Pour ce premier match d’Euro 2016, les Experts affrontaient la Macédoine qu’ils avaient déjà battu deux fois lors des éliminatoires. Ce vendredi, l’équipe de France figurait avec un groupe rajeuni à cause de nombreuses blessures. Les absences de William Accambray, Mathieu Grébille, Jérôme Fernandez et Xavier Barachet notamment permettaient à de nouvelles têtes de se lancer dans le grand bain. En effet, Claude Onesta avait emmené en Pologne un souffle de jeunesse à l’image de Théo Derot (23 ans), Nedim Remili (20 ans), Ludovic Fabregas (19 ans) et Benoit Kounkoud (18 ans).
Déjà qualifiés pour les JO de Rio, c’est donc sans pression supplémentaire que les Bleus se présentaient à l’Euro si ce n’est celle de remporter un quatrième sacre européen. Le premier, obtenu en 2006, certains s’en rappellent encore. Guigou, les frères Karabatic, Sorhaindo, Narcisse, Omeyer ou encore Abalo étaient déjà présents.

Deux équipes au coude à coude

Tout au long de la première période, les Bleus n'ont jamais pu prendre un avantage supérieur à +2. Le mini-breack intervient à la 19e minute après un but de Daniel Narcisse. Organisés en 0-6 tout au long de la rencontre, les Macédoniens biens en place pouvaient s’appuyer sur leur gardien Ristovski détournant des tentatives à bout portant de Narcisse et Karabatic (21e). Sentant la concurrence de l’autre bout du terrain, Thierry Omeyer se mettait lui aussi en évidence sortant notamment un jet de 7 mètres du barcelonais Lazarov, qui terminera malgré tout meilleur marqueur de la rencontre (8 buts). Ajoutez à cela un manque d’efficacité et vous obtiendrez sept minutes sans voir le moindre but. Les deux équipes rentraient aux vestiaires dos à dos sur un score de parité (12-12). Subies en fin de première période, les Experts rentrent sur le terrain avec une double suspension que les adversaires ont du mal à concrétiser.  Le jeune Remili se mit alors en lumière délivrant une superbe passe décisive à Sorhaindo puis récupérant une balle sur l’action suivante.  
Lors de la seconde période, les Bleus ont beaucoup plus cherché Sorhaindo, le pivot du Barça ne les trahissaient que rarement en enchaînant les buts et terminant le match à six réalisations. En face, la Macédoine résistait par un bon placement et des ailiers en réussite à l’image de Manaskov et Georgevski.

Une fin de match à l’expérience

Ce n’est qu’à cinq minutes du coup de sifflet final que les joueurs d’Onesta créeront l’écart. Le coach prévient les siens alors qu’ils commencent à faire la différence « Il faut lâcher plutôt que de prendre deux minutes ». En effet, les coups de sifflets se sont fait entendre au cours de ce match introductif de l’Euro, les arbitres danois n’hésitant pas à suspendre parfois même à tort, à voir les deux minutes prises par Luc Abalo sur une faute anodine (54e).
C’est finalement à l’expérience et à la lucidité que s’est jouée la victoire. Les Bleus défendaient en bloc obligeant les co-équipiers de Lazarov à tirer de loin. Le carton rouge de Luka Karabatic à trente secondes de la fin témoigne de l’agressivité de la rencontre. Les Experts profiteront des espaces dans les dernières minutes et le jeune Fabregas marquera même son premier but dans une grande compétition après un une-deux avec Kentin Mahé. Score final 30-23, un écart qui ne reflète pas du tout la physionomie du match ce qu’avouera le manager Claude Onesta après la rencontre « On a eu beaucoup trop d’échecs dans les choses faciles, l’expérience a permis de gérer la fin de match avec plus de sérénité. C’est sûr, on peut dire que le score ne reflète pas le match. ».

Le MVP du match : Rostovski  

Le gardien macédonien Rostovski  a été élu MVP de la première rencontre de l’Euro 2016. Décisifs à plusieurs reprises, il aura permis de retarder l’échéance. Omeyer lui aura répondu de l’autre bout du terrain avec 48% d’arrêts.

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About the author
Clément  Brossard
Licence Histoire, Etudiant en Information Communication LE MANS/ANGERS