• Le profil de la classique estivale espagnole, la seule au programme du World Tour, était alléchant sur le papier avec l'apparation du Bordako Tontorra (2.5km à 9% de moyenne avec des passages à 20%).

Une échappée matinale

Comme d'habitude, une échappée matinale est s'est extirpée du peloton. Sauf que celle-ci est spéciale : au kilomètre 27, l'Espagnol de la Caja Rural Amets Txurruka est parti mais personne n'a suivi ! Après 85km de course il compte 6'20" d'avance, 5'45" à 120 bornes de la ligne. Alors que Philippe Gilbert, vainqueur de cette course en 2011, abandonnait, Txurruka sa lance dans la première ascension du Jaizkibel (7.8km à 5.8%). Le peloton est alors revenu à 3'30" de l'homme de tête, à ce moment même où une série d'abandons se produit : Cimolai, Valls, Kohler, Mouris et surtout Peter Sagan. A 69km de l'arrivée, l'homme de tête ne compte plus que 2'20" d'avance. Au pied de la seconde ascension du Jaizkibel, à 54km du but, Txurruka est repris après plus de 100 kilomètres en solitaires, à l'avant de la course.

  • Txurruka, l'échappé du jour :
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Le Borako Tontorra comme juge de paix

Après la fin de l'avanture solitaire de Txurruka, Visconti, Montaguti, De Marchi et Lopez Garcia tentent leur chance. Au sommet du second Jaizkibel, ils comptent 26 secondes de marge sur le peloton emmené par les Movistar de Valverde. A 42 kilomètres de Saint-Sébastien, Ten Dam, Losada et Bakelants reviennent sur la tête de course qui se compose, alors, de 7 coureurs. 50" à 40 kilomètres, 27" à 37km, à moins de 30km les fuyards sont repris par le peloton. Dans l'Arkale, le peloton s'étire. Et puis l'Ukrainien Grivko (Astana) s'échappe du groupe des favoris, il reste alors 25km à parcourir. Le coéquipier de Nibali, absent sur la Clásica, prend 30" d'avance à 20km de l'arrivée. Mais 4 kilomètres plus loin, en passant sur la ligne où l'arrivée sera jugée 16km après, il ne compte plus que 12". A 14 bornes de la ligne les équipiers de Purito reprennent le fuyard. On le sait, la course va se jouer dans le seul Borako Tontorra, trouvaille des organisateurs qui fait pour la première fois son apparition sur la classique. A l'approche de la dernière et plus dure difficulté, AG2R La Mondiale mène un rythme d'enfer en tête de peloton. Au pied de cette dernière, le Russe Kolobnev attaque et prend vite d'avance. Après un petit temps d'attente, Albasini et Nieve attaquent avec Valverde, Van Garderen, De Marchi, Van Avermaet, Slagter dans leurs roues. Dans les poucentages les plus forts, Nieve revient sur Kolobnev alors que le peloton revient fort sur l'Espagnol. Purito place une attaque et s'envole devant ses compatriotes Nieve et Valverde. Le second revient sur le coureur Katusha au sommet. Nieve est repris par Adam Yates, les deux, avec Mollema, rentrent sur Purito et Valverde à 5km de la ligne. Mais Adam Yates chute après une accélération victorieuse de Valverde dans la descente. Alejandro Valverde efface la déception du Tour de France en remportant sa seconde Clásica San Sebastián après celle de 2008. Mollema 2e, Rodriguez 3e.

Le top 8

Rang Coureur Equipe Temps Différence
1 Alejandro Valverde (ESP) Movistar 5h31'16"
2 Bauke Mollema (NED) Belkin +14"
3 Joaquin Rodriguez (ESP) Katusha +14"
4 Mikel Nieve (ESP) Sky +14"
5 Tony Gallopin (FRA) Lotto-Belisol +26"
6 Jelle Vanendert (BEL) Lotto-Belisol +26"
7 Haimar Zubeldia (ESP) Trek +26"
8 Greg Van Avermaet (BEL) BMC +40"
Grâce à ce succès de prestige, Alejandro Valverde prend la tête du classement mondial de l'UCI World Tour. De plus, Amets Txurruka remporte le classement de la montagne.