168km étaient au programme entre Aoste et L’Alpe d’Huez. Après l’étape de la veille qui a permis aux coureurs de se battre sur les rampes d’un premier col hors catégorie, on avait droit cette fois à une réelle étape de montagne avec cinq cols, dont trois répartis dans les 40 derniers kilomètres. Ainsi, un riche groupe composé de 17 coureurs est parti à l’avant, dont de nombreux coéquipiers de leaders (Peter Kennaugh, Alexis Vuillermoz…).

Kennaugh le plus fort

Dans l’ascension du Col de Sarenne, le groupe explose, et ils ne sont  plus que six à rester au contact : Delio Fernandez, Jesus Herrada, Diego Ulissi, Jelle Vanendert, Ben Swift et Peter Kennaugh. Derrière, l’équipe BMC roule tranquillement et ne se soucie pas de l’échappée, laissant ces coureurs aller se disputer la victoire d’étape. Au sommet, seuls Peter Kennaugh et Ben Swift sont encore là. Ce dernier réalisant un bel exploit, lui l’habituel sprinteur, en contribuant fortement à l’explosion de ce groupe.

Malheureusement pour lui, dès les premières rampes de L’Alpe d’Huez, Peter Kennaugh place une attaque fatale à son ancien coéquipier de la Sky. Parti seul, le Britannique ne sera plus inquiété et parvient donc à rallier la fin de l’étape en vainqueur. Une belle victoire au terme d’une grosse étape de montagne. Ben Swift s’empare lui d’une superbe 2e place à seulement 11 secondes du vainqueur du jour.

Bardet se replace, Porte sort les muscles

Dans le peloton, Andrew Talansky (14e à plus de 3’30) est le premier à lancer les hostilités dans le peloton en partant dans la côte de Garçin, à plus de 30 kilomètres de l’arrivée. Une offensive osée qui lui permet de prendre le large sur le peloton, et de reprendre place dans le Top 10 du général grâce à son culot. Sur les dernières pentes du col de Sarenne, Romain Bardet se décide à son tour et place une violente attaque que personne ne suit. Distancé au général, le coureur français tente le tout pour le tout pour se replacer. Attendu par son coéquipier Alexis Vuillermoz, distancé de l’échappée matinale, il parvient à basculer devant le peloton dans la descente avant la montée finale vers L’Alpe d’Huez. Derrière lui, le peloton n’est composé plus que d’une petite quinzaine de coureurs et aborde la descente à 40 secondes du Français.

Il ne sera finalement repris par le peloton, et termine derrière Herrada et Vanendert, à la 5e place, à 1’14 de Kennaugh. Il s’empare ainsi de la 7e place en dépassant Buchmann et Martin. Derrière ces hommes, Aru place la première banderille dans la montée finale, mais c’est bien le maillot jaune Richie Porte qui va tout faire exploser en plaçant une attaque fatale que seul Jacob Fuglsang parvient à suivre. Les deux hommes terminent à 44 secondes de Romain Bardet tandis que les autres favoris perdent chacun une poignée de secondes sur un Porte plus leader que jamais. Froome est désormais relégué à 1’02, et Fuglsang complète le podium à 1’15. Pour espérer détrôner le coureur de la BMC, il va falloir attaquer ce dimanche. Ça tombe bien, quatre cols sont au programme entre Albertville et le Plateau de Solaison, le tout réparti sur seulement 115 kilomètres. Soit le terrain idéal pour creuser des écarts et renverser une situation mal embarquée.

Classement Général :

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About the author
Maxime Cazenave
Etudiant en Information et Communication à Bordeaux, Correspondant local pour Sud Ouest, et rédacteur pour le Daily Dunk, Hockey Archives et Vavel France. Une seule passion et religion : Cheick Diabaté