Depuis plusieurs années, l'ITF a pris l'habitude de rendre public les chiffres de ses contrôles anti-dopage réalisés au cours de la saison. Il est toutefois bien précisé qu'il n'est pas décompté l'ensemble des contrôles réalisés par les organisations nationales pour les contrôles.

En globalité, l'ITF a ainsi réalisé 1795 contrôles d'urine en compétition (1020 sur les hommes et 775 sur les femmes) et 364 contrôles sanguins (218 sur les hommes et 146 sur les femmes). Des contrôles ont également été réalisés hors-compétition avec 144 tests urinaires et 449 tests sanguins. Cela porte ainsi un total de 2752 contrôles pour l'année 2013. Un peu faible pour un sport composé de plusieurs centaines de professionnels ?

Si l'on regarde précisément les chiffres, on peut s'apercevoir que les tests hors-compétition sont seulement réalisés sur les tops players qui sont membres du top 50 en simple ou bien en double. Ainsi un joueur tel que le numéro deux mondial Novak Djokovic a été contrôlé plus de sept fois en tournois mais également entre quatre et six fois durant ces périodes hors compétition. Il n'a donc pas été contrôlé plus de vingt fois au cours de l'année passée.

Ce qui est surtout assez "étonnant" dans ces données, ce sont le peu de différences émises entre un joueur classé 50è mondial et un joueur classé 300è. En effet si l'on prend l'exemple d'Edouard Roger-Vasselin membre du top 50, il n'a été contrôlé qu'entre une et trois reprises en compétition. Ce chiffre est similaire à celui d'un joueur classé aux environs de la 300è place mondiale.

Comme nous l'avait avoué à la fois Gleb Sakharov et Kinnie Laisné, les contrôles se font rares et tout particulièrement les contrôles sanguins qui sont généralement plus efficaces pour détecter des anomalies. Contrairement à des sports fortement mis en avant pour son dopage tels que le cyclisme, le tennis n'a recensé que peu de contrôles positifs ces dernières années. En effet seuls l'Espagnole Llagostera Vives, le Croate Marin Cilic, le Serbe Viktor Troïcki ou la Tchèque Barbora Zahlavova Strycova ont été suspendus alors qu'ils figuraient parmi le top 100 mondial.

On peut ainsi se rendre compte que le tennis reste encore très en retard en matière de dopage tandis que les acteurs des courts seraient favorables à une intensification des contrôles afin de rendre leur sport plus propre mais aussi plus crédible aux yeux de tous.