Dans un contexte lourd, le coup d’envoi est donné suite à une minute de silence parfaitement respectée et suivie d’une marseillaise réchauffante. L’ambiance n’est pas tout de suite redescendue puisque Kjaer, sur un coup franc aux 20 mètres, plein centre, envoyait le ballon, en force, au dessus de la transversale de Leroy (2e). L’ETG répondait par un jeu en triangle, aux abords de la surface lilloise, conclut par Barbosa, qui avait la mauvaise idée de revenir sur son pied droit et donc de laisser le temps à Basa et Kjaer de revenir sur lui pour le contrer (8e).

Cette entame encourageante n’était qu’un feu de paille, vite consumée par le faux rythme qu’entraînaient la frilosité des Évianais et les blessures successives de Kjaer, Leroy et Ninkovic. Ce dernier était obligé de sortir, laissant sa place à Gianni Bruno. C’est ce dernier qui déposait Kjaer sur le côté gauche pour centrer fort à ras de terre une balle que Thomasson laissait passer pour Wass. Seul au point de pénalty, le Danois croisait sa frappe et Enyeama se détendait tel un chat pour repousser la gonfle en corner (22e).

Suite à cette occasion, la mi-temps s’enfonçait dans la nuit et l’ennui, à peine réveillée par les contres évianais et le sauvetage de Cambon devant Roux, sur un centre de Corchia (39e). La fraîcheur des débats (4 degrés) et le manque évident de technicité sur une pelouse tout juste correcte concluaient une première période sans grand relief, globalement maitrisée par le LOSC mais que le club savoyard aurait pu emporter.

Coaching gagnant

Au retour des vestiaires, René Girard, le coach nordiste, faisait le choix de sortir Corchia et Meïté pour Frey et Traoré. Un pari risqué puisqu’il ne disposait plus que d’une cartouche pour la seconde mi-temps. Nonobstant cette marge de manœuvre limitée, le LOSC prenait possession de la balle et dominait les débats. Ainsi, suite à une action confuse dans la surface, le ballon échouait dans les pieds de Sidibé qui reprenait acrobatiquement de demi-volée. Une frappe repoussée par Sorlin, sur sa ligne de but, qui suppléait son gardien, battu (52e).

Sur une nouvelle action lilloise, Adama Traoré, servit par Balmont aux 25 mètres, crochetait du droit pour se débarrasser de Cambon. D’une frappe limpide du droit, il trompait Leroy, le ballon filant trop vite à ras du sol, tout proche du poteau droit (1-0, 60e). Celui qui ne porte même pas de maillot floqué donnait raison à son entraîneur qui l’avait fait rentrer à la pause.

Le LOSC tenait le match à sa main et à ses pieds. L’ETG se montrait trop brouillon et imprécis, presque surpris d'être mené et de devoir construire le jeu. C’est même Lille qui se créait une nouvelle occasion sur contre-attaque par l’intermédiaire de Frey, qui, aux 20 mètres à droite, obligeait Leroy à détourner le ballon des poings (78e). À l’image de son coéquipier buteur, Frey répondait aux attentes de son entraîneur. Sur chaque ballon, des secondes  grignotées, des mètres gagnés et des adversaires éliminés. Ainsi le match touchait à sa fin sur des dégagements sans inquiétude de Basa et Enyeama (91e).

Évian n’était pas venu pour marquer, c’est réussi. Il était venu pour ne pas prendre de but non plus, c’est raté. Et pour René Girard, de coaching risqué il est passé à gagnant. Lille repousse ainsi son adversaire du soir, et la zone de relégation par la même occasion, à cinq unités. De quoi voir venir avant la réception de Caen, bon dernier de Ligue 1. Pour l’ETG, en revanche, il est temps de se démener et d’attaquer. Rennes, 9 buts encaissés et 0 point sur ces 3 derniers matchs semble une proie idéale à manger.

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Aurélien Guyet
24 ans. Étudiant en journalisme à Vichy. Sports (Football, Rugby, Basket, Foot US, Handball...), Cinéma, Jeux Vidéos, Géographie...