Est-il plus difficile soirée que celle où l'idiotie et la bêtise prennent le pas sur le football ? Ou quand la stupidité du supporter, pris dans un élan de colère et d'une vague d'adrénaline, préfère passer la haine et la violence au-devant d'une rencontre de football ? Lorsque des oppositions sportives sont émaillées de jets de projectiles en tous genres et s'achèvent de la sorte, on est enclin à vouloir vite les oublier. Et si l'on se penche sur ce week-end de football, cet épisode malheureux le devient encore plus. Car cette parodie de match souffre de la comparaison avec Chelsea-Arsenal de samedi après-midi. Le retour de Mathieu Valbuena au Vélodrome avec celui de Petr Cech à Stamford Bridge. Une banderole remplie d'animosité opposée aux nombreux applaudissements du public de Chelsea pour son ancien gardien. La comparaison fait mal. Évidemment les sanctions devront tomber. Un match à huis clos, une sanction financière ? Le président Labrune, apeuré à vouloir désigner comme responsables ses propres supporters, devrait lui-même prendre des mesures à la dimension de ces écarts de conduite. Rêvons toujours.

On en oublierait presque que ce match fût conclu par un match nul 1-1. Que Lyon évoluant en supériorité numérique pendant plus de 45 minutes n'a pas su gagner ce match. Et qu'encore une fois, après la rencontre contre La Gantoise, l'OL n'a pas su se montrer assez tueur. Lacazette a marqué sur penalty mais a manqué un face à face avec Mandanda en trouvant le poteau. Beauvue tarde à trouver ses marques dans cette attaque lyonnaise. L'OM, lui, doit mieux faire. Rekik est buteur mais catastrophique dans son placement défensif. Allessandrini est passé à côté de son match après son tacle contre Valbuena lui valant ainsi le rouge. Sa complémentarité avec Manquillo pourrait rapidement agacer Michel qui s'appuiera néanmoins cette année sans aucun doute sur un Lassana Diarra de plus en plus bluffant. Marseille et Lyon ne sont pas au rendez-vous de ce début de championnat et tardent à se montrer à la hauteur de leurs ambitions respectives.

Paris retombe dans ses travers

Aujourd'hui le PSG part avec une marge d'avance encore plus large que celle des années passées. La Ligue 1 est longue et ses adversaires ne lui feront pas de cadeaux. À l'image de Reims ce week-end Paris sera confronté plus d'une fois à une équipe refusant purement et simplement le jeu. Cette année le banc parisien doit être une force supplémentaire pour surmonter les exigences de la Ligue des Champions. Pour la première fois de l'année contre les Rémois, Paris avait fait tourné. Et face à un mur, le PSG s'est cassé les dents. Frôlants même la déconvenue après le but de Reims, les Parisiens se sont appuyés sur Cavani, l'homme fort du moment. Ce match a laissé pas mal d'inquiétude. Zlatan Ibrahimovic n'est plus aussi fort qu'avant et son emprise sur le match est devenu négative. Il n'est pas là l'idée d'oublier tout ce qu'a apporté le Suédois au PSG ces 3 dernières années mais plutôt de remettre en doute sa force au sein de ce collectif. Quoi qu'il en soit Paris n'a pas l'utilité de briller pour gagner. Après 6 journées le PSG est leader derrière Rennes et Saint-Etienne. Pas de quoi trembler.

Saint-Etienne a trouvé son 9

L'ASSE peut être heureux. La succession d'Aubameyang semble trouvée. Robert Berić est-il l'attaquant qui faisait défaut à Saint-Etienne ces dernières années ? Ses deux premiers matches sont en tout cas couronnés de deux buts. L'animation offensive des Verts retrouve même des couleurs. Si sa 3eme place ne devrait pas être identique au soir de la 38eme journée, Sainté pourrait cependant croire en ses chances en Europa League. Bien évidemment, remporter la C3 est loin de tous phantasmes, même les plus fous. Mais si Saint-Etienne pouvait sortir de sa poule, les supporters ne seraient que ravis. En tout cas, l'apport d'un vrai 9 qui marque des buts est une véritable bonne nouvelle pour un club qui possédait de nombreuses carences dans le domaine offensif. De quoi se montrer un peu plus exigent avec les dirigeants qui peinent parfois à sortir le portefeuille. Une recrue qui a couté un peu plus cher que les précédentes (5,5 millions d'Euros) mais qui ne fera que du bien au club.

Monaco va mal

Deux défaites, 6 buts marqués, 8 encaissés. Le bilan de Monaco est maigre. Son mercato estival était annonciateur de cette panne sèche. Entre inquiétude et questionnement, les dirigeants Monégasques ne sont-ils pas entrain de tuer le club ? Jardim doit construire une fois encore. Vasilyev tente de nous berner dans sa réflexion sportive. Mais un club ne peut fonctionner avec tant de mouvement à chaque inter-saison. Alors oui, la qualité du groupe fera que Jardim trouvera sûrement la formule magique et Monaco remontra au classement mais si chaque année le scénario doit se répéter, Jardim ne fera pas long feu et les joueurs non plus. Monaco voulait être un Porto bis. Il devra donner plus d'envergure à son projet sportif s'il souhaite devenir un réel outsider européen.

Top

Jimmy Briand était parti se perdre en Allemagne après avoir quitté Lyon. En retrouvant Guigamps et la Ligue 1, le natif de Vitry-sur-Seine retrouve également le plaisir de jouer. Son but contre Ajaccio le prouve. Avec toute sa spontanéité, ce ciseau acrobatique est l'illustration du renouveau de ce joueur qui véhicule aussi la sympathie. Son retour est un motif d'espoir, son but est notre Top de la journée.

Flop

Chaque semaine ou presque le Vélodrome ss revêtit de magnifiques tifos à la gloire du club. Mais quand il est le théatre de jets de bouteilles en verre, son écrin est sali par ses quelques "supporters" décérébrés. Ils sont notre Flop de cette journée.

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Maxime Trouleau
Idéalement nous sommes ce que nous pensons. Dans la réalité, nous sommes ce que nous accomplissons. Ayrton Senna