir dans l’embut. Transformation ratée par Wilkinson (5-0, 3’). Après deux pénalités de chaque côté (8-3), c’est un jeu relativement équilibré et plaisant qui s’offre au public nantais malgré de nombreux en-avant. Les joueurs du Stade Toulousain ne changeant rien à leur philosophie de jeu et à la suite d’un remarquable mouvement d’attaque finissent dans l’embut. Cependant, l’essai ne sera pas accordé à l’arbitrage vidéo pour un nouvel en-avant à deux mètres de la ligne (25’). Ceux-ci s’en sont alors remis au pied de Mcalister qui n’a pas tremblé et transforme une pénalité (8-6, 29’). Toujours beaucoup d’envie et de jeu chez les toulousains mais ils se sont heurtés à une défense de fer, qui une nouvelle fois offre une pénalité manquée par le capitaine varois.

Une deuxième mi-temps marquée par la surpuissance toulonnaise

Ce fût au tour du Stade Toulousain de démarrer la mi-temps sur les chapeaux de roue. En effet, suite à un en-avant puis une pénalité consécutive à la mêlée. Luke Mcalister permet au champion de France en titre de prendre l’avantage au score pour la première fois du match (8-9, 43’). C’est une rencontre des plus serrées que nous ont offerts les trente acteurs et un des points décisifs aura été le secteur de la mêlée. Les toulousains pourtant dominateurs se sont fait sanctionner d’une pénalité qui aura trouvée cette fois-ci le chemin des perches par l’intermédiaire de son ouvreur anglais (11-9, 54’). Les deux équipes se seront livrées à une rude bataille tout au long de ce match et une nouvelle fois ce fût par l’intermédiaire du capitaine et leader toulonnais Johnny Wilkinson qu’ils auront marqué des points. Celui-ci sera l’auteur d’un magnifique drop, de quoi donner cinq points d’avance à ses coéquipiers et de quoi assommer leurs adversaires du soir (14-9, 68’). Après trois nouveaux points marqués par Wilkinson, ce sera à la suite d’un énième en-avant que D.Armitage va trouver un intervalle, s’y engouffrer et finir après la ligne d’essai pour sceller définitivement la victoire de son équipe (24-9, 72’). Celui-ci copieusement sifflé tout au long du match n’aura pas célébré sa réalisation de quoi faire son mea-culpa. Cette rencontre se sera donc soldée sur une nouvelle victoire toulonnaise qui ce soir aura été sans discussion possible. Les toulousains vont partir eux en vacances la tête pleine de regrets.

Source : Eurosport