Oui, je vous entends déjà hurler, vous qui étiez impatients de lire ces lignes : « ouais tu fais des articles que quand l’OL gagne ». Faux, je fais ce que je peux quand j’ai le temps que je peux. Ouais ça ne veut rien dire mais l’idée est là. Du coup, retour sur les deux derniers matchs de l’OL qui sentent bon la défaite et surtout le défaitisme.

Lorient

Un premier revers à Lorient, club coaché par un gars qui arbore fièrement la coupe mulet comme si de rien n’était. Incroyable vous dites ? Ce n’est pas tout, Lorient restait sur une ribambelle de contre-performances depuis le mois de Mars 2016 et donc qui d’autre que l’OL pour relancer le merlu blessé ?

Quand ta 205 est en panne
Quand ta 205 est en panne

La compo : Lopes – Mammana Mapou Morel – Rafael Ferri Tousart Tolisso Rybus – Valbuena Fékir

On pourrait parler des occasions ratées, d’un Lecomte en état de grâce, mais ce serait trouver des excuses à un match que l’OL doit gagner 99 fois sur 100. Bienvenue dans les 1 et le but de Jimmy Cabot à la 51ème minute de jeu. Mais parlons plutôt du contexte. Les gones sont en plein cœur d’une série de 7 matchs en 22 jours, l’effectif tourne peu et les latéraux, très sollicités dans cette formation (qui s’)en (le) sapin, enchainent. Rybus est à court de forme et ne souffle pas tandis que Rafael, souvent sujet aux blessures, n’a jamais autant enchainé que cette année. Donc ce qui devait arriver arriva, le brésilien est touché à la cuisse rapidement en première temps et doit regagner les vestiaires. Hop, coupé en plein élan dans son nouveau rôle de piston couloir droit qui lui sied à merveilles et forfait pour Séville.

Aussi l’association Fékir-Valbuena. Aligner 2 joueurs de ballon aux avant-postes implique qu’aucun ne va prendre la profondeur et la première mi-temps n’a principalement livré que des exploits individuels de Fékir pour mettre en difficulté la défense lorientaise. Enfin, les changements de dispositifs (352/4231/ 433), les glissements de joueurs de poste en poste comme Tolisso qui cumule déjà 4 postes à son actif en 15 jours, sont autant d’éléments qui laissent à penser que l’OL et Génésio avancent à tâtons dans un contexte concurrentiel qui est pourtant plus accru que les saisons précédentes.

Le résumé du match:

Quelles solutions ?

En 1, le retour de Lacazette pour mettre fin à l’agonie offensive et recréer la complicité dévastatrice d’un duo Fékir-AL10 vu il y a 2 saisons.

En 2, une prise de conscience individuelle et collective de la part du staff et des joueurs, car trop nombreux sont ceux qui jouent en deçà de leur niveau, à commencer par les cadres.

Il y en a beaucoup d’autres mais le café du commerce ne peut se livrer à une analyse trop approfondie de la situation sous peine de tacles à la carotide du sniper sexagénaire sévissant sur le réseau à l’oiseau bleu.

Séville

Séville maintenant. Génésio opte une nouvelle fois pour un 352 avec Gonalons qui retrouve sa place au milieu, Gaspar en lieu et place de Rafael et Nkoulou préféré à Mammana.

La compo : Lopes – Mapou Nkoulou Morel – Gaspar Darder Gonalons Tolisso Rybus – Fékir Cornet

20 bonnes premières minutes et puis pas grand-chose, le plus souvent initié par des attaquants devant se débrouiller par manque de soutien des milieux et la volonté (?) de laisser le ballon à l’adversaire. Les Sévillans font tourner le ballon sans pour autant imposer un rythme endiablé à cette partie et on ne peut que regretter le manque d’ambition des Lyonnais qui se font punir sur un temps fort espagnol avec un Ben Yedder opportuniste qui profite d’une sortie manquée de Lopes pour ouvrir le score de la tête. 1-0 (53ème), score final.

La déclaration toujours très optimiste de Génésio :

Bien que son discours soit légitime, Aulas, lui, préfère s’attarder sur les débordements hors stade qui ont eu lieu entre les forces de l’ordre et certains supporters lyonnais. Plusieurs d’entre eux sont d’ailleurs blessés voire hospitalisés.

Vous avez dit noyer le poisson ?

Pour information, le témoignage d’un supporter lyonnais ayant fait le déplacement :

https://twitter.com/Flo2lyon/status/781072166242705408

Et maintenant, c’est quoi le programme ?

Derby contre le club d’en face, dimanche 02/10/2016 à 20h45. Par définition, un derby ne se joue pas mais se gagne, qui plus est dans le contexte actuel. En cas de contre-performance, on ne pourra s’empêcher de faire un parallèle avec l’année du 100ème derby perdu 1-0 à Gerland et qui avait consommé la rupture totale entre les supporters et Puel ainsi que le licenciement de ce dernier en fin de saison. Les Lyonnais se doivent de réagir très vite car, 5 défaites en 10 matchs toutes compétitions confondues, ça ressemble à une saison du Stade Rennais qu’aucun supporter des gones n’a envie de vivre.