Mouvements :

Départs : Michael Beasley, Spencer Hawes

Arrivées : D.J. Wilson - 17e choix Draft - Wolverines du Michigan (NCAA)

Effectif :

Meneurs de jeu : Malcolm Brogdon - Matthew Dellavedova - Jason Terry 

Arrières : Khris Middleton - Rashad Vaughn - Gary Payton II

Ailiers : Giánnis Antetokoúnmpo - Jabari Parker (blessé) - Tony Snell

Ailiers forts :  John Henson - Mirza Teletović - D.J. Wilson

Pivots : Greg Monroe - Thon Maker

Wow. Sur le papier, les joueurs des Bucks font très peurs. Énumération de certains d'entre-eux, ainsi que de leurs statistiques notables. Le premier, c'est Malcolm Brogdon. Une tête le gamin. Il a effectué ses 4 années d'université à Virginia, réputée pour son haut niveau de basket-ball en NCAA. Au total, 136 matchs dont 109 en tant que titulaire - pour 13,30 points - 4,15 rebonds - 2,46 passes décisives - à 43% au tir et 87,6% au lancer franc. Sa 1ère année de rookie en NBA ? 75 matchs, 28 en tant que titulaire avec en moyenne 10,20 points - 2,80 rebonds - 4,20 passes décisives - à quasiment 46% au tir dont 86,5% au lancer franc et 40,4% à 3 points. Il sera donc logiquement préféré par Jason Kidd au poste de titulaire à la mène, en concurrence avec Matthew Dellavedova. Khris Middleton ou comment surprendre la NBA. Un profil assez atypique, qui peut jouer 2 et 3 sans aucun problème. Un vrai 2-way player. Blessé, nous n'allons pas prendre ses statistiques de l'année dernière comme référence, n'ayant disputé que 29 matchs. Ce qu'il faut savoir au contraire, c'est qu'il sera présent dès le début de la saison et qu'il compte bien faire sauter ses stats d'il y a 2 ans, à savoir 18,33 points - 3,91 rebonds et 4,14 passes décisives. Impressionnant. Giannis Antetokounmpo ? Prêt pour la "conquête de l'Est". 22 ans, ça boit la concurrence dans toute la ligue et ça demande du respect. Autant vous le dire directement, le "Joueur à suivre" de l'article, c'est lui. Il n'y avait pas assez de places en quelques lignes pour ses statistiques tellement elles sont immenses pour un gamin. John Henson maintenant. 6,8 points - 5,1 rebonds - 1,3 contres et 1 passe l'année dernière. Finalement, Monroe. Pas Marylin, Greg. La saison dernière, c'est 11,7 points - 6,6 rebonds et 2,3 passes décisives. La vraie question est : est-ce suffisant ? En effet, Greg Monroe a toujours été habitué à être titulaire indiscutable à Detroit. Il avoisinait les 16 points de moyenne, a même réalisé sa saison 2014-2015 en double-double. Mais, depuis son arrivée à Milwaukee, il semble devoir se contenter d'un poste de remplaçant, au profit non pas d'un joueur mais d'un jeu, le small ball. Victime collatérale, il a pour autant su s'adapter et son rôle de remplaçant semble lui convenir, lui qui joue tout de même de nombreuses minutes.

Plusieurs problèmes se posent donc à Milwaukee :

Quel starting 5 à Milwaukee cette saison ? Selon ESPN, on se dirigerait vers un 5 traditionnel : Brogdon - Middleton - Giannis - Henson - Maker. Ou bien small ball avec : Brogdon - Middleton - Snell - Giannis - Maker. Une chose est sûre, des joueurs comme Middleton ou Giannis sont des 2-ways players, peuvent très bien s'adapter à différents types de jeu et cela pourrait être problématique pour leurs adversaires. Thon Maker aura aussi son mot à dire au poste 5, lui qui espère bien titiller Monroe, bien que ce-dernier semble se contenter d'un poste de remplaçant de luxe.

Le 2e problème de cet effectif ? Il n'y a pas d'arrière-shooteur, du moins comme on aime, un bon 6e homme des familles qui ferait du bien comme Lou Williams ou Jamal Crawford, prêt à prendre feu à la moindre brèche. A cette heure, dans la NBA atuelle, amatrice du small-ball et des tirs à 3 points (coucou Gregg Popovich), c'est ce qu'il manque à cette franchise pour monter encore plus haut, un bon banc. Car, inutile de le préciser, sans banc, c'est mission impossible d'aller battre les meilleures franchises. 

Le 3e problème a un nom, c'est Jabari Parker. A 22 ans, le gamin formé par Coach K à Duke University est peut être en train de surmonter la période la plus hard de sa carrière : rupture du ligament antérieur du genou gauche. Son entraîneur Jason Kidd espère donc un retour début 2018 pour son ailier-fort, d'ici janvier ou février. On croise les doigts.

Joueur à suivre :

Indéniablement Giannis Antetokounmpo, aka "The Greek freak" ou "the human alphabet". Défenseur ? Oui. Attaquant ? Oui. Athlétique ? Oui. Jeune ? Oui. Clutch ? Oui. Non mais sérieux, ils sont où ses défauts ? Des joueurs si bons, si polyvalents, si complets, qui sont capables de rendre leurs coéquipiers meilleurs et de les emmener en playoffs sont tellement incroyables, même dans une NBA folle. Il y a un temps où le mot MVP peut nous venir à l'esprit. Cette année nous semble trop tôt, mais dans les années à venir, il faudra compter sur lui. Si, une année de plus, il met la NBA à ses pieds avec ses statistiques hors du commun, "The Greek freak" pourrait être un candidat potentiel au titre de Most Valuable Player. Rappelons tout de même que Giannis Antetokounmpo est devenu le premier joueur de l'histoire à être dans le Top 20 de chaque statistique ! Au 13 avril 2017, cela donnait ça : points : 14ème de la Ligue (1832) - rebonds : 15ème de la Ligue (700) - passes : 18ème de la Ligue (434) - contres : 5ème de la Ligue (151) - interceptions : 9ème de la Ligue (131). Rien que ça. Tout aussi impressionnant, également au soir du 13 avril, Giannis Antetokounmpo tournait à 22,9 points (52.1%) - 8,8 rebonds -  5,4 passes décisives - 1,9 contres et 1,6 interceptions par match. Des statistiques suffisantes pour être le meilleur de son équipe dans ces 5 catégories. Quand t'actives le mode "Beast", il est difficile pour certains de le désactiver. Il y a ceux qui prennent feu un soir et il y a Giannis Antetokounmpo. Un monstre est né. Il n'a que 22 ans, mais tout le meilleur reste à venir. Après avoir prouvé la dernière saison qu'il avait le talent et le niveau pour devenir une superstar, Giannis semble fin prêt à aider les Bucks à passer à un échelon supérieur. Son aisance à accéder au cercle, sa force, sa longueur et son côté athlétique...Tout cela lui permet de finir une action dans la raquette sur n'importe qui, quitte à posterize (PS : quand Antetokounmpo va dunker, ne vous mettez pas en-dessous). Il lui reste néanmoins des aspects du shoot à travailler, notamment son tir extérieur à 3 points (27,2% derrière l'arc). Pour un forward dans la NBA actuelle, être une menace à 3 points permet d'ouvrir des espaces, pour lui comme pour ses coéquipiers. Mais, de par son jeune âge, il a tout le temps pour devenir un joueur avec un package offensif complet. Du moins, on l'espère pour lui. Enfin, un peu pour nous aussi. 

Objectif :

On ne veut pas faire mal à la fanbase des Bucks de Milwaukee, mais il y a quelques saisons, les Milwaukee Bucks, ça ne vendait pas du rêve, et pas grand monde se précipitait en mettant son réveil à 2 heures du mat' pour mater un match à 72 points contre une équipe telle que les Bobcats de Charlotte (souvenir d'un 24 novembre 2013, où les Bobcats sont allés s'imposer 96-72...). Mieux encore, lors de cette fameuse saison 2013-2014, les Bucks finissent avec un bilan de 15 victoires pour 67 défaites, ils se classent 15e de la conférence Est, 30e au général avec 18,29 % de victoires, et ne sont (évidemment) pas qualifiés pour les playoffs. On adore...Mais voilà, il y a eu un certain renouveau dans cette franchise. Premièrement le rachat de l'équipe, deuxièmement la draft de joueurs. Deux simples éléments qui font maintenant que les Bucks ont une certaine classe, une certaine prestance, bref, de la hype. S'améliorer, ou comment passer de proie à prédateur. Les chevreuils du Wisconsin comme toute la Eastern Conference en ont conscience. Il va falloir compter sur eux cette saison !  Les Bucks se baseront sur une solide défense, qui a fait sa réputation. Car, vous pouvez dire ce que vous souhaitez, penser ce que vous voulez, mais quand vous avez Giannis Antetokounmpo, John Henson, Thon Maker et Greg Monroe en défense et surtout dans la raquette, il vaut mieux lâcher un parpaing à 3 points - quitte à faire airball ou planche - que de se faire ridiculiser sur NBATV. Honnêtement, ce sera un cauchemar de marquer face à eux. Demandez aux Raptors ce qu'ils en pensent. Certes, il n'est pas impératif, pour gagner, de scorer beaucoup (qui plus est à 3 points). Ce qui l'est, en revanche, c'est la défense et là-dessus, les Bucks ont quelque chose à jouer. Simplement. Mais juste. Par conséquent, comme disent les américains, ils ont les clés pour devenir une "Elite defensive team". Et il est là, l'objectif premier. Par la suite, il restera à savoir si cela va suivre en attaque. Nul doute qu'ils en aient une bonne, mais quand on les compare à un roster tel que celui de Cleveland et l'armada de shooteurs à 3 points, il manque un cap à franchir du côté de la franchise du Wisconsin. 

Meilleur et pire scénario :

Meilleur scénario :

La défense de Milwaukee est impassable. Au BMO Harris Center, personne n'arrive à sniper les Bucks. Brogdon, Middleton, Antetokounmpo et Henson sont impassables. En sortie de banc, Snell, Maker et Monroe le sont également. Brogdon poursuit sa progression et confirme son année de rookie, tout comme Thon Maker. Middleton continue d'impressionner, tandis que Monroe retrouve sa forme "made in" Detroit. Enfin, "The Greek freak", Giannis Antetokounmpo, est une nouvelle fois titulaire au All-Star Game, malgré la réforme, dans l'équipe de LeBron. Milwaukee réalise une énorme saison. Les chevreuils, en plein élan, se lancent à la course au podium de la conférence (oui, c'est fort en jeu de mots et en rimes). Finalement, une 4e place bien méritée juste au pied du podium, avec en prime l'avantage de terrain aux playoffs. Kiffant. 

Pire scénario :

Le salary cap. Jabari Parker, blessé logiquement jusqu'en janvier-février 2018, ne revient finalement pas de la saison. Milwaukee s'en sépare et ne lui donne pas la prolongation maximale. De plus, les Bucks se voient perdre Greg Monroe. En tant qu'agent libre non-restreint (under-restricted free agent) à la fin de la saison, il signe avec l'équipe de son choix, ciao le Wisconsin. Finalement, Milwaukee ne réalise pas la saison attendue, finissent 6e et se voit éliminée dès le 1er tour des playoffs en se faisant sweeper 4-0. Sale.

Pronostique :

Allez, honnêtement, les Milwaukee Bucks vont réaliser une bonne saison. Et c'est objectif. Ils ont l'effectif pour, le coach pour, le public pour, le Franchise Player pour. Toutes les conditions sont réunies pour assister à une 4e ou 5e place de la franchise du Wisconsin avec environ 45 victoires. Pour finir et on tenait à le dire en dernier, on croise les doigts pour Jabari (à défaut de croiser les genoux). 

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