Lille.

Vincent Enyeama : 15 / 20.

Un copié - collé de toutes ses performances de la saison. Impeccable au pied, serein dans les airs et décisif sur sa ligne, le prototype du gardien moderne. Une frappe molle de Cornet captée sans problèmes, un tir puissant de Morel repoussé avec sang - froid, et une parade salvatrice devant Lacazette. Seul point noir, un jaune logique, mais d'une stupidité ahurissante.

Sébastien Corchia : 15 / 20.

Au lieu d'attendre que Debuchy ne ressuscite à Bordeaux, ou que Jallet ne parvienne enfin à se montrer régulier au plus haut niveau (sans carton rouge si possible), Didier Deschamps devrait sérieusement penser à se tourner vers Corchia pour en faire la doublure de Sagna en sélection. Débordements supersoniques, repli époustouflant, sérénité à toute épreuve : tout y est.

Renato Civelli : 13 / 20.

Techniquement, l'Argentin est encore loin du compte. Mais, d'un autre côté, on ne lui demande pas de délivrer caviar sur caviar. Il est censé intervenir avec expérience, et ça, il sait faire, même si sa lenteur lui joue toujours des tours face à la vitesse de buteurs tels que Lacazette.

Adama Soumaoro : 13 / 20.

Peu à peu, il gagne en assurance, et ses multiples titularisations lui permettent de se frotter aux meilleurs. De moins en moins d'approximations, de plus en plus d'interventions risquées, mais à l'issue heureuse. L'avenir du LOSC en défense centrale.

Djibril Sidibé : 14 / 20.

Une entente avec Boufal qui ne cesse de prendre de l'importance, une communication efficace lui permettant de partir à l'abordage sans laisser son couloir désert. Bref, lui aussi est désormais un incontournable du poste, aussi bien à Lille qu'en Ligue 1.

Rio Mavuba : 10 / 20.

Une prestation plus qu'insuffisante du capitaine des Dogues, hors - sujet en première période, tout juste au niveau au retour des vestiaires, qui souffre aujourd'hui de la comparaison avec les jeunes pousses du club. Il perd peu à peu en agressivité, et, surtout, en endurance.

Ibrahim Amadou : 15 / 20.

Déjà époustouflant lors de ses deux dernières sorties à domicile, il a confirmé face aux Gones, faisant vivre l'enfer à un Grenier perdu dans l'entrejeu. Capable de se projeter vers l'avant avec une facilité déconcertante, il aurait même pu marquer au terme d'un fantastique raid solitaire, mais sa frappe est passée à côté.

Morgan Amalfitano : 12 / 20.

Aligné sur l'aile droite, il a d'abord étalé un manque de vitesse flagrant, et une accélération nulle, avant d'évoluer un cran plus bas, servant de soutien à Corchia en attaque, et venant se positionner au niveau de Mavuba dans les phases défensives. Intéressant, mais sans plus pour le moment.

Remplacé juste avant l'heure de jeu par un Balmont mordant, mais contraint de sortir prématurément, le nez cassé.

Sofiane Boufal : 16 / 20.

Au coup d'envoi, il était meneur de jeu, derrière Benzia. Mais les déplacements sans queue ni tête d'Amalfitano l'ont poussé à occuper l'aile droite pour ne pas déséquilibrer l'équipe. Mais Bauthéac et lui ont rapidement décidé de permuter comme bon leur semblait. Résultat : un but, certes chanceux, de nombreux débordements, et un nombre incalculable de passes délicieuses.

Remplacé à un quart d'heure de la fin par Lopes, trop seul devant pour espérer faire la différence.

Eric Bauthéac : 13 / 20.

Qu'il soit bon ou mauvais, une chose est certaine avec l'ancien Niçois : il donnera toujours tout ce qu'il a, et même plus encore. Il était à l'origine de plusieurs jolis mouvements, mais ses innombrables efforts l'ont empêché de briller en fin de rencontre.

Yassine Benzia : 11 / 20.

Peu ménagé par ses anciens coéquipiers, il a répondu présent dans le défi physique, le privilégiant parfois à l'aspect technique. Très disponible, il n'a cependant pas fait grand - chose des rares ballons qui lui sont parvenus, hormis une belle tête d'entrée de jeu, repoussée par le gardien. Dommage.

Remplacé à dix minutes de la fin par un Tallo très présent, et proche de scorer sur un tir finalement contré par Umtiti.

Lyon.

Anthony Lopes : 14 / 20.

Irréprochable, ou presque. Seul un coup - franc vicieux de Sofiane Boufal aura su tromper sa vigilance. Sinon, il a maintenu son équipe dans la partie, repoussant une tête surpuissante de Benziaet une frappe tendue de Bauthéac. Frustrant.

Christophe Jallet : 8 / 10.

Que dire . Au - delà de l'aspect sportif, guère flamboyant, étant donné que le trio Bauthéac - Boufal - Sidibé lui a fait des misères, il y a le comportement. D'ordinaire, Jallet est un individu certes très expressif, mais pas avec les arbitres. Sauf qu'il a trouvé le moyen de ne prendre qu'un seul jaune pour contestation, après avoir tenté d'apprendre son métier à Mr Bastien. Son expulsion pour une faute évidente n'en est que méritée.

Mapou Yanga - M'Biwa : 12 / 20.

Beaucoup moins à la rue qu'en début de saison, il n'a toutefois guère eu l'occasion de briller, dépassé par la tournure des évènements. Quelques interventions précieuses tout de même, mais aussi certaines approximations.

Samuel Umtiti : 13 / 20.

Dans le jeu, il a bien su contenir Benzia, sevré de ballons. Ses relances ont été propres, sans plus, et ses interventions correctes. Bref, une prestation correcte. Mais quel joueur agaçant ! Lui aussi n'a cessé de contester l'autorité arbitrale, remettant en cause la moindre décision, allant jusqu'à écoper d'un jaune logique pour sa performance verbale.

Jérémy Morel : 14 / 20.

Discret mais efficace. Un résumé plutôt fidèle du personnage. Pas averti, pas même menacé de l'être, il a préféré, contrairement à d'autres, éviter de harceler l'arbitre, sachant très bien que ceci n'aurait au final aucune utilité. Il en a profité pour livrer un joli duel face à Corchia.

Jordan Ferri : 12 / 20.

Peu en vue au milieu du terrain, il s'est distingué par un découpage en règle sur Mavuba, qui n'était pas sans rappeler son tacle destructeur lors du derby, qui avait mis fin à la saison de Beric. Là encore, un simple avertissement, et une prestation sans saveur.

Remplacé à cinq minutes de la fin par un Labidi trop discret.

Clément Grenier : 9 / 20.

Un poste qui n'est pas le sien, une fébrilité mentale étonnant, il était écrit que le match se terminerait mal pour le Lyonnais. Et il aura tout fait pour. Là encore, de nombreuses contestations, inutiles et polluantes, ponctuées d'un coup de coude magistral sur l'innocent Balmont, sorti le nez en sang, et qui pourrait manquer un mois de compétition ! Grandiose.

Rachid Ghezzal : 12,5 / 20.

Difficile de noter le match du virevoltant gaucher. Décevant dans l'animation, mais irréprochable dans le comportement, aussi bien envers l'arbitre qu'envers ses coéquipiers. Très présent défensivement, il aura eu le mérite d'être disponible en attaque, sans pour autant faire la différence.

Remplacé à vingt minutes de la fin par Perrin, qui a fêté son premier match en pro avec beaucoup d'audace et de talent.

Mathieu Valbuena : 11 / 20.

Insipide, fade, terne. Les adjectifs manquent. Pas de réalisation, car pas d'idées. Un impact physique assez important pour être souligné, de l'envie, mais pas de volonté. Il a manqué quelque chose à ce Valbuena.

Maxwell Cornet : 11, / 20.

Une frappe molle dans les gants d'Enyeama, et une déviation ratée en position de hors - jeu. Il y avait l'idée, mais la réalisation était très loin de là. Il n'a pas su se lâcher, inhibé par le comportement inadmissible des cadres, censés montrer l'exemple.

Remplacé juste après l'heure de jeu par un Darder transparent.

Alexandre Lacazette : 13 / 20.

Disponible aux abords de la surface adverse, il a fait ce qu'il pouvait pour se défaire du duo Civelli - Soumaoro, extrêmement consciencieux quant au marquage du buteur de l'OL. Une seule occasion franche, un tir qui lui échappe quelque peu, et qui termine dans es gants d'Enyeama.