Bien loin est l'époque où l'on pouvait considérer la Ligue 1 dans les 4 ou 5 meilleurs championnats d'Europe. Outrepassée dans le coefficient UEFA par le Portugal, et même à un moment par la Russie, le championnat de France s'est vu rattrapé alors qu'il se pensait intouchable. Qualité de jeu dégradée, matchs pauvres en spectacle et en buts, que se passe-t-il en Ligue 1 ?

Tout d'abord, la qualité de jeu semble se dégrader. A l'image de la 23ème journée, où seulement dix buts ont été inscrits en autant de rencontres, le championnat semble plus défensif qu'ambitieux. Des plans de jeux défensifs, et du jeu long à foison dans des clubs où la qualité technique n'est pas privilégiée. Le côté insipide du championnat peut être expliquée par ce facteur. La Ligue 1 est légèrement en-dessous des quatre grands championnats européens en terme de tirs tentés, de buts par match et de buts par équipe, elle est également largement en-dessous de ces mêmes championnats en terme de dribbles tentés. Frilosité offensive, et des équipes privilégiant un bloc équipe solide et une défense "bien en place" à un véritable jeu offensif. Il faut dire qu'en Ligue 1, il n'est pas bon de tenter de jouer un football offensif, comme peut en témoigner le technicien lusitanien Leonardo Jardim. Arrivé en lieu et place de Claudio Ranieri, l'ancien coach du Sporting Portugal avait décidé d’imprégner sa patte tactique, privilégiant un pressing haut et un jeu de possession, calqué sur l'idéologie de Josep Guardiola. Se heurtant à des équipes équilibrées et regroupées dans leur propre camp, le technicien monégasque a abandonné son projet de jeu, pour devenir aujourd'hui cette équipe peu alléchante, au style aussi efficace que peu élégant. En témoigne le nombre de buts marqués par l'AS Monaco en phase de groupes de Ligue des Champions : 4 en 6 matchs.

Si la touche Marcelo Bielsa semblait être une solution pour contrer ce genre d'équipes, regroupées dans leur surface de réparation, elle ne semble pas infaillible. Le projet de jeu utopique du technicien argentin ne semble pas adaptable à toutes les équipes, celui-ci demandant un pressing total et par conséquent une endurance exceptionnelle à ses joueurs. Le style de jeu en Ligue 1 heurte donc pas mal de nouveaux techniciens. Si Leonardo Jardim a été obligé de modifier ses idéaux de jeu, il n'a pas été le seul dans ce cas. En effet, qualifiant la Real Sociedad pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions il y a deux ans, Philippe Montagner a radicalement changé de projet de jeu. Du jeu très alléchant proposé en Liga BBVA, il est passé au style peu élégant du Stade Rennais, misant, comme semblent le faire une bonne partie des techniciens français, sur un bloc équipe bien regroupé, peu d'espace en défense et des contres éclairs. Mais d'où viennent ces idées de jeu bien françaises, ou du moins que l'on retrouve pratiquement dans toutes les équipes françaises ?

(crédit : whoscored)

Le problème pourrait venir des dirigeants. Le peu d'entraîneurs essayant de mettre au coeur de leur football le style de jeu n'ont point été approchés cet été, pourtant sur le départ. Ainsi, les présidents français ont laissé Christian Gourcuff s'en aller entraîner les Fennecs et Jean-Marc Furlan entraîner Troyes en Ligue 2. Le premier, toujours plaçant les principes de jeu avant les fondamentaux résultats, était pourtant sur le départ, mais aucun club français ne semble s'être penché sur son cas, au contraire de Frédéric Antonetti, Paul Le Guen ou encore Jean Fernandez, adeptes pourtant du "résultat à tout prix". Éducateur avant d'être entraîneur, mais peu apprécié pour son côté professeur et donneur de leçons quand il s'agit de critiquer le style de jeu adopté en Ligue 1. Aujourd'hui, son projet de jeu vit encore à travers son ancien-adjoint, Sylvain Ripoll, ayant repris les rênes du FC Lorient, mais également de son ancien "élève", évoluant de l'autre côté de la Bretagne, du côté des Côtes d'Armor, Jocelyn Gourvennec. Si ceux-ci, ainsi qu'Hubert Fournier ou encore Marcelo Bielsa semblent être les bons clients en terme de qualité de jeu, figurent encore ceux n'ayant en tête que l'obsession du résultat, passant parfois par des jeux agressifs, à défaut d'autre chose. Pascal Dupraz, souvent pris en exemple, et pointé du doigt pour sa qualité de jeu inexistante, a pris pour habitude de répondre de vive manière à toutes ces critiques. Mais nous pourrions également citer des techniciens comme René Girard, pestant également à outrance contre les arbitres, comme si ceux-ci étaient fautifs du piètre spectacle affiché tous les week-end par ce genre d'équipes.

Les entraîneurs et les projets de jeu ne sont pas des conditions idéales pour dérouler un bon football, mais parfois, ils ne sont pas avantagés par des conditions de jeu exécrables. Pelouses détrempées, trouées, gelées, ou tout simplement mal entretenues, on voit tous les week-end des matchs potentiellement gâchés par des pelouses ridicules. Si Rolland Courbis, après son match au Moustoir, s'est plaint du revêtement synthétique de la pelouse du FC Lorient, certaines questions se posent. Ne serait-il pas mieux de pointer du doigt des pelouses comme celle de la Licorne ou même celle du Parc des Sports d'Annecy ? Ne serait-il pas mieux de jouer uniquement sur des synthétiques, sans risque de faux-rebond, plutôt que sur des pelouses impraticables comme certains clubs en ont. Cette hypocrisie concernant la surface synthétique, causant selon les entraîneurs, toutes les difficultés et toutes les blessures du monde, mais jamais les révélations de lacunes techniques d'équipes bien dépourvues dans ce secteur. La seule solution, afin de jouer sur des pelouses vertes et bonnes, serait de faire comme en Premier League, où des jardiniers spécialisés s'occuperaient des pelouses de Ligue 1, comme a pu le faire le Paris Saint-Germain, recrutant le reconnu jardin d'Aston Villa. Car évidemment, il est plus facile de jouer un bon football sur un vrai terrain.

Bien plus qu'en surface, le problème du football français ne se trouverait-il pas plus profondément ? Antoine Griezmann, aujourd'hui parmi les meilleurs attaquants de Liga BBVA, est un exemple de ce genre de problèmes. Rejeté du centre de formation à cause de sa taille, ce prodige a fini par devenir une grande révélation du Championnat Espagnol, éliminant, de manière prodigieuse, son club formateur d'un ciseau il y a deux ans. Aujourd'hui à l'Atletico Madrid, il marque de nombreux buts de la tête, un sacré pied de nez à ceux qui, jadis, l'ont recalé pour sa taille. Un problème également vécu par Mathieu Valbuena, refusé dans le centre de formation des Girondins de Bordeaux, pour le même motif. Ainsi, en Ligue 1, nous pouvons constater pléthore de joueurs athlétiques, mais il manque tellement de joueurs explosifs et techniques, capables de faire la différence sur un ou deux appuis, sur un ou deux dribbles. Aujourd'hui, la Ligue 1 est le championnat parmi les "cinq grands championnats européens" (appellation aujourd'hui fausse comme le démontre le coefficient UEFA), qui a le moins de dribbles tentés et le moins de dribbles réussis. Imaginons de la même façon un centre de formation français, qui, ne jurant que par la taille et la maturité athlétique des joueurs, recalant un Lionel Messi, aujourd'hui parmi les tous meilleurs du monde, si ce n'est le meilleur. Nous pouvons penser que de la même façon, certains jeunes de 14 ou 15 ans, munis et dotés d'un talent fou, ont été refusés alors qu'ils auraient pu faire une grande carrière. Cette politique de recrutement et de détection, très faillible et dont les problèmes ne sont pas suffisamment mis sur la table, devrait, afin de donner à la Ligue 1 la possibilité de voir émerger encore plus de futurs très grands, ne devrait être paramétrée de manière à ce que la taille soit prédominante. Le centre de formation de l'Olympique Lyonnais, renforcé par l'échec Antoine Griezmann, semble avoir compris et appris de ses erreurs. Aujourd'hui, un nombre important de joueurs, petits par la taille mais grands par le talent, ont émergé dans la Ville Lumière. Zacharie Labidi, Farès Bahlouli, Alexandre Lacazette (plus âgé que les autres en revanche), Yassine Benzia, Jordan Ferri, ou encore Nabil Fékir semblent confirmer cette tendance et de facto, l'Olympique Lyonnais pratique un football léché et proche du football espagnol, dont la taille n'est pas du tout un facteur prédominant de la détection et de la formation de jeunes.

Afin de s'inspirer de la péninsule ibérique, le championnat de France pourrait s'inspirer de la cellule de recrutement du FC Porto ou d'autres clubs lusitaniens. En effet, les cellules de recrutement françaises sont souvent frileuses quand il s'agit de recruter des sud-américains, souvent jugées comme trop compliqués à gérer en terme de discipline, ou alors comme joueurs ne s'adaptant pas vite au climat européen. Il est vrai que si parfois certains joueurs ont le mal du pays (comme semble l'avoir Doria), de véritables révélations naissent parfois de ces mines d'or sud-américaines. Le FC Porto est un exemple marquant de cette "exploitation" des jeunes talents. Recrutant "Hulk" alors qu'il évoluait en Asie, ou alors les célèbres Jackson Martinez, Falcao ou encore James Rodriguez, la cellule de recrutement du club lusitanien a véritablement gagné, que ce soit financièrement (de belles plus-values à la clé) ou sportivement. Le recrutement français se limite souvent aux barrières du territoire, malgré certaines exceptions : en Ligue 1, en Ligue 2 ou en National, de nombreux transferts sont réalisés, mais peu de clubs osent parier sur des joueurs venant des Pays Baltes, d'Amérique Latine ou encore d'Asie. Ainsi de nombreux clubs français se sont vus confrontés au succès d'un joueur devenu excellent suite à un refus de leur part, comme Javier Pastore, faisant aujourd'hui les beaux jours de Paris, refusé par Saint-Etienne et Nancy, ou encore Diego Forlan, refusé également. S'il est complètement impossible de ne réaliser aucun couac à ce niveau, le potentiel étant très aléatoire, les clubs français perdent souvent à ne pas tenter de paris, qui s'avèrent parfois payants.

Alors certes, la Ligue 1 est un championnat très souvent pillé. Le championnat de France ne peut évidemment pas lutter avec la Premier League. Tout d'abord financièrement, les droits TV du championnat outre-Manche ont été octroyés par deux chaînes Anglaises pour le montant record de 7 milliards d'euros, ce qui fera que pendant la période 2016-19, le dernier du championnat d'Angleterre, touchera environ trois fois plus de droits TV que le champion de France. Mais ensuite le prestige de la Premier League est beaucoup plus important que celui de la Ligue 1. C'est pour cela que de grands espoirs français finissent par s'enterrer, signant dans des clubs de seconde zone en Angleterre (ou au Pays de Galles). Rémy Cabella, Hatem Ben Arfa, Benjamin Stambouli, Etienne Capoue, Massadio Haïdara, Bafétimbi Gomis ou Jérémie Aliadière peuvent alimenter cette liste d'espoirs ou de talents gâchés, au même titre que Gaël Kakuta. De l'espoir dans les yeux, de pouvoir se servir de clubs de seconde zone comme tremplins pour affronter les grands Manchesters, ou pour disputer de grands derbys de Londres. Malheureusement, le rêve et l'utopie disparaissent et le soufflet retombe. "The England Dream" est une notion bien abstraite et ne fonctionne que pour quelques poignées de joueurs, comme Eden Hazard. Cette Ligue 1 est également pillée par des clubs d'autres championnats. L'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne sont également des coutumiers du genre. L'exemple le plus marquant serait celui de Franck Ribéry, acheté à prix d'or par le club Bavarois du Bayern Munich.

De mauvaises affaires peuvent aussi guider le quotidien des clubs français. Aujourd'hui grand espoir du FC Porto, Yacine Brahimi a été probablement le plus mauvais coup du Stade Rennais. Ce franco-algérien, ayant décidé depuis de jouer avec les Fennecs, a été formé en Ille-et-Vilaine, ne jouait quasiment pas sous le maillot Rouge et Noir, et a fini par être transféré en Espagne...à Grenade. Joueur très explosif à Grenade, Brahimi a été l'une des révélations de la Coupe du Monde au Brésil en tant que joueur de Porto, et est aujourd'hui convoité par de très grands clubs, comme le Paris Saint-Germain.

(crédit : Ouest-france)

Ce même Paris Saint-Germain. Souvent critiqué pour avoir "purifié" ses tribunes et ne semblant plus dégager une certaine âme et rage de vaincre, son style de jeu, léché et excellent l'année dernière, est devenu fade et insipide. Si la plupart des équipes ont pour coutume de rester dans leur camp, à contrario, le Paris Saint-Germain pratique la « possession stérile ». Tournant régulièrement aux alentours des 60% de possession de balle, la suffisance et l'insolence de ses joueurs fait souvent de ce club le plus critiqué. Les dernières sorties dans la presse de la star du club, Zlatan Ibrahimovic ne font qu'attiser la rage et l'énervement de certains journalistes critiques à son égard. Des prestations peu abouties, d'énormes passages à vide, la star Suédoise du Paris Saint-Germain reflète complètement l'état d'esprit de l'équipe cette saison. Symbole de cette décadence, le technicien Laurent Blanc, souvent militant pour la qualité de jeu et des redoublements de passes « à l'espagnole », se retrouve très critiqué pour des choix étonnants, et ne semble plus insuffler cet esprit de possession efficace, les parisiens se contentant la plupart du temps de faire tourner le ballon de manière latérale.

Le Paris Saint-Germain est également très critiqué pour cette notion de foot-business. Bien évidemment, les « ultras » ne sont plus permis dans l'entre du Parc des Princes, mais également des dépenses incroyables et complètement irrationnelles. A l'image d'un David Luiz, sur lequel José Mourinho ne comptait plus à Chelsea, payé pour presque cinquante millions d'euros, ou à l'image d'un Edinson Cavani, au rendement très faible, et au prix le plus cher de l'histoire du championnat. Foot-business également dénoncé dans de nombreuses circonstances, et dont l'adoration de Vincent Labrune a failli lui valoir une démission de Marcelo Bielsa. En effet, à force de miser sur un football à connotation aussi bien financière que sportive, Vincent Labrune a fini par acheter un joueur dont son technicien ne voulait pas (Doria, et tout l'imbroglio qui s'en suivit), pratique dénoncée ouvertement par Bielsa. Foot-business qui a également valu au FC Lorient, club cette fois-ci beaucoup plus familial mais de seconde zone dans le championnat français, de perdre son entraîneur de toujours, Christian Gourcuff. Haïssant ces pratiques à but purement lucratives, il a quitté le Sud de la Bretagne pour le Nord de l'Afrique.

Ce côté business du football français n'est pas que dénoncé dans les clubs. Et si ce côté insipide de la Ligue 1 existe, c'est également que les instances ne sont pas au niveau du football français. Enchaînant scandale sur scandale, la Ligue de Football Professionnel est souvent, et à juste titre, critiquée dans le milieu du football. Appliquant de manière ouverte le « deux poids, deux mesures », elle a ainsi tenté puis réussi à barrer la route au club ariégois de Luzenac, trouvant tous les arguments possibles, bien que tous démontés, pour ne pas permettre l'accession d'un club qui aurait permis à l'Ariège de retrouver un amour pour le football. A contrario, cette même Ligue a trouvé tous les moyens, malgré les désaccords du Tribunal de Besançon et, au préalable, de la DNCG, considérée régulièrement comme parole sainte, de faire monter le Racing Club de Lens, dont la sécurité financière n'est pas garantie. Autre preuve de ce « deux poids, deux mesures », le cas Hatem Ben Arfa. Bien qu'arrivant d'Angleterre directement à Nice, ce n'a point été « la balade de l'Anglais ». Bien au contraire, jugeant, au contraire de la Premier League, que le match de U21 joué par Hatem Ben Arfa (28 ans), était un match officiel, a refusé à l'ancien prodige du centre de formation lyonnais de pouvoir jouer une seule minute sous le maillot niçois. Encore une fois, à contrario, la régularisation du transfert de Lucas Ocampos n'a mis que deux heures, alors que l'AS Monaco avait enfreint le règlement, ayant prêté huit joueurs en France, alors que le règlement n'en permet que sept. Encore une preuve que les instances françaises ne permettent pas au football français d'obtenir la crédibilité nécessaire pour éventuellement accueillir de bons étrangers. En tout cas, l'affaire Ben Arfa, très médiatisée en Angleterre, n'a certainement pas été bénéfique pour la Ligue 1, et pour ceux qui la dirigent.

Par conséquent, pour toutes les raisons évoquées précédemment, la Ligue 1 semble perdre de sa saveur, devenant fade et insipide. Si les résultats se voient également dans des affluences plus faibles des stades, ils se voient surtout dans la qualité de jeu, très faible, affichée par une majorité des équipes de ce championnat. Le problème, en apparence venant des joueurs, des entraîneurs et du terrain, semble beaucoup plus complexe que cela. En effet, de nombreux problèmes de formation existent : beaucoup privilégiant la taille au talent, le physique et les qualités athlétiques au détriment de la qualité technique dont les équipes auraient bien besoin. Les dirigeants manquent également de jugeote quand il s'agit de choisir des entraîneurs, certains postes vacants devenant occupés par des entraîneurs, délaissant la qualité de jeu, au profit du résultat, et du simple résultat. Et si certains véritables amoureux du football, ne se voient pas contraints à changer leurs plans à cause de résultats peu au rendez-vous, beaucoup finissent pas céder au rouleau-compresseur de la Ligue 1, qui oblige les entraîneurs à viser le résultat avant tout, oubliant que le football est un spectacle, où le jeu a une place au moins aussi importante que le résultat.

De la cellule de recrutement jusqu'à la formation, des modèles sont pourtant bien visibles. La formation, où des joueurs, quelque soit leur taille, jouent ensemble et puissent former un vrai collectif, huilé pour quelques années plus tard, dont le modèle idéal serait le Barça des années Josep Guardiola, et dont la pérennité à l'échelle locale pourrait être assurée par le centre de formation Lyonnais. Pour la cellule de recrutement, le modèle lusitanien semble montrer certaines failles (évidemment des paris non gagnants parfois), mais montre énormément de bonnes choses et de pistes pour les clubs français. Les filières sud-américaines méritent d'être exploitées ainsi que les filières Baltes. L'En Avant Guingamp, en Ligue 1, a tenté le pari de Ronnie Schwartz pour animer son attaque et Jonas Lossl comme forteresse imprenable. Si le premier des deux Danois n'a pas forcément le résultat escompté, le second montre de très belles choses et est un vrai pari gagnant pour les troupes de Jocelyn Gourvennec. Ce recrutement de Danois pourrait inciter les dirigeants Français à suivre les Guingampais dans leur manière de recruter.

Il est clair que la Ligue 1 ne retrouvera pas un attrait immédiat afin de ne pas se faire piller par des grands championnats. Cependant, des paris d'avenir permettront à des clubs d'assurer leur pérennité dans ce championnat malgré tout assez équilibré. Ces mêmes paris permettront à ces clubs de s'armer financièrement et de résister ensuite face à la pression des grands clubs. Le marché, symbolisé par les droits TV, bien différents selon les championnats, et qui ne permettront pas aux clubs français de rivaliser financièrement, est complètement déséquilibré et fait qu'à court terme, la Ligue 1 se fera certainement piller ses jeunes talents, comme l'ont pu être Divock Origi, Eden Hazard, Franck Ribéry, Laurent Koscielny... Seulement, si les clubs deviennent comme Porto des super-puissances de recrutement, il sera plus facile de garder certaines pépites et de refuser de belles offres. Cela semble être le seul moyen de lutter contre le pillage, et ainsi, que l'offre soit bien supérieure à la demande.

Enfin, il faudra de vraies instances afin de donner une réelle ligne directrice au football français. Afin que des incohérences ne puissent être tolérées, et que les cas de « deux poids, deux mesures » soient limités au plus petit nombre possible, et que le football français retrouve une vraie crédibilité à l'international.

Avec tout ceci mis en œuvre, la Ligue 1, bien terme, insipide, et fade, pourrait redevenir ce qu'elle était, ou dépasser son niveau d'antan, et ainsi, pourquoi pas retrouver de l'allant ?

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