Tomas Berdych avait déjà atteint les demi-finales à Paris, Londres et New York. Mais jamais à Melbourne. C’est désormais chose faite. Quarts de finaliste lors des trois dernières éditions en Australie, il avait à chaque fois buté sur Djokovic ou Nadal. Cette année, il s’est défait de David Ferrer (n°3) en quatre sets (6-1, 6-4, 2-6, 6-4), devenant ainsi le 23e joueur de l'ère Open à avoir été au moins demi-finaliste des quatre tournois du Grand Chelem. Une jolie performance.

Ultra-dominateur lors des deux premières manches concluent en 1h20 et remportées 6-1,6-4, le n°7 mondial n’est en effet pas passé loin d’achever cette rencontre en trois petits sets, et non en quatre comme ce fut finalement le cas. La faute à une occasion de break manquée dans le cinquième jeu du troisième set. Et à un Ferrer toujours accrocheur et pas du genre à lâcher l’affaire à la première balle de break adverse. L’Espagnol remportait en effet le cinquième jeu ainsi que les trois suivants, s’adjugeant le set 6-2. Breaké deux fois au cours de cette unique manche, le Tchèque, seul joueur à avoir atteint les quarts de finale sans avoir perdu son service, concédait donc sa mise en jeu pour la première fois du tournoi. « C'est le premier set du tournoi où j'ai eu des hauts et des bas. Mais ensuite, je me suis reconcentré pour être solide sur mon service et essayer de faire un break. », dira-t-il plus tard.

Le break, s’est pourtant Ferrer qui ne passa pas loin de le réaliser à 2 jeux partout lors de la quatrième manche, lorsqu’il se procura trois balles de break. Malheureusement pour lui, heureusement pour Berdych, aucune d’entre elles ne furent converties. Un tournant. "Ce jeu était vraiment très important, il fallait absolument que je le gagne", confirmera Berdych sur le court à la fin de la rencontre. Dans la foulée, il prenait en effet le service de son coriace adversaire du jour et filait en demi-finales pour la première fois de sa carrière en Australie (6-4, dans le dernier set). Il retrouvera à ce stade de la compétition Stanislas Wawrinka, tombeur de Novak Djokovic au terme d’un match long de quatre heures et cinq sets, contre qui il a perdu ses trois derniers affrontements. Impressionnant depuis le début du tournoi, le Tchèque aura tout fois de bonne chance de jouer sa première finale à Melbourne car depuis le début du tournoi il n’en est pas à sa première « malédiction » vaincue. Mardi, Tomas Berdych a en effet battu David Ferrer sur la Rod Laver Arena, court sur lequel il n’avait encore jamais gagné.