James, plus fort que George

Que l’on souligne cette phrase car elle démontre simplement que LeBron James, MVP en titre, est MON-STRU-EUX ! Le néo-All Star, Paul George, délivre pour sa première rencontre en finales de conférence de sa jeune carrière une copie incroyable : 27 pts à 7/16 (dont 3/6 à 3pts), 4 rbds et 5 pds. Mais en marge de cet apport « numéraire », le n°24 est aussi celui qui permet l’égalisation avant la fin du temps règlementaire, gène le tir de Ray Allen pour la victoire aux dernières secondes du match et surtout qui permet à Indiana de compter 1 point d’avance à 2.2 secondes du terme de la prolongation, tout en défendant, pendant 47 minutes, sur Wade ou James. La classe, quoi, quand on 23 ans. Mais, il y a un « mais ». On pourrait l’appeler « l’enquiquineur », « l’empêcheur de tourner en rond » car LBJ, mesdames et messieurs, est époustouflant. La ligne statistique de George vous impressionne ? Visez celle de James : 30 pts à 12/24, 10 rbds, 10 asts et 3 blks. En prime, ajoutez à cette feuille noircie, le buzzer beater (shoot victorieux au buzzer) synonyme de succès pour le Heat. Que dire de plus ? Ah oui, « wouah »..



Le banc de Miami, la clé de la réussite

Quand on regarde la répartition des temps de jeu, on ressent bien la différence principale qui oppose ces deux effectifs. D’un côté, Indiana possède un cinq de départ extrêmement fort avec une réelle densité de jeu. De l’autre, vous avez Miami qui possède le meilleur trio de la NBA, mais surtout une meilleure profondeur de banc. On a pu voir dans ce match, que les Pacers ont pu accrocher le Heat grâce à ses titulaires. Quand Spoelstra avait le luxe de reposer les siens, Vogel ne jouissait pas du même avantage. Résultat, l’ensemble des titulaires d’Indiana a joué au minimum 40 minutes. Dans la course aux playoffs, une telle importance de temps de jeu peut vite avoir des conséquences néfastes. Le risque pour les Pacers est de se retrouver rapidement lessivé d’ici le Game 2 ou 3. Le Heat a ainsi pu compter sur la belle prestation de Chris Andersen (16 pts à 7/7 aux tirs et 5 rbds) en sortie de banc. Même si les autres joueurs non-titulaires n’ont pas excellé ce soir pour Miami, on pense notamment à Ray Allen qui loupe un lancer-franc qui aurait pu coûter cher (oui, oui, on sait « avec des si, on refait le monde »), ils prodiguent du repos aux titulaires. Alors certes, Indiana ne perd que d‘un point, mais à quel prix ? Un proverbe régional dit « c’est à la fin fête que l’on compte le nombre de bouses ». Ce sera donc bien à la fin de la série que l’on saura si la stratégie de Franck Vogel est payante.

« Not just another team »

Dans un commentaire, LeBron James avait confié qu’Indiana était juste « another team » à passer pour atteindre les Finals. En anglais dans le texte, les joueurs d’Indianapolis étaient juste « une autre équipe », comme toutes les autres, à écarter pour atteindre l’objectif. Bien que la phrase en elle-même représente juste une impitoyable réalité en période de playoffs, elle n’a pas été entendue, et par conséquent, accueillie de la même manière partout. L’exemple majeur est celui de Franck Vogel, vexé, voyant dans ses propos arrogance et mépris pour son groupe. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Indiana a frappé fort, à la manière d’un Chicago lors du tour précédent (victorieux sur le Game 1). Malgré la défaite, les « Blue Collars »* ont montré d’excellentes choses, ce soir, rêvant ainsi de faire basculer la hiérarchie actuelle de la NBA, dominé par les Cols Blancs du Heat. Miami n’a jamais réussi à faire le break et a bien failli être surpris, dans les ultimes secondes par la fougue de Paul George. Était-ce un excès de zèle de l’équipe floridienne ou le véritable niveau de jeu de ces finales de conférence ? On ne sait pas. Tous ce que l’on sait (« c’est que l’on ne sait rien » nous dirait Platon), c’est qu’il y a eu un superbe match de basket cette nuit, et que l’on en redemande.

* : alias les « Cols Bleus », inscription portée sur les t-shirts des fans des Pacers lorsqu’ils jouent à la Bankers Life Fieldhouse ; Indiana est un État considéré comme ouvrier

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About the author
Antonin Berland
Étudiant en droit des TIC (Techniques Information et Communication) réunissant deux passions : basketball et écriture.