Quatre cols : le Portillion, Peyresourde, Val Louron-Azet et la montée finale du Pla d’Adet, les 124 kilomètres entre Saint Gaudens et Saint-Lary offraient aux grimpeurs un beau terrain de jeu. Un terrain pour s’offrir une victoire de prestige dans les Pyrénées au sommet du Pla d’Adet et une étape chambouler le classement général. Devant, le Requin de Messine est impérial, derrière, c’est Jean-Christophe Péraud qui fait l’opération du jour. « Jicé »pointe à la 4ème place, à 8 secondes de Thibaut Pinot, à 42 de Valverde. Pendant ce temps, Rafal Majka remporte sa deuxième étape sur ce Tour et se rapproche un peu plus du Maillot à Pois.  

C’était l’étape la plus courte de ce Tour de France 2014, la seconde dans les Pyrénées. Dès le départ huit hommes animent le début de course pour constituer l’échappée du jour. Huit coureurs, parmi on retrouve pour la formation Europcar : Cyril Gautier et Yukiya Arashiro, pour la Tinkoff-Saxo : Sergio Paulhinio, pour la Garmin : Tom Jelte Slagter, la formation Suisse IAM Cycling était représentée par son Champion National : Martin Elminger, Blel Kadri était l’unique représentant de la formation AG2R La Mondiale alors que Nicolas Edet représentait la formation Cofidis. Les huit hommes se relayent en tête de course, mais ne comptent jamais plus d’une minute d’avance sur le peloton emmené par la formation Russe Katusha. Après un crocher de quinze kilomètres par l’Espagne, les hommes de tête et le peloton entament la première difficulté de la journée : le col du Portillion. Là, un groupe de poursuivants se détachent du groupe Maillot Jaune, on retrouve, entre autre le porteur du Maillot à Pois Rafal Majka, son dauphin Joaquim Rodriguez, José Serpa ou encore Frank Schleck. Un regroupement s’opère avant le sommet, c’est le moment que choisit Purito pour mettre une mine, il passe devant au sommet du Portillion et reprend l’avantage sur Majka. Dans la traversée de Bagnères-de-Luchon, Vasil Kiryienka décide de partir dans un sacré numéro, il franchit le col de Peyresourde en tête, fait la descente en solitaire. Le regard noir et déterminé pour conjurer la malédiction de la Sky, orpheline de son leader Chris Froome. Mais le coureur Biélorusse est repris dans l’avant-dernier col de la journée (Val Louron-Azet), repris par ses camarades d’échappée. Derrière, le peloton est emmené par la FDJ.fr alors qu’au sommet l’équipe AG2R impose un train qui permet à Romain Bardet de s’échapper. L’étape semble trop courte, ou trop belle pour laisser l’échappé aller jusqu’au bout. Cette dernière, qui ne parvient pas à creuser les écarts, voit son avance réduire comme peau de chagrin. À Saint-Lary, juste au pied du Pla d’Adet, les fuyards comptent toute juste deux minute d’avance sur le groupe Maillot Jaune. Ce sont les plus frais de l’échappée qui tentent un baroud d’honneur : l’Italien Giovanni Visconti de la Movistar et Nicolas Roche l’Irlandais de la Tinkoff-Saxo tentent le tout pour le tout. Tactique payante, Visconti, qui a un coup de pédale plus aérien dépose le coureur Irlandais. Ce dernier servira de relais à Rafal Majka qui, voyant Joaquim Rodriguez à la dérive, s’échappe des poursuivants et rejoint le coureur Italien en tête. Le Polonais, bien décidé à remporter le Maillot Blanc à Pois Rouge, montre qu’il est bien le meilleur grimpeur de ce Tour de France. Rafal Majka, après son succès à Risoul, remporte une seconde étape de prestige, pour son premier Tour. Derrière, Péraud est le seul à suivre les accélérations de Nibali, qui écrase un peu plus cette 101ème édition. Derrière, Thibaut Pinot, qui a pourtant été le premier à dynamiter le groupe Maillot Jaune, fait les frais des stratégies des équipes françaises. Le coureur de la FDJ.fr ne parvient à se défaire de Romain Bardet et, pensant mettre Valverde à l’amande, voit le coureur Espagnol faire le sprint à 100 mètres de l’arrivée. Pendant ce temps, Vincenzo Nibali à presque course gagnée, « Jicé » fait un rapproché au général et peut espérer le podium à Paris. 

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Mathieu Plestan
Étudiant, blagueur, procrastinateur confirmé. La tête en l'air, mes pieds sur les pédales.