Peu après la victoire de Rafael Nadal à l'US Open en battant Novak Djokovic en finale, tout le monde a pu remarquer l'ultra-domination des deux monstres sur le circuit. Les deux ne se quittent plus aux deux premières places du classement ATP, et ne sont pas prêts de se quitter. Depuis 2011, la tendance semblait être celle-ci, mais maintenant, la confirmation tant attendue semble être en passe de se réaliser. Une concurrence défaillante, un niveau de jeu impressionnant de régularité et d'intensité, une domination physique et technique sur tous les autres joueurs du circuit, toutes les conditions sont réunies pour que les deux extra-terrestres du tennis mondial se mettent à tout écraser à l'avenir.

Le niveau de jeu

Pendant la finale de l'US Open, des échanges surhumains ont eu lieu dont un de 54 coups (que vous pouvez voir ou revoir ci-dessous) qui a montré toutes les dimensions physiques, techniques et mêmes mentales de ce duel d'anthologie, de deux joueurs qui se sont rencontrés 37 fois ! Evidemment, c'est un record dans l'ère Open, même Roger Federer et Rafael Nadal ne se sont pas affrontés autant de fois. Ils ont offert des matchs incroyables, sur le plan tactique, technique, mental, physique, des points qui n'ont jamais été atteints auparavant. Leurs matchs de l'Australian Open 2012, l'US Open 2011, et de Roland Garros 2013 sont des preuves que ce genre de rencontre n'est jamais prévisible.

Les Djokdal donnent parfois l'impression de se trouver dans un jeu vidéo, avec du jeu en cadence incroyable, des lignes trouvées, et un niveau de jeu fantastique dans son ensemble. Même cette finale, qui a été incroyable, a été considérée comme un des moins bons matchs ces temps-ci entre les deux, quand même loin du match de Roland Garros où ils ont réussi à mener un niveau de jeu incroyable pendant presque cinq heures. Depuis 2011 et l'éclosion du robot Djokovic, ces oppositions proposent toujours un niveau et un suspens à couper le souffle. Il n'y a qu'à voir le rally symbol de ces confrontations, celui qui de 54 coups, qui montre l'étendue du talent des deux multi-récidivistes des matchs à suspens exceptionnels.

La concurrence

Si la concurrence auparavant pouvait laisser un brin d'espérance aux personnes qui n'aiment pas ces deux joueurs, et bien elle s'est complètement effondrée. Andy Murray le brittanique n'arrive pas à confirmer tout le talent qu'il a, et tous les espoirs que plaçaient en lui pas mal de spécialistes. Sauf deux exceptions (US Open 2012 et Wimbledon 2013), le brittanique a du mal à battre les membres du top 2, que sont Nadal et Djokovic. La dernière fois qu'Andy Murray a battu Rafael Nadal en Grand Chelem, c'était à l'Open d'Australie 2010, sur abandon de l'Espagnol ! Cela prouve son incapacité, avec son jeu trop attentiste, à battre les meilleurs du mondes. Par exemple, il s'est fait éliminer par Stanislas Wawrinka très sévèrement, trop irrégulier pour espérer pouvoir battre les meilleurs, contre qui chaque erreur se paye cash.

Après Andy Murray, la plus grosse concurrence était Roger Federer. Le problème est que le suisse, maintenant trentenaire, ne peut plus tenir physiquement contre les deux monstres physiques, on l'a encore vu à Cincinnati, où il a inquiété Rafael Nadal pendant les deux premières manches, et où il s'est effondré dans le troisième. De plus, depuis ses plutôt bonnes performances à l'Open d'Australie (demi-finale), il peine énormément dans les Grands Chelems, s'effondrant d'abord contre Jo-Wilfried Tsonga en quart de finale de Roland Garros, contre Serhiy Stakhovsky au second tour de Wimbledon, pourtant son jardin, et puis en huitièmes de finale de l'US Open, où il s'est littéralement effondré également contre Tommy Robredo. Malgré sa main exceptionnel et son talent connu de tous, Roger Federer n'a plus la caisse physique pour se permettre de concurrencer Rafael Nadal et Novak Djokovic.

Il reste David Ferrer, Juan Martin Del Potro, Jo-Wilfried Tsonga et Tomas Berdych. Le premier, finaliste à Roland-Garros, ne semble absolument pas en mesure de battre les deux monstres, profitant d'une partie de tableau favorable pour aller en finale, s'écroulant contre le premier monstre qu'il aura rencontré. Juan Martin Del Potro est encore beaucoup trop inconstant pour pouvoir battre les deux, et pourtant c'est le plus à même de réaliser cette performance. Jo-Wilfried Tsonga le Français est le seul à avoir réalisé la performance d'avoir battu tout le top 4 en Grand Chelem (Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray), mais il semble trop fragile physiquement, pas assez endurant également pour pouvoir gagner un Grand Chelem. Tomas Berdych a déjà réalisé un mini-Grand Chelem en battant Roger Federer et Novak Djokovic à la suite, mais c'était en 2010, et il s'était heurté à Rafael Nadal.

En bref, on peut voir que tous les opposants qui sont censés éviter aux deux E.T du tennis de se partager tous les GC's ont tous des faiblesses et des lacunes qui font qu'ils n'arriveront pas à les détrôner à l'avenir. Tous cela sont des outsiders, tous cela sont des joueurs bien en-dessous du niveau du Serbe et de l'Ibérique. On le voit bien lors des échéances les plus importantes, où les meilleurs sont au rendez-vous, mais les meilleurs sont toujours les mêmes : Rafael Nadal et Novak Djokovic.

Conclusion

Vu le niveau de jeu démontré par Djokovic et Nadal, et de la concurrence qui est censée être leur barrage mais qui n'est pas au niveau espéré, difficile de savoir ce qui les arrêtera. Andy Murray semble avoir le talent pour, mais pas le mental. Le fait qu'il joue trop loin de sa ligne entraîne des complications contre des joueurs légèrement supérieurs à lui du fond. Cela suffit pour qu'il se fasse battre. "Nole" et "le taureau de Manacor" sont au-dessus des autres, et le ralentissement des surfaces leur permet d'accentuer leur suprématie sur ce circuit ATP qui manque un peu de variété : plus de serveurs-volleyeurs en activité qui régalent comme l'était Pete Sampras, plus d'attaquants de fond de court comme le faisait si bien Roger Federer à la grande époque, seulement des joueurs ultra-complets du fond, ultra-complets dans leur système de jeu, ce qui marche, tout simplement.