La date de péremption ne semble pas exister pour eux. En NBA et dans les sports professionnels en général, la trentaine symbolise souvent le déclin progressif des sportifs. Une sorte d'idée reçue qui ne s'applique plus vraiment dans la grande ligue. Cette saison 2013-14 a même été celle des secondes jeunesses. Mystérieuse fontaine de jouvence ou simple corps sains, toujours est-il que Tim Duncan, Dirk Nowitzki, Ray Allen ou même Paul Pierce ont donné tout sauf l'impression de vieillir. 

Du côté de l'intérieur allemand, le plus tôt éliminé de ces Play-Offs, il peut se consoler en se disant que son équipe des Mavericks a été celle qui a posé le plus de problèmes aux Spurs, champion en titre par la suite. Dirk face à Duncan, un duel récurrent qui n'a pris aucune ride. Et dans ce duel texan explosif, San Antonio s'en est sorti in-extremis au terme d'une série en 7 matchs extrêmement serrés. La suite, on la connait.

De l'autre côté du continent, en demi-finale de conférence, Ray Allen, véritable statue de cire tant il ne semble pas ressentir le temps passé, retrouvait Brooklyn et ces deux anciens coéquipiers de Boston, Kevin Garnett et Paul Pierce. Si le premier a sérieusement accusé le coup, le second a une nouvelle fois pris ses responsabilités. S'arrachant même à défendre sur LeBron (mission impossible sur ce tour), "The Truth" a tout tenté. Mais c'est bien Miami qui l'emporte, emmené par un Ray Allen qui est monté en régime pour sortir une finale de conférence face à Indiana de très haut niveau.

Lors de l'affrontement entre le Heat et les Spurs, Allen n'a pas pu réellement pesé sur la série. Difficile de s'exprimer face au rouleau compresseur texan. Un destin forcément opposé pour "Timmy", qui est la véritable pierre angulaire du système Popovich, Tim Duncan a une nouvelle fois régalé, avec un double-double de moyenne et une cinquième bague de champion au bout.

Et l'avenir alors ? Incertain, Tim Duncan a finalement décidé de prolonger l'aventure au moins un an de plus. Ray Allen a lui assuré vouloir continuer mais aux côtés de LeBron James avant tout. Malin le Ray-Ray. Pour Pierce, il devrait soit rester à Brooklyn pour faire grandir cette franchise ou alors retourner là ou son coeur le guide (Boston son ex ou Los Angeles son lieu de naissance). Enfin, Nowitzki a réclamé un nouveau renfort, après celui de Monta Ellis la saison prochaine. Au final, hormis si on est supporter d'une de ces quatre équipes, les gens qui les entoureront importent peu, tant qu'on peut voir ces légendes vivantes fouler les parquets NBA une année de plus.