32 ans. Voilà la période sur laquelle s’est étendue la disette de l’AS Saint-Etienne, qui n’avait remporté aucun trophée depuis 1981 et son sacre dans le championnat de France de première division. Elle a pris fin ce samedi 12 avril au Stade de France. Et comme un symbole, c’est Brandao, le « Monsieur Coupe de la Ligue », qui a trouvé l’ouverture sur un service de Pierre-Emerick Aubameyang, signant la seule réalisation de la soirée (1-0, 18e). Il avait déjà été l’homme providentiel la saison dernière, pour permettre à l’OM de remporter sa troisième Coupe de la Ligue consécutive.

L’expression « peuple vert » peut paraître grandiloquente, mais elle est la seule qui caractérise cet enthousiasme qui a animé les fans de l’ASSE. Ils ont vibré lorsque Ruddy Buquet a renvoyé les vingt-deux acteurs aux vestiaires, et ont été fiers de leurs protégés, qui ont livré une partie pleine de courage. Le trio Lemoine-Guilvogui-Cohade a notamment été déterminant dans la construction de ce succès. Aubameyang et Brandao aussi, le premier étant à la passe décisive avec un modèle d’extérieur du pied droit, le second à la conclusion.

Rennes restait sur huit matchs sans victoire. Il n’est pas parvenu à rectifier le tir à l’occasion de ce rendez-vous dyonisien. Menés à la marque, la réaction des joueurs de Frédéric Antonetti a été minime. Le maitre à penser de l’équipe, Julien Féret, a été bien trop seul pour pouvoir influer sur le match. Jonathan Pitroipa n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la Coupe d’Afrique des Nations, et Sadio Diallo semble avoir laissé son talent en Corse, lui qui n’a pas marqué un seul but ni délivré la moindre passe décisive depuis qu’il a rejoint le Stade Rennais en provenance de Bastia. Deux fois, seulement, ils ont inquiété Stéphane Ruffier : sur un coup de tête signé John Boye (71e), et sur une reprise pleine de spontanéité signée Diallo (85e).

Il y a quelques mois, les supporters stéphanois clamaient leur rejet de la Coupe de la Ligue, qui personnifiait selon eux le foot-business. Les voilà qui, désormais, savourent une victoire dans cette compétition. Leur joie est belle, leur retournement de veste aussi…